Evasion

Bora Bora, la Perle de Polynésie

Le voile des nuages se déchire au dessus de l’océan. Dans la carlingue vibrante du bimoteur à hélices, on découvre enfin le joyau des mers du Sud, cette île rêvée, flottant dans son écrin de verdure, déroulant le long chapelet de ses motus, comme autant de perles rares. Une quintessence de beauté et de douceur telle qu’au premier matin du monde.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, le bateau qui permet de rejoindre le Bora Bora Nui, vient nous chercher, l’aéroport étant sur une île. Check up à bord et première rencontre avec cet atoll, étourdissant de beauté. Eaux cristallines, dégradés de turquoise, d’aigue-marine, nul mot ne saurait décrire ce paysage.

Bora Bora Nui, un hôtel de charme qui conjugue authenticité et luxe

L’hôtel (dont le propriétaire est Louis Wan) lové sur le Motu Topua, au Sud-est de l’île, est unique en son genre et appartient à la Luxury Collection. Disséminé sur 16 hectares, ses 800 mètres de plage immaculée sont autant d’invitations à la paresse et à la contemplation. Seul hôtel présent sur une île, dont la réception posée sur l’eau  vous accueille à l’arrivée. Ici, les yeux ne se posent que sur la nature, le sable blanc et le lagon turquoise. Déjà un avant-goût du paradis.

Le pilotis, un rêve polynésien

Ses 36 chambres et ses 84 bungalows sur pilotis se disputent votre préférence. Ici le pilotis, c’est le rêve tahitien, le mythe polynésien. Avec sa surface minimum de 85m², il s’offre le luxe d’abriter un espace salon séparé de la chambre avec son lit à baldaquin, par des panneaux japonais. Se prolonge d’une terrasse abritée par son toit de pandanus et d’une échelle, tentation permanente à piquer une tête. La profondeur de l’eau permettant une réelle plongée dans ces eaux translucides.

Un hôtel à dimension humaine

Lé décoration fait la part belle aux matériaux naturels (précieux tissus Tapa, bois exotiques...) sans être prétentieuse. Parquet sombre, lit à baldaquin habillé d’une mousseline pour nuit câline et très belle salle de bain en marbre rose, vaste et lumineuse, avec baignoire démesurée, le cadre est planté ! 
Tout est à dimension humaine et l’ambiance est conviviale sans être jamais empesée. On se sent bien, sans excès de sophistication. Hôtel de charme assurément, combinant avec bonheur luxe et authenticité, dans la simplicité. Même la gastronomie est en symbiose. Le Tamure Grill,  se vit pied dans le sable pour savourer grillades et salades et le Iriatai, déroule sa vue panoramique, avec des mets mêlant saveurs locales, méditerranéennes et asiatiques. Quant au Mandara Spa accroché aux flancs de la colline, sa palette de menus fait le bonheur de ses hôtes, car dispensé dans trois bungalows spa, dotés d’une vue plongeante sur le lagon.
En somme le début du bonheur.

Le St Régis, le luxe d’un palace flottant
Au petit matin découvrez la lumière des premiers matins du monde, en glissant dans ces eaux translucides aux reflets d’argent avant de prendre le bateau pour nager en compagnie des requins à pointe noire, des raies et en eau plus profonde, découvrir des requins citron. Une vraie vie d’aventure. Un motu vous invitera à déjeuner à l’ombre des cocotiers en dégustant un barbecue succulent, les pieds dans l’eau.. Une vie de Robinson des temps modernes !
Bora Bora possédant plusieurs hôtels tous plus beaux les uns que les autres, il ne s’agit pas de manquer le St. Régis, un autre des hôtels Starwood, appartenant toujours à Louis Wan, le frère du célèbre producteur de perles polynésiennes.

La décoration, une alliance entre traditionnel et sophistiqué

Un cinq étoiles luxe, ouvert en 2006, à l’empreinte plus contemporaine, s’étale sur 18 hectares et présente 100 villas de grand luxe , « flottant » sur des eaux cristallinex. Le Resort est grand et pour se déplacer nécessite un club car, avis aux paresseux ou amateurs de petites unités.
Dans les villas «standard » (au bas mot minimum de 144 m²), la décoration offre une alliance réussie entre le brut et le sophistiqué, avec salon et chambre séparés en forme de « L », ouverts sur la terrasse. Le charme exotique est présent par les ventilateurs d’inspiration coloniale, l’immense lit avec son dais ivoire, parquet en teck, tables basses vitrées permettant au regard de se mêler aux ballets aquatiques et pontons ou terrasses privés, en communion avec l’océan. La salle de bain démesurée, arbore baignoire et bain à remous, une douche pouvant presque servir de piste de danse, des serviettes à foison, seul le dressing se fait tout petit. Par les larges baies vitrées, le lagon vient ajouter sa couleur vibrante aux nuances recherchées des chambres.
Ce design subtil l’ancre dans un modernisme éclectique et plus ostentatoire.
Seul rappel à notre vie citadine, l’équipement de notre villa : immenses écrans plats, satellite, wi-fi, lecteur DVD et climatisation.

Et pour les amateurs... la Suite Royale

Les amateurs de grand luxe choisiront la suite royale (1207 m²) avec piscine, bain à remous et toujours une décoration plus précieuse. On préférera les bungalows sur pilotis aux beach villas vue sur l’océan, où l’on ne peut pas se baigner. Au petit matin c'est un vrai bonheur de nager librement à travers les patates de corail au milieu de la foule bariolée des balistes Picasso, poissons chirurgiens, et autres perroquets.
Puis avant de paresser sur un transat, rendre visite au Centre de Protection des Tortues au Méridien de BoraBora et nager parmi ces animaux aquatiques placides. Initiative heureuse d'un directeur passionné, qui mérite d’être soulignée.
Ensuite apprendre à rêver, car ici ne rien faire est un Art.

Des expériences gustatives à ne pas manquer

Le soir, une expérience gustative s’impose, notamment avec Lagoon, fleuron de la restauration de BoraBora, ouvert par le célèbre chef étoilé, Jean- Georges Vongerichten. De la salle à manger sur pilotis, le regard plonge sur les eaux turquoise et le Mont Otemanu.
La fusion avec les éléments semble avoir été le leitmotiv : plafonds en pandanus tissé à la main, sol en bois de saule jaune, portes coulissantes en verre, tables noires, un décor épuré et contemporain.
Pour les amateurs de sushi, le « Sushi Take » est plus indiqué, offrant le meilleur de la cuisine japonaise. Et pour un dîner plus décontracté, le Te Pahu, niché sous des colonnades et ouvert de toutes parts, se prête à des dégustations méditerranéennes, très goûteuses. Entre le bœuf de Kobé et la mahi mahi, tout est délicieux.
Après ces expériences culinaires, il ne restera plus qu’à réserver au Spa Miri Miri, qui dispense, au sein de son motu privé, des massages inspirés de l’expérience polynésienne et de ses produits locaux : huile parfumée au gingembre, coco lime ou vanille ou tiaré, nacre pure…

Demain sera un nouveau jour avant le difficile retour à la vraie vie.