La Suisse en été, what else ?
D’étapes de charme jusqu’au mythique Waldhaus à Saint-Moritz, the place to be, optez pour une nature rafraîchissante de beauté et pétrie de traditions familiales.
De Leysin à Zermatt en passant par Adelboden, vivez les escales estivales au doux parfum des alpages. Puis, embarquez à bord du Glacier Express lors d’un voyage dans le temps inoubliable et spectaculaire. Vertige au sommet garanti !
De Leysin à Zermatt en passant par Adelboden, vivez les escales estivales au doux parfum des alpages. Puis, embarquez à bord du Glacier Express lors d’un voyage dans le temps inoubliable et spectaculaire. Vertige au sommet garanti !
Petite par la taille, grande par la diversité, la Suisse compte huit millions d’habitants. Un florilège de paysages et de cultures où l’on parle quatre langues officielles (allemand, français, italien et romanche) et une foultitude de dialectes. Comment se présente-t-elle ? Parfaitement reliée au reste du monde ! Aussi, vous pouvez vous y rendre en avion, la visiter en voiture et pourquoi pas en train… A l’aide du Swiss Travel Pass, cet espace privilégié vous offrira des instants suspendus illimités et surtout, hors connexion du buzz urbain. Côté hébergement ? Entre hôtels branchés, palaces avec Spa et chalets traditionnels, Luxe magazine vous a concocté un grand tour estival où poser valises et sacs de voyage en toute quiétude et belle sérénité.
Charme et différence avec les Hôtels-Chalets de Tradition
Ce groupement de 28 hôteliers que l’on retrouve dans les Alpes françaises, suisses et italiennes existe depuis 25 ans et a cette particularité d’imaginer des séjours permettant de vivre des aventures en montagne. En laissant couler le temps. Un luxe « sur-mesure » à programmer selon vos goûts et vos envies.
Séjours randonnées sur plus de 250kms, balades en moto à sillonner les cols de montagnes, pauses bien-être totalement relax. Détente, ressourcement, rêve, partage… D’hôtel en hôtel, la personnalisation et la diversité sont à l’honneur. L’atout majeur ? Rencontrer des familles d’hôteliers liées par la même passion de l’accueil et du service. Leur devise ? Perpétuer la tradition de l’hôtellerie familiale à la montagne.
Le Grand Châlet *** à Leysin, au coeur de la nature
Jacky, le propriétaire tout sourire et accompagné de sa femme, connait le village et ses environs par cœur. Normal, il est né ici ! Intarissable, il adore parler de Leysin et de son hôtel qui se présente comme un grand chalet aux allures Seventies. Tapis moelleux, sièges sculptés, tissus confortables. Riche d’une chaude atmosphère de bois, on s’y sent comme chez soi tout en étant les invités d’une belle et bonne maison.
Restaurées en 2014, les 30 chambres offrent des matériaux bois et des tissus fleuris accentuant le cachet rustique et pittoresque. Les chambres doubles, les junior suites, toutes bien équipées, jouissent d’une belle vue sur les Alpes suisses. (Chambre double à partir de 130€).
Au restaurant « La Ferme à Freddy », entièrement rénové esprit montagne, on déguste la vraie raclette suisse au feu de bois et les recettes régionales traditionnelles. Le bar à vin convivial se veut rassembleur avec ses poutres apparentes, ses canapés et fauteuils profonds, ses lumières chaudes. Ici pas de Spa, mais un jacuzzi extérieur chauffé qui embrasse la vallée.
A Leysin, situé sur une terrasse à 1200 m d’altitude au-dessus de la localité d’Aigle, on ne se lasse pas de la vue magnifique sur la vallée, le Mont-Blanc, les Dents du Midi et les Diablerets. Sans conteste, l’endroit est un lieu de villégiature attrayant pour tous. En bonus, un air vivifiant et sec qui a la réputation d’être bénéfique à toute guérison.
Les plus ? Les excursions multiples et variées dans le Bas-Valais ou sur le lac Léman. Le château médiéval d’Aigle et son musée de la vigne et du vin. Pour les amateurs ? La pratique du deltaplane et de la varappe dans les rochers calcaires abrupts qui rappellent les Dolomites. Et une foultitude de sentiers pédestres, d’itinéraires à vélo en pleine nature jusqu’au Col des Mosses. Incontournable, L’observatoire le plus célèbre du pays. Au programme ? Le ciel, son spectacle et ses mystères.
Beau Site Fitness & Spa **** à Adelboden, une ambiance fleurie et chaleureuse
Markus Luder vous accueille comme des amis de toujours. Fier de cet hôtel chic et de tradition situé à 1.350m d’altitude dans un environnement exceptionnel. « La beauté environnante des paysages de l’Oberland Bernois est à couper le souffle » dit-il, pleinement ravi des quatre étoiles de son bâtiment aux façades de bois qui se dresse au cœur du village d’Adelboden. A deux pas des remontées mécaniques et face au sommet de Wildstrubel culminant à 3.242 m.La mise en avant des 450m2 dédiés au fitness, au Spa et à la détente, et répartis sur deux étages à l’intérieur comme à l’extérieur est une proposition qui a de quoi séduire… Sauna finlandais, sanarium, bain à vapeur, jacuzzi jouxtent des cabines de soins et une belle salle de repos avec cheminée. A tester ? Le bain nordique Storvatt chauffé au feu de bois qui propose l’hiver venu, de se frictionner dans la neige pour bénéficier du contraste épidermique. Excellent pour la santé ! (A partir de 129€ la chambre double).
On apprécie les deux salles à manger à l’ambiance chaleureuse. Bouillonnés de tissus, chaises de bois, banquettes recouvertes de coton fleuri, menus objets régionaux, la décoration est bien mise en valeur sous la lumière des bougies et des suspensions à l’ancienne. Dans la « Gaststub » avec vue sur les montagnes environnantes ou la « Chamistübli », plus romantique, la cuisine se décline en mariant les affinités françaises et italiennes. Soupe d’artichaut, émincé de veau aux girolles avec pappardelles et légumes, carré d’agneau sauce vin rouge, thym et polenta de chou de Savoie, on se régale ! Mention spéciale au bar de marbre et mosaïques, un appel aux apéritifs et autres spiritueux à savourer en fin de journée.
Les plus ? La sortie en raquettes avec Martin à la découverte de la cascade Engstligenfall pour y rencontrer la faune et la flore, et les randonnées au clair de lune (maurer.martin@gmx.ch). La fondue à déguster dans un igloo sur le plus haut plateau des Alpes occidentales suisses. Le Chamber Music Festival en Septembre. Et le Golf de Thun ! L’un des plus attrayants de Suisse avec parcours de putting championship 18 trous, green de 9 trous, driving range et panorama exceptionnel.
Ambiance*** à Zermatt, au pied du Cervin
Nouveau membre des Hôtels-Chalets de Tradition, la famille Köslich propriétaire de l’hôtel, raconte Zermatt avec beaucoup de savoir et d’amour. Du 150è anniversaire de la première ascension du Cervin aux illuminations du vieux village, en passant par les boutiques chics et les attractions, les fashionistas abonnées aux stations de ski réputées, tout comme les alpinistes chevronnés amoureux de la montagne la plus photographiée au monde, sont sous le charme ! Au pied du Cervin, cette commune suisse du canton du Valais, où l’on circule en calèche et taxi électrique, est juste magique.
Toutes les chambres ou suites réparties sur trois étages ont une vue exceptionnelle sur le Matterhorn. Contemporaines, dotées de salles de bains modernes et de balcons, grandement vitrées et lumineuses, elles procurent un confort digne d’un beau trois étoiles grâce à une excellente literie et un linge de lit soigné. (à partir de 230€ en chambre double).
Ici, la convivialité passe par la présence et l’image d’André Köslich aux fourneaux. Cet homme à la belle prestance et forte personnalité met à l’honneur la nature, l’environnement et les produits du marché avant tout. Comment résister aux spécialités régionales concoctées en famille ? Soupe de potiron maison, fondue, gnocchis à la truffe, roestis fondants… Raclette et ses petites pommes de terre cuisinées, assorties aux charcuteries valaisannes, sont un vrai régal. La cuisine gastronomique du restaurant est par ailleurs reconnue par le Gilde Suisse. Quant à son eau de vie d’abricot du Valais, elle transporte les papilles.
L’espace Spa propose une cabine physiothermique avec luminothérapie, un sauna et une salle de fitness. Le nec plus ultra ? Se plonger dans le jacuzzi en plein air avec vue sur le Cervin en sirotant du champagne. Histoire de se raconter autour et au cœur des bulles, la montée vers le Gornergrat que l’on atteindra de la gare de Zermatt par le train à crémaillère qui vous transporte à 3.089 m d’altitude. De là haut, la vue s’étend sur le panorama alpin à 360°. Saisissante, éblouissante, époustouflante !
Les plus ? Le vin chaud d’Hannelore, l’épouse d’André, que l’on déguste le soir sur la terrasse autour d’un brasero. La visite du vieux Zermatt et ses chalets d’antan racontée par une guide. Le théâtre de plein air, « The Matterhorn Story ». Et, of course, le shopping dans les boutiques de luxe où cachemire et fourrures rivalisent de prix et de beauté. So chic !
A bord du Glacier Express, le train le plus lent du monde
Ce train relie en près de sept heures, Zermatt à St-Moritz. Au cœur des Alpes suisses, vous embarquez pour un circuit panoramique qui vous fait traverser vallées profondes, cimes enneigées, et gorges vertigineuses. Une expérience spectaculaire !On le surnomme « train express le plus lent du monde… ». C’est l’anti-TGV ! « Magnifique, superbe, grandiose, sublime… » Tous ceux qui circulent sur sa ligne sont unanimes. On laisse au vestiaire vêtements et bagages tandis que le luxe se décline au rythme des rails parallèles. Confortablement installés dans ce train aux parois largement vitrées, champagne, fromages typiques et viande des Grisons sont servis à la place sur nappe blanche et verre au design incliné, virages obligent ! En attendant le menu gastronomique...
Et le temps suspend son vol au gré des traversées de 291 ponts, 91 tunnels, sept vallées. Au programme, la splendeur éblouissante des paysages. Nature pure, forêts authentiques, prairies paisibles, les histoires racontent les vallées alpines riches de traditions et de culture séculaire. Ponctuée par un gong, une voix suave dans les écouteurs s’anime… « le col de l’Oberalp culmine à 2033 mètres ».
Plus de 200 000 passagers chaque année ! C’est un voyage incontournable pour les passionnés de trains. Le viaduc de Landwasser se trouve dans le canton des Grisons. Les passagers passent alors dans une roche puis arrivent sur le viaduc au dessus de la gorge de Landwasser d’une profondeur de 65mètres.
Depuis 1930, le Glacier Express suit un parcours magnifique entre les curiosités de la région des Grisons et le Valais ensoleillé. Assurant la liaison des célèbres stations de montagne de St-Moritz, Davos et Zermatt. Il se faufile sur la ligne de l’Albula, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, jusqu’à Coire. Se frayant un chemin dans la gorge du Rhin, le Grand Canyon de Suisse.
Il défile devant des parois abruptes, escalade le col de l’Oberalp, point culminant de l’itinéraire, la locomotive a alors recours à une crémaillère, et redescend vers les églises baroques avant de déboucher dans la lumière de Saint Moritz. Un voyage de 300 kilomètres ponctués de maisons en bois, de vallées fleuries et de paysages verdoyants. Terminus, tout le monde descend, on n’a pas vu le temps passer !
Les plus ? Matériel roulant novateur, suspension pneumatique, bruit de roulement réduit, système d’information en six langues, chaines de musique, magazines et restauration fraiche de qualité. Le Swiss Travel Pass qui permet de parcourir la Suisse de long en large en train, bus ou bateau.
Le luxe ancestral du Waldhaus à Saint-Moritz
L’établissement centenaire est l’un des fleurons suisses de l’hôtellerie de luxe. Perché comme un nid d’aigle ! Posé dans le cadre enchanteur de Sils-Maria. A un jet de pierres du tourbillon de Saint-Moritz, les 5 étoiles du mythique Waldhaus offrent une escapade hors du temps dans une bâtisse hors-normes et tenue par la même famille depuis cinq générations.On s’adonne au ski l’hiver et à la promenade en été... Beaucoup de célébrités, artistes et autres personnalités, aiment se nicher avec délice dans le charmant village alpin de Sils-Maria. Juliette Binoche et Kristen Stewart y ont tourné le film d’Olivier Assayas au titre éponyme du lieu. Et, en son temps, Nietzsche en avait fait sa villégiature favorite. Pour la sérénité qui règne ici. Dominant le village, le Waldhaus se dresse tel un château de contes de fées au milieu des bois. Et parce qu’il est la réalisation rêvée au tout début du siècle dernier de Josef Giger-Nigg et de Karl Koller, l’architecte de cette belle région d’Engadine, le palace ouvert en 1908 a privilégié d’emblée un luxe discret, non ostentatoire, que la famille souhaite perdurer encore aujourd’hui.
Tout ici respire l'Histoire... L’escalier majestueux depuis le lobby jusqu’aux chambres révèle sous le tapis rouge, des marches de marbre raffinées qu’illumine une longue suspension typique Art nouveau. L’ensemble faisait la fierté de la période Belle Époque de l’hôtellerie Suisse par sa grande élégance. Et l’on applaudit toujours le système d’horlogerie Magneta, installé dans l’hôtel en 1908, avec ses 16 horloges qui sonnaient à la même heure. Aujourd’hui, treize d’entre elles continuent de résonner avec l’horloge maîtresse, pendant historique du tableau noir qui à l’instar d’autrefois inscrit les arrivées et départs des clients.
Un lieu d'hébergement unique... Derrière son imposante façade, la vie se décline autour des 140 chambres à la décoration diversifiée. Vintage, nostalgique, authentique, contemporaine, c’est selon les envies de chacun et du désir des hôtes. Aucune chambre n’est identique ! Si vous souhaitez remonter dans le temps, vous choisirez la NostalgiqueZimmer. Empreint de modernité ? Vous opterez pour un design plus épuré. Et pour les soucieux de grand confort et de style, la Junior Suite comblera les plus exigeants. En valeur ajoutée, de grandes fenêtres et des balcons ouvragés qui s’ouvrent sur la vue magnifique de la montagne et des sapins. Au loin, le village de Sils Maria.
Le faste des lieux de convivialité... Indubitablement, il flotte un air de maison de famille aux dimensions hors normes ! Les pièces de réception dignes d’un palace impressionnent par leur volume. Ainsi, le hall et le salon de musique s’enorgueillissent de grandes enfilades, colonnes, verrières et rotondes ponctués de la richesse des meubles patinés racontant les cinq générations qui se sont succédées à la direction de l’hôtel. Si les intérieurs ont su évoluer au fil du temps, ils conservent précieusement l’esprit et l’âme des lieux.
Et l'on y valse et fume comme autrefois... Sols en chêne, lambris en noyer, bois d’acajou, tissus lourds restent les témoins d’un passé de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie suisse qui s’y bousculaient entourés de matériaux à la signature de belle facture. Par ultime courtoisie, le luxe s’égrenait dans la plus grande discrétion. Rien n’a changé ! Dans ce décor chic, les trios musicaux de guitare, contrebasse et piano continuent d’enchanter le bar chaque soirée et orchestrent été comme hiver l’avant ou l’après-dîner.
Deux restaurants, deux ambiances... Recouvert de bois d’Arolle, le restaurant Avenstube a gardé l’âme de son concepteur, l’architecte Koller. Ambiance chaleureuse de halte gastronomique montagnarde. Dans le restaurant principal, les luminaires d’Alberto Camenzind datant de 1959 rivalisent de beauté avec les chaises de 1908. Et au-delà des années, le maître d’hôtel Walter Nana et son suppléant, Giuseppe Santoro, dirigent le service avec calme et maestria.
Une table d'hôtes en cuisine. Josef Giger-Nigg avait fait installer les cuisines, baignées de lumière naturelle, au même étage que les salons et les salles à manger. On peut aujourd’hui y dîner autour d’une table d’hôtes, au milieu du bruit des casseroles et des effluves délicats. Une expérience qui permet aussi de découvrir la cave aux 30 000 bouteilles et 500 crus gérés par le sommelier Oscar Comalli et Claudio Dietrich, le propriétaire de l’hôtel. Celui-ci passe chaque soir de table en table afin d’assurer avec courtoisie et attention la satisfaction de chacun de ses clients. Un rituel incontournable !
Le domaine du Chef. Kurt Röösli, né en 1965 et arrivé au Waldhaus en 1991, Chef des cuisines depuis 1996, il a su insuffler sa compétence, son esprit d’innovation, sa façon d’encourager la créativité de ses collaborateurs. Sous ses ordres, la brigade crée plus d’un millier de plats différents au cours d’une saison. Menus végétariens, poissons mais aussi toutes sortes de viandes sont cuisinées avec art, saveurs et talent. A ses côtés depuis onze ans, l’autrichien Dennis Brunner qui reprend la direction de la cuisine. Et le chef pâtissier Renato Pellegrinelli de régaler les amateurs de desserts complexes et raffinés !
Les plus ? Le Spa qui ouvrira en décembre 2016, au cœur de l’hiver. Au programme ? La collaboration de Suzanne Kaufmann et le pouvoir des plantes alpines. Le petit musée de l’hôtel situé en sous-sol qui raconte la vie du Waldhaus depuis des décennies et l’histoire de la région. La maison dans laquelle Nietzsche vécut huit étés de sa vie et qui se visite au cœur du village (objets, manuscrits, photographies occupent seize vitrines du rez-de-chaussée, au premier étage sa chambre meublée). Un petit guide entraîne sur les traces de ses promenades jusqu'à l’hôtel Sonne où séjournait Thomas Mann et dont le restaurant sert le soir une fondue typique. Le must ? S’y rendre en traîneau dans la nuit !
Mon avis : L'architecture du Waldhaus ne peut laisser insensible par sa situation, son aspect de l’extérieur tel un château fort imprenable, et cette étrangeté qui s’en dégage de l’intérieur. Une impression de siècle passé, presque inchangé depuis Marcel Proust. Des couloirs à perte de vue, des chambres et des salles de bains immenses, des meubles dans son jus, des luminaires « Art nouveau » exceptionnels, une bibliothèque riche de centaines d'ouvrages, des fauteuils clubs, des lampes de lecture, des écritoires et un personnel à la dévotion digne de l’ancien temps lorsque les palaces recevaient à l’égal des grandes maisons bourgeoises. A découvrir absolument ! (A partir de 375€ en demi-pension pour 2 personnes).
Juillet 2016
Par Monique Delanoue
