Mode & Beauté

Le toucher et l'odorat

C'est à Londres, en 88, où il s'occupe des marchés capillaires au sein de l'Oréal (il y restera 10 ans) qu’'il découvre les deux sens les plus développés chez lui qui changeront toute sa vie : le toucher et l'odorat.
Il s'initie également à l'univers des soins, l'Ayurveda et l'aromathérapie, suit des formations sur le thème de la parfumerie, pratique des massages à titre personnel. En bref il initialise un processus qui l'amènera 10 ans plus tard à formaliser et à créer ce qu'il ressent déjà intuitivement. En 91 retour en France, Owen Jones le PDG de l'Oréal, lui ayant demandé de prendre en charge les capillaires et soins de la peau.
Il continue sa quête personnelle, entreprend des recherches sur l'ayurveda, améliore sa respiration, ses mouvements du corps et ses exercices de souflle prana yamas, enfin  travaille de plus en plus avec  les laboratoires.
Les trois dernières années, il voyage au Brésil, Japon, USA ...et c'est là qu'il découvre les spas sur la Côte Est.
Cette découverte conforte ses intuitions et son idée de créer un lieu de Bien-Etre qui rassemblerait et utiliserait différentes techniques à travers le monde.

Un concept d'approche globale

"Ce lieu je voulais le baptiser : Source de Bien-Etre, sans lui donner une touche de luxe. " raconte Jean-louis Poiroux.
Mais après avoir vu des spas aussi bien à NY, Los Angeles... et au Japon, je réalise que ceux aux USA sont très bien gérés, qu'au Japon, l'architecture est intégrée, donnant une âme au lieu et qu'en France, les produits et les fragrances sont bien aboutis, avec une touche française de chic et d'élégance !
D'où l'idée de rassembler techniques, produits, soins en un seul lieu,  mixant fluidité et gestion des américains, esthétique de la France et contemporain minimaliste du Japon !
En 98 je quitte l'Oréal, pour Tag Heuer, qui m'attire par son esprit entrepreneurial et familial. Remplaçant le VP du marketing, je développe les partenariats et ouvre des boutiques de la marque, ce qui rajoute une corde à mon arc pour le futur.
Je n'y resterais qu'un an, car LVMH rachète celle-ci en 99. Mon idée de créer un lieu de bien-être se précise alors en rajoutant une touche de luxe, grâce à Tag Heuer.

A quel moment décidez-vous de créer votre concept et d'ouvrir votre propre spa ?

Souhaitant travailler dans une liberté totale de manœuvre et de création totale, je décide de faire un tour du monde avec ma femme, Nathalie, que j'ai connue dans des cours de massage, qui parle indien et qui est devenue psychologue clinicienne.
Notre voyage initiatique durera environ un an et demi, à la découverte des techniques de massage, de l'aromathérapie et de la réflexologie, dans les cinq mondes. Et surtout, nous rencontrons mon maître Sri Sri Ravi Shankar, qui m'ouvre des horizons nouveaux, aux termes desquels j'ouvre enfin mon premier Cinq Mondes à Paris.
Nathalie s'occupe de la mise au point des protocoles de soin des médecins orientaux. Quant à moi, je suis en charge de l'élaboration du concept, du développement et de la pharmacopée."

Comment vous est venu le nom Cinq Mondes ?
Au cours d'une méditation. Ce fut du domaine de l'intuitif et non du cérébral.

Vos produits ont ils changé depuis 10 ans ?
Non, le cœur de ce qui a été créé est le même. Chaque massage est conçu avec un médecin référent du lieu.

Où et comment fabriquez vous vos produits ?
Nous adaptons les recettes de beauté à la cosmétologie française et nous les réinterprétons sur le marché européen, trouvant des formes, des textures, unifiant tous les principes pour obtenir un résultat adapté de recettes anciennes mais conformes à une cosmétique européenne et aux normes de celles-ci.
Ce fut une révolution lorsque nous ouvrîmes le premier spa, et l'hôtel le Paradise Cove à l'Ile Maurice nous contacta pour leur créer leur premier espace de bien-être. Ce fut le premier d'une longue série !

Qu'est-ce qui a été difficile pour vous?
Avoir la même qualité de soins n'importe où dans le monde c'est pour cela que nous avons créé une école de formation dont tous les protocoles ont été élaborés par Nathalie.
Mon enjeu reste la qualité.
C'est pourquoi j'ai adhéré à une association de professionnels, spa-A, qui a fixé une cinquantaine de critères de qualité, pour distinguer les établissements sérieux des autres.
Notre plus, connaître les techniques que nous mettons en massage, connaître nos ingrédients, avoir l' expérience des soins de beauté grâce à l'Oréal, élaborer tous nos produits avec des cosmétologues et des laboratoires.
Déjà en 2001 nous avions développé une gamme de produits sans pétrochimie certifiée Ecocert.

Qu’est ce qui vous différencie de vos concurrents ?

Notre atout : la cohérence. On puise dans la tradition, dans la force de la réalité. Nos soins ne sont pas une histoire inventée, mais ancrés dans les cultures de ce pays. Et à la source de la connaissance.

Quels sont vos projets?
Nous travaillons sur les spas de demain, avec des offres basées sur une semaine, des cures de remise à neuf, une offre qui va plus loin que le simple massage de détente. Nous allons aussi nous développer aux USA, à Carmel en juin.

Quels sont les groupes hôteliers qui vous font déjà confiance ?

Le Club Med : Val d Isère, Albion à Maurice, Marrakech ...
Sofitel : Londres, Mumbai...
Kempinsky : Genève, Dubai...

Un dernier mot ?

Oui, nous avons obtenu en 2012, le Trophée du « meilleur soin » Villa & Hôtel Majestic Spa Maj Club – Paris lors des Trophées de la Clientèle Spa 2012.
La Green Globe Certification pour Cinq Mondes au Club Med La Plantation d’Albion, Ile Maurice & CinqMondes au Club Med Marrakech La Palmeraie et Le Riad, Maroc et le prix du « Meilleur Resort Spa » pour le Monte Carlo Bay Hôtel lors du Concours National du Spa 2012.

Votre philosophie de vie ?

Développer le plus de valeurs humaines.
Depuis 7/8 ans nous soutenons une ONG Art of Living pour des enfants défavorisés en éducation.
Mon maitre Sri Sri Ravi Shankar, que j'ai rencontré en 2000, m'a ouvert les yeux et m'a permis de travailler différemment et de voir le monde sous un autre angle. Depuis je gère mon entreprise d'une autre façon.