Portraits

Mary Beyer, une femme au caractère bien trempé, est restée l'une de ces artistes du sur mesure, procurant rêve et grâce à un accessoire, le gant, resté à l'écart, il n'y a pas encore si longtemps. Par sa volonté, sa passion et sa ténacité, elle a su restituer à la dernière célèbre maison de ganterie de haute couture à Millau, Lavabre Cadet, son cachet et son savoir-faire. Créatrice de bijoux fantaisie en perles baroques, elle tombe sous le charme du travail du gant sur mesure à Millau, lors d'une commande spéciale, un gant brodé de perles, par Nina Ricci. Quelques années plus tard, elle apprend que la maison Lavabre Cadet, ce fleuron de la ganterie millavoise, est à vendre. Prise au jeu et amoureuse du gant fait main, elle décide alors, soutenue par sa famille et des investisseurs, de relever le défi. Un vrai challenge et un changement radical pour cette autodidacte passionnée et volontaire. Elle plonge alors dans l'univers du sur mesure, approche le gant en lui redonnant toutes ses lettres de noblesse. Strass, perles, vison, chinchilla, pécari ornent et parent ce précieux accessoire, qui à ses yeux, représente le symbole du raffinement "à la française", "au coeur même du mot élégant dans notre langage." précise t-elle. En un mot, elle reste la main experte à l'écoute du désir. Reconnue dans le monde de la couture, elle fournit les plus grands, de Givenchy à Vuitton, en passant par Balenciaga ou Daniel Swarovski. Pour Luxe Magazine, Mary Beyer a confié sa définition du luxe.