L'exposition Vlaminck : une réussite flamboyante
"J'ai tenté toute ma vie de peindre ces sentiments intraduisibles par la parole ou la plume en me servant de couleurs pour arrêter le film du temps et le fixer sur la toile". C'est ainsi que Vlaminck l'un des pères du Fauvisme décrit sa peinture actuellement exposée au Musée du Luxembourg à Paris.
Audace et vitupérations artistiques
Une centaine de toiles (70 œuvres, 20 céramiques et 8 objets d'art africain), réalisées entre 1900 et 1915, absentes depuis une cinquantaine d'années des musées, sont accrochées dans le musée créé par Marie de Médicis et ce jusqu'au 20 juillet 2008. Parmi ces toiles, un ensemble de portraits et de natures mortes, montre l'audace des débuts et l'évolution de son art avec une empreinte très marquée de Cézanne. En effet, Vlaminck semble reconnaître, dès 1907 qu'il est allé au paroxysme de l'utilisation de l'expression des couleurs. Sa découverte des œuvres de Cézanne, lors de deux rétrospectives à Paris, remet en question sa façon de peindre. Il tente alors de modérer ses couleurs, de restituer l'espace par facettes et s'interroge sur la forme et la traduction des volumes.
André Derain, le révélateur
Son envie de peindre est né de sa rencontre avec André Derain. Adolescent il se baladait à vélo et les paysages traversés, se retrouvent dans ses œuvres "Chaland sur la Seine au Pecq", "Les Péniches à Chatou"...Derain a été "le" révélateur et lui a permis de confronter leurs visions de l'art. Alors que ce début de siècle est à l'hypocrisie, Vlaminck sur ses toiles, exprime force, violence, et une urgence à saisir l'éphémère. Ses couleurs explosent, avec des à-plats de rouge, d'orange, de jaune. La guerre laissera des traces indélébiles sur cet artiste hors-norme et avant-gardiste, en façonnant un nouveau peintre moins spectaculaire.
Une centaine de toiles (70 œuvres, 20 céramiques et 8 objets d'art africain), réalisées entre 1900 et 1915, absentes depuis une cinquantaine d'années des musées, sont accrochées dans le musée créé par Marie de Médicis et ce jusqu'au 20 juillet 2008. Parmi ces toiles, un ensemble de portraits et de natures mortes, montre l'audace des débuts et l'évolution de son art avec une empreinte très marquée de Cézanne. En effet, Vlaminck semble reconnaître, dès 1907 qu'il est allé au paroxysme de l'utilisation de l'expression des couleurs. Sa découverte des œuvres de Cézanne, lors de deux rétrospectives à Paris, remet en question sa façon de peindre. Il tente alors de modérer ses couleurs, de restituer l'espace par facettes et s'interroge sur la forme et la traduction des volumes.
André Derain, le révélateur
Son envie de peindre est né de sa rencontre avec André Derain. Adolescent il se baladait à vélo et les paysages traversés, se retrouvent dans ses œuvres "Chaland sur la Seine au Pecq", "Les Péniches à Chatou"...Derain a été "le" révélateur et lui a permis de confronter leurs visions de l'art. Alors que ce début de siècle est à l'hypocrisie, Vlaminck sur ses toiles, exprime force, violence, et une urgence à saisir l'éphémère. Ses couleurs explosent, avec des à-plats de rouge, d'orange, de jaune. La guerre laissera des traces indélébiles sur cet artiste hors-norme et avant-gardiste, en façonnant un nouveau peintre moins spectaculaire.
Avril 2008
Par Katya PELLEGRINO
