Mode & Beauté

Cambridge, Honolulu, NamcheBazar, Hong Kong avant de rejoindre Naples et Mantes La Jolie, le tout en une heure ! Non, votre tour opérateur n'a pas fusionné avec David Copperfield pour accoucher de l'arnaque du siècle. Voilà juste le dernier projet d'Astier de Villatte qui, délaissant pour un temps les meubles et la vaisselle, se pique de jouer les agences de voyage olfactives. A la clé, de la fleur d'amandier de Delphes au cèdre patchouli de la Rue Saint-Victor, des roses sensuelles de Cambridge aux brumes de terre mouillée de Saint-Cirq Lapopie, les cinq continents se parcourent au gré de douze bougies de cire végétale savamment moulées dans un verre soufflé de Toscane. Un savoir-faire est né.


Une histoire en devenir

Il y a quelque chose de l'ordre de la saga chez les Astier de Villatte. Depuis leur premier stand au salon Maison et Objet de 1996, sorte de chaos d'objets chinés entre la Porte de Vanves, Emmaüs et les trottoirs de la cité - exposition d'anthologie s'il en est - et l'ouverture de leur toute première boutique rue Saint-Honoré en 2000, nos designers franco-romains on fait du chemin. En 2007 il lancent, pour rire, un liquide vaisselle parfumé. Le gadget séduit, fait mousse. Il n'en fallait pas davantage pour pousser plus loin la plaisanterie. La rencontre avec Françoise Caron (le nez d'Acqua di Gio, d'Eau d'Orange verte d'Hermès ou encore de ça sent Beau de Kenzo) joue alors les catalyseurs. Une gamme d'Eaux de Cologne, de savons, de crèmes pour les mains et de bougies naît rapidement dans la foulée, preuve qu'avec une bonne dose d'humour, de savoir-faire et de créativité, il y a toujours un  remède à la morosité.