Evasion

Vol au dessus de Lhaviyani

Pour remonter vers l’atoll de Lhaviyani émergeant de l’Océan Indien, le plus vaste et plus profond au monde, nous survolons de nombreux îlots disséminés en chapelets turquoises finement ourlées d’écume diaphane. Inexorablement pourtant, la fragile dentelle recouvre ces terres miraculeusement posées sur l’océan. Beauté éphémère. Temps suspendu. Au point que l’atoll de Lhaviyani, a décrété sa propre heure, en avance de 60 minutes sur celle de la capitale Malé.
Nous approchons l’ile de Kanuhura, après 45 mn de vol. Végétation luxuriante hérissée de cocotiers ébouriffés par la brise. Emergeant d’un bleu insolent, le paradis s’étire en une mince bande de sable d’1 Km sur 200 mètres.
Au bout du long ponton l’île silencieuse nous attend.

5 étoiles posées sur l’océan

Le personnel est là. Serviteurs discrets, ombres fidèles et bienveillantes ils nous accompagnent à nos villas.
Le calme est à peine effleuré par le glissement des bicyclettes du personnel sur le sable.
Nous arrivons aux beach villas. Toutes ourlent le bord de l’île.
Sous leurs hauts toits de chaume de cocotier, les villas se fondent dans la végétation déclinant les éléments traditionnellement usités dans l’Océan Indien. Tous font un large emploi de la pierre mais surtout du bois de cocotier, roi de ces contrées. Une vie à la manière de Robinson Crusoé nous est proposée, sans concession aux services et à l’élégance d’un 5 étoiles : 100 villas, chacune dotée d’un maître de villa exclusif, réparties en 5 catégories sont disséminées sur l’île..

Beach Villas

Emergeant de la pénombre, l’architecture se dessine à mesure que le regard l’interroge. Au Kanuhura l’élégance est faite de détails subtils que l’on remarque peu à peu : mobilier de bois traditionnel : immense lit au confort inégalé, parquet sombre à larges lattes, ample baie vitrée occultée de volets coulissants en lamelles de bois qui jouent avec la mer et la lumière. Des branches de bois flotté supportent l’étoffe du baldaquin ponctué aux 4 coins de passementeries en coquillages blancs. Une porte donne accès à la salle debains Surprise : nous voici dans un jardin soigneusement dissimulé aux regards. Des dalles de grès posées sur le sable conduisent à une douche encadrée de plantes.
Chaque villa dotée d’une terrasse abritée sous un toit de chaume est en contact étroit avec le lagon. La nuit, le sable blanc est peigné autour des villas, silencieusement..

Sunset cruise :

En fin d’après midi : sunset cruise. Nous appareillons à bord d’un Dhoni, bateau traditionnel maldivien au profil de drakkar. 8 marins en sarongs traditionnels nous accueillent. A l’avant du bateau 2 hommes accompagnent la course finale du soleil de leurs chants rythmés de tam tam. Nous saluons le coucher du soleil verre en main. Un marin nous appelle, place dans nos mains un fil transparent qui s’agite, et nous fait signe de le remonter. Au bout de l’hameçon un petit thon de la taille d’un avant bras. Entre nos mains passent alternativement coupes de champagne et poissons frétillants. Nous en oublions presque les dauphins qui jouent au loin.

Contemplatifs et sportifs

Au Kanuhura on peut à loisir cultiver le charme de la contemplation ou s’ébrouer de mille manières. Herboriser sous la conduite du chef jardinier qui se fait un plaisir de commenter la flore abondante de l’île s’équiper de simples masques et tubas se glisser sous quelques centimètres d’eau chaude et observer les poissons multicolores, entendre les perroquets croquer les récifs coralliens ou profiter de l’immensité du lagon pour pratiquer un sport nautique : pêche au soleil couchant, balades parmi les dauphins ou se laisser guider vers les nombreux sites de renommée internationale à proximité par le centre de plongée sous marine.

Restaurants et bars

La cuisine du Kanuhura est exceptionnelle. Elle a d’ailleurs été distinguée cet été pour sa qualité. Le chef, sans doute inspiré par le lagon, imagine des combinaisons aussi audacieuses que délicieuses…
Dans les divers restaurants de l’île, l’excellence est érigée en règle absolue.
Le Thin Rah décline le meilleur de la cuisine européenne et asiatique. On peut y dîner sous le vaste toit de chaume en forme d’entonnoir ou préférer les tables disposées sur le sable.
L’ Olive Tree comme son nom le suggère, s’inspire des saveurs méditerranéennes audacieusement mêlées aux produits régionaux. Les pâtes au thon subtilement poivrées, sont tout simplement inoubliables.
Le plus élégant  des restaurants, le Veli Café, est posé sur le sable entre mer et cocotiers. Les bougies disposées sur les tables nappées de blanc ne suffisent et pas à ternir les étoiles. Le restaurant Kandhu, nouveau restaurant de plage (grillades de poissons) sur l’ilot privé de Jenuhura pour les déjeuners. Ceux qui voudraient prolonger les nuits jusqu’à l’aube trouveront, une fois par semaine, le chemin du Nashaa club.

Le spa

Un pavillon au toit de chaume abrite le spa de l’hôtel Kanuhura. Dans le sanctuaire dédié au bien être et à la beauté, bois, chaume, eau et pierre composent toujours cette palette déclinée dans l’ile. Décrivant la végétation environnante, des panneaux de pierre sculptée accrochés aux murs poursuivent la célébration muette de la nature.
Shiatsu, aromathérapie à base d’huiles essentielles, ayurvédique, soins du corps, massages, reflex zone thérapie, soins du visage, beauté des mains et des pieds, soins des cheveux, maquillage tout est possible. Nous choisissons le « Balinese massage » traditionnel, que l’on se transmet de génération en génération en Indonésie. S’allonger laisser passer les mains sur son corps durant 55 minutes, plonger dans une torpeur proche du sommeil. Se relever en éprouvant l’étrange et délicieuse sensation d’être à côté de son corps qui soudain ne semble plus soumis à la pesanteur. Les tensions semblent avoir glissé dans les mains de la thérapeute. Nous nous reposons ensuite dans la salle de détente où seuls la chaume du toit et les voilages tendus au plafond bruissent sous l’effet d’un impalpable vent avant de revenir à nous dans un état de béatitude profonde accentuée par la poésie de l’architecture évoquée par les bassins de galets noirs ou flottent des nénuphars. Partout flotte un parfum signature olfactive de l’hôtel, des sons presque inaudibles composent une mélodie…celle du bien être absolu.