Garcia + Robuchon + Cussac = Un nouveau Métropole à Monaco
Fermé depuis septembre 2003 le Métropole Palace a ouvert de nouveau ses portes sous le nom d'Hôtel Métropole Monte-Carlo. L'architecte-décorateur Jacques Garcia a conçu la nouvelle apparence extérieure ainsi que la décoration intérieure tandis que Joël Robuchon et Christophe Cussac Chef des cuisines ont mis au point un concept de cuisine "française et dépouillée" au nouveau Restaurant Joël Robuchon Monte-Carlo.
Un peu d'histoire
L'Hôtel Métropole est situé sur un terrain qui appartenait autrefois au Pape Léon XIII. Ce domaine fut acheté en 1886 par la société "Monte-Carlo Hôtel Company Ltd ". Le prince Charles III venait de prendre l'initiative de créer un Casino à Monte-Carlo, alors que les établissements de jeux sont à l'époque interdits en France. Cette société d'hommes d'affaires anglais y érige ainsi au coeur de la ville l'Hôtel Métropole qui devient dès lors le havre de paix des grands voyageurs de l'époque ainsi qu'un lieu discret pourvu des charmes du luxe et du confort des plus grands lieux de villégiatures.
Construit dans le plus pur style Belle Epoque, le Métropole offrait alors 170 chambres et appartements, deux restaurants de renom, une piscine à eau de mer chauffée et un
Snack-Bar.
L'élite de la scène française et internationale s'y côtoie et y fait régulièrement des séjours somptueux : des têtes couronnées, comme le Roi Edouard VII, le Roi Farouk d'Egypte, le Roi Umberto d'Italie, le Roi Pierre de Yougoslavie ou encore le Roi Michel de Roumanie, mais aussi des membres de l'intelligentsia et des peintres célèbres comme Maurice Utrillo ou Marc Chagall.
Le succès de l'hôtel perdure jusqu'aux années trente, lorsque la crise économique mondiale ralentit cette dynamique.
En 1980, Nabil Boustany, promoteur libanais, amoureux de la Principauté, rachète l'hôtel Métropole et décide d'y entreprendre de grands travaux. L'hôtel s'appelle alors le Métropole Palace. C'est en septembre 2003 que le Métropole Palace a fermé ses portes pour une nouvelle période de rénovations, digne d'un palace en phase avec son temps et devenir aujourd'hui l' l'Hôtel Métropole Monte-Carlo.
La décoration intérieure : une "révolution dans la tradition"
Jacques Garcia est ainsi intervenu pour y assurer le mariage entre le raffinement d'hier et le confort d'aujourd'hui.
À l'intérieur de l'hôtel, la signature Garcia a été mise au service d'un confort absolu dans les 116 chambres et suites entièrement refaites ou rénovées. Chambres simples, suites juniors ou classiques, et même deux suites présidentielles, ont été luxueusement décorées avec objets d'arts et matériaux raffinés. "Je me suis inspiré d'un décor du début du XIXème, plus précisément de la période Empire et Restauration" confie Jacques Garcia. "Mais attention, s'empresse-t-il d'ajouter, il ne faut pas croire que cela ne va pas de pair avec une certaine modernité. Bien au contraire ! J'ai joué à fond la carte du confort, du côté "vécu", sans ostentation ni dorures, avec des matières vraies comme la pierre grise ou le marbre. Et surtout, ma volonté était de respecter le patrimoine historique sans tomber dans le genre fausse reconstitution d'époque !"
"Des chambres conçues pour plaire à tout le monde"
"Les chambres ont été conçues pour plaire à tout le monde. Nous y avons apporté cette notion de luxe, de confort, de simplicité internationale pour obtenir une chambre adaptée à tous".
Cela culmine dans la "Suite Carré d'Or", un appartement de 140 m2 auxquels s'ajoutent 110 m2 de terrasse dont la vue extraordinaire couvre Monte-Carlo sur 180°. Mobilier Louis XVI, somptueux tissus dans des tons Ivoire et Nacre de chez Pierre Frey et Lelièvre, lampes luxueuses de chez Asiatide.
À noter: en plus d'un "business centre" ouvert tous les jours à proximité de la réception, chaque chambre est dotée d'un bureau de travail, d'un accès Internet haut débit et deux lignes de téléphone/fax, sans oublier les services interactifs. Et bien sûr, un mini-bar et un coffre fort.
Les salles de bains - conçues et pensées avant même les chambres - sont équipées d'une douche à jets massants, une large baignoire et de doubles vasques, en bois, marbres et grés.
Autre nouveauté : deux étages entiers dédiés à des chambres non-fumeurs et de nombreuses chambres et suites communiquant entre elles pour les réservations familiales.
Le Restaurant Joël Robuchon Monte-Carlo
Après Paris, son Atelier du Vllème et sa Table du XVIème, direction Monaco pour Joël Robuchon, dans le décor feutré du restaurant principal de l'Hôtel Métropole, pouvant accueillir jusqu'à 80 couverts. Joël Robuchon, qui a tourné le dos à la haute gastronomie en 1996 à 51 ans, a voulu un "endroit convivial, une cuisine de la Méditerranée très dépouillée et des prix abordables autour de 70-80 euros. L'atmosphère pesante d'un trois étoiles ne correspond plus à aucune attente aujourd'hui. Les gens recherchent un lieu où l'assiette est de qualité mais aussi une ambiance". Les plats seront exécutés par Christophe Cussac, l'un de ses anciens élèves qui a quitté La Réserve à Beaulieu, ville voisine de Monaco, où il est resté sept ans et a obtenu deux étoiles Michelin.
"Je ne me serai jamais lancé dans cette aventure passionnante sans avoir à mes côtés un cuisinier qui soit imprégné de la culture culinaire de la région, qui en connaisse les produits et les fournisseurs. Le fait que Christophe Cussac ait travaillé à mes côtés à Paris au Concorde Lafayette, au Nikko et au Jamin me facilite encore plus la tâche", précise Joël Robuchon
Techniques japonaises et produits méditerranéens
"Nous avons avant tout voulu composer, une cuisine simple, méditerranéenne et conviviale avec ses touches d'innovations. Une cuisine inspirée de techniques japonaises - mais des techniques seulement car les produits sont exclusivement méditerranéens".
C'est dans cet esprit - et c'est nouveau dans un palace - Joël Robuchon a banni l'argenterie. selon lui,"Il faut évoluer avec son temps et l'inox propose aujourd'hui de belles lignes."
L'ambiance est légère, avec une cuisine ouverte sur un teppanyaki, pour créer plus de contacts avec ceux qui sont à l'extérieur, qu'ils soient clients ou membres de l'équipe, un peu comme à la maison devant un bon feu de cheminée. Le teppanyaki de 6 m2, qui comprend un espace pour les viandes, un autre pour les poissons et un pour les entrées et est assorti d'une rôtissoire
enfin, pour les gourmands une boulangerie pâtisserie, a été spécialement créée pour l'hôtel et les restaurants.
Le "design musical" a été confié à Béatrice Ardisson
Le Design Musical a été confié à Béatrice Ardisson. Amoureuse des Palaces, elle a suivi un concept musical "riviera et glamour" dans toutes les reprises utilisées, suivant les créneaux horaires propres aux différentes ambiances du Bar. Elle mélange un style musical Grâce Kelly, des années 50 à des musiques modernes car "on préfère reconnaître plutôt que connaître". Pour la décoration Jacques garcia est également intervenu : "Ici, j'ai repris à une échelle gigantesque ce que j'ai fait chez Costes à Paris. C'est comme dans une vraie maison, on s'y installe partout, on peut consommer, lire, recevoir ses amis. En fait j'ai voulu faire un clin d'œil au concept de la rencontre du "Rocker et de la Duchesse". Si, dans un Palace, le rocker et la duchesse se côtoient et se sentent bien ensemble, alors c'est gagné, plus de barrières sociales. Le Costes en est le meilleur exemple et j'aimerais qu'à l'Hôtel Métropole, il en soit de même."
L'Hôtel Métropole est situé sur un terrain qui appartenait autrefois au Pape Léon XIII. Ce domaine fut acheté en 1886 par la société "Monte-Carlo Hôtel Company Ltd ". Le prince Charles III venait de prendre l'initiative de créer un Casino à Monte-Carlo, alors que les établissements de jeux sont à l'époque interdits en France. Cette société d'hommes d'affaires anglais y érige ainsi au coeur de la ville l'Hôtel Métropole qui devient dès lors le havre de paix des grands voyageurs de l'époque ainsi qu'un lieu discret pourvu des charmes du luxe et du confort des plus grands lieux de villégiatures.
Construit dans le plus pur style Belle Epoque, le Métropole offrait alors 170 chambres et appartements, deux restaurants de renom, une piscine à eau de mer chauffée et un
Snack-Bar.
L'élite de la scène française et internationale s'y côtoie et y fait régulièrement des séjours somptueux : des têtes couronnées, comme le Roi Edouard VII, le Roi Farouk d'Egypte, le Roi Umberto d'Italie, le Roi Pierre de Yougoslavie ou encore le Roi Michel de Roumanie, mais aussi des membres de l'intelligentsia et des peintres célèbres comme Maurice Utrillo ou Marc Chagall.
Le succès de l'hôtel perdure jusqu'aux années trente, lorsque la crise économique mondiale ralentit cette dynamique.
En 1980, Nabil Boustany, promoteur libanais, amoureux de la Principauté, rachète l'hôtel Métropole et décide d'y entreprendre de grands travaux. L'hôtel s'appelle alors le Métropole Palace. C'est en septembre 2003 que le Métropole Palace a fermé ses portes pour une nouvelle période de rénovations, digne d'un palace en phase avec son temps et devenir aujourd'hui l' l'Hôtel Métropole Monte-Carlo.
La décoration intérieure : une "révolution dans la tradition"
Jacques Garcia est ainsi intervenu pour y assurer le mariage entre le raffinement d'hier et le confort d'aujourd'hui.
À l'intérieur de l'hôtel, la signature Garcia a été mise au service d'un confort absolu dans les 116 chambres et suites entièrement refaites ou rénovées. Chambres simples, suites juniors ou classiques, et même deux suites présidentielles, ont été luxueusement décorées avec objets d'arts et matériaux raffinés. "Je me suis inspiré d'un décor du début du XIXème, plus précisément de la période Empire et Restauration" confie Jacques Garcia. "Mais attention, s'empresse-t-il d'ajouter, il ne faut pas croire que cela ne va pas de pair avec une certaine modernité. Bien au contraire ! J'ai joué à fond la carte du confort, du côté "vécu", sans ostentation ni dorures, avec des matières vraies comme la pierre grise ou le marbre. Et surtout, ma volonté était de respecter le patrimoine historique sans tomber dans le genre fausse reconstitution d'époque !"
"Des chambres conçues pour plaire à tout le monde"
"Les chambres ont été conçues pour plaire à tout le monde. Nous y avons apporté cette notion de luxe, de confort, de simplicité internationale pour obtenir une chambre adaptée à tous".
Cela culmine dans la "Suite Carré d'Or", un appartement de 140 m2 auxquels s'ajoutent 110 m2 de terrasse dont la vue extraordinaire couvre Monte-Carlo sur 180°. Mobilier Louis XVI, somptueux tissus dans des tons Ivoire et Nacre de chez Pierre Frey et Lelièvre, lampes luxueuses de chez Asiatide.
À noter: en plus d'un "business centre" ouvert tous les jours à proximité de la réception, chaque chambre est dotée d'un bureau de travail, d'un accès Internet haut débit et deux lignes de téléphone/fax, sans oublier les services interactifs. Et bien sûr, un mini-bar et un coffre fort.
Les salles de bains - conçues et pensées avant même les chambres - sont équipées d'une douche à jets massants, une large baignoire et de doubles vasques, en bois, marbres et grés.
Autre nouveauté : deux étages entiers dédiés à des chambres non-fumeurs et de nombreuses chambres et suites communiquant entre elles pour les réservations familiales.
Le Restaurant Joël Robuchon Monte-Carlo
Après Paris, son Atelier du Vllème et sa Table du XVIème, direction Monaco pour Joël Robuchon, dans le décor feutré du restaurant principal de l'Hôtel Métropole, pouvant accueillir jusqu'à 80 couverts. Joël Robuchon, qui a tourné le dos à la haute gastronomie en 1996 à 51 ans, a voulu un "endroit convivial, une cuisine de la Méditerranée très dépouillée et des prix abordables autour de 70-80 euros. L'atmosphère pesante d'un trois étoiles ne correspond plus à aucune attente aujourd'hui. Les gens recherchent un lieu où l'assiette est de qualité mais aussi une ambiance". Les plats seront exécutés par Christophe Cussac, l'un de ses anciens élèves qui a quitté La Réserve à Beaulieu, ville voisine de Monaco, où il est resté sept ans et a obtenu deux étoiles Michelin.
"Je ne me serai jamais lancé dans cette aventure passionnante sans avoir à mes côtés un cuisinier qui soit imprégné de la culture culinaire de la région, qui en connaisse les produits et les fournisseurs. Le fait que Christophe Cussac ait travaillé à mes côtés à Paris au Concorde Lafayette, au Nikko et au Jamin me facilite encore plus la tâche", précise Joël Robuchon
Techniques japonaises et produits méditerranéens
"Nous avons avant tout voulu composer, une cuisine simple, méditerranéenne et conviviale avec ses touches d'innovations. Une cuisine inspirée de techniques japonaises - mais des techniques seulement car les produits sont exclusivement méditerranéens".
C'est dans cet esprit - et c'est nouveau dans un palace - Joël Robuchon a banni l'argenterie. selon lui,"Il faut évoluer avec son temps et l'inox propose aujourd'hui de belles lignes."
L'ambiance est légère, avec une cuisine ouverte sur un teppanyaki, pour créer plus de contacts avec ceux qui sont à l'extérieur, qu'ils soient clients ou membres de l'équipe, un peu comme à la maison devant un bon feu de cheminée. Le teppanyaki de 6 m2, qui comprend un espace pour les viandes, un autre pour les poissons et un pour les entrées et est assorti d'une rôtissoire
enfin, pour les gourmands une boulangerie pâtisserie, a été spécialement créée pour l'hôtel et les restaurants.
Le "design musical" a été confié à Béatrice Ardisson
Le Design Musical a été confié à Béatrice Ardisson. Amoureuse des Palaces, elle a suivi un concept musical "riviera et glamour" dans toutes les reprises utilisées, suivant les créneaux horaires propres aux différentes ambiances du Bar. Elle mélange un style musical Grâce Kelly, des années 50 à des musiques modernes car "on préfère reconnaître plutôt que connaître". Pour la décoration Jacques garcia est également intervenu : "Ici, j'ai repris à une échelle gigantesque ce que j'ai fait chez Costes à Paris. C'est comme dans une vraie maison, on s'y installe partout, on peut consommer, lire, recevoir ses amis. En fait j'ai voulu faire un clin d'œil au concept de la rencontre du "Rocker et de la Duchesse". Si, dans un Palace, le rocker et la duchesse se côtoient et se sentent bien ensemble, alors c'est gagné, plus de barrières sociales. Le Costes en est le meilleur exemple et j'aimerais qu'à l'Hôtel Métropole, il en soit de même."
Août 2006
Par Yves CALMEJANE
