Dali d’or et Bijoux de Gala
Gala Muse
Gala devient sa muse, elle est le fil d’Ariane qui lui permet de puiser dans ses fantasmes sans y sombrer totalement. Elle seule sait le préserver de la folie toute proche, entre délire et paranoïa, de s’approcher du feu sans y bruler. Il élabore une nouvelle méthode de création : « l’activité paranoïaque- critique » où il fait un usage systématique des phénomènes délirants. Il est hanté par les mêmes symboles récurrents : l’escargot matière molle enserré dans une coquille dure, la béquille, l’éléphant, l’ange, les tiroirs, la Vénus de Milo, la montre molle…
L’or de Dali
Gala est une femme d’affaire avisée. André Breton se moque surnommant Dali « Avida dollard ». Qui vise-t-il ? L’extravaguant Monsieur Dali dessine, peint, il est co-auteur en 1929 avec Luis Bunuel « du chien andalou ». En 1970 il tourne la célèbre publicité pour le chocolat Lanvin, il dessine des affiches pour la Sncf, le logo des sucettes Chupa Chups…Tout est possible…Dali le magnifique, à défaut de battre la campagne se met à battre monnaie tel Louis XIV. Son profil souligné par celui de Gala orne les 300 pièces en or qu’il fait frapper. Son exubérance n’a plus de bornes : Il fait fondre une statuette de 10 cm en or pavée de 461 diamants et 23 rubis. 12 petites danseuses verront ainsi le jour. Il n’omet pas de sculpter la montre molle « profil du temps », éblouissante de 442 diamants. 12 cm pour 12 exemplaires destinés à la méditation : « La vitesse du temps si elle mesurable scientifiquement peut grandement varier dans sa perception humaine ». Réfléchir au temps, à la vulnérabilité humaine en contemplant des joyaux. Extravagante expérience…