Portraits

Après avoir travaillé pour les plus grands (YSL, Shiseido avec BPI et Issey Miyake, Jean-Paul Gaultier, Sanofi Beauté avec Tom Ford, division de Gucci), Chantal Roos a lancé sa propre marque, Dear Rose en 2014, avec sa fille Alexandra, compositrice, chanteuse et artiste. Une histoire d’expérience et de transmission.

Comment avez-vous connu Shahzad Haider, le président de la Foundation Fragrance Dubaï ?

Je le connais depuis plusieurs années, car j’ai participé à plusieurs grands prix de la Fragrance Foundation. Elle existe depuis longtemps aux USA. Ce modèle a ensuite été copié et développé dans d’autres pays, notamment en France, avec la Fragrance Foundation France et ses FIFI Awards. Celle-ci ayant pour but et pour mission de valoriser et de favoriser les plus beaux talents et la créativité dans le domaine du Parfum.

Y-a-t-il un prix décerné au meilleur parfum de niche auquel vous participez ?

Oui. Le prix est le "FRAGRANCE FOUNDATION AWARD". Le jury (composé de personnalités aux sensibilités et univers différents) se réunit le 7 octobre au Musée du Parfum, pour choisir parmi l’ensemble des parfums sélectionnés, une petite liste finale. Le résultat des gagnants sera proclamé en novembre 2017 à Dubaï.

Parlez-nous du premier salon de fragrances de niche, The Scent, qui aura lieu à Dubaï du 23 au 25 janvier 2018

C’est une expérience olfactive qui mettra en avant les fragrances du Moyen-Orient avec en toile de fond, la diversité et l’innovation. L’Art sera également au premier plan de cette expérience qui s’annonce unique en son genre. Cette exposition sera une grande première, autant par son niveau de qualité que par l’ensemble des marques de parfums artistiques et de niche qui y seront représentées, ainsi que des parfumeurs célèbres, des experts…
Celle-ci sera pour la première fois véritablement dédiée à ces fragrances exclusives et uniques, exposées aux yeux du monde entier. En effet, en dehors d’ESXENCE à Milan, Fragranze à Florence, TFWA à Cannes et quelques initiatives récentes à Paris, il n’y avait pas de grand rendez-vous de la parfumerie à Dubaï, ville où pourtant la culture du parfum est très forte et ancrée dans les traditions.
Il faut savoir qu’au Moyen-Orient, il y a ce que l’on appelle « le layering effect » (effet de superposition), rituel quotidien qui consiste à s’appliquer plusieurs parfums (3 à 7) tout au long de la journée afin de créer sa propre fragrance.

Quel en sera le public ?

Beaucoup de distributeurs et chaînes de distribution seront présents pour faire rayonner cet événement et ses parfums, sans oublier des négociants, détaillants, revendeurs…

En quoi The Scent est-il différent des autres salons ?

Le salon a été imaginé comme une expérience artistique où l’art, la peinture, la musique, la mode fusionnent avec les fragrances. Shahzad Haider, son président, l’a souhaité très haut de gamme. Conçu de manière artistique, tous les stands seront présentés en corolle et l’ensemble des sens sera sollicité.

Quels sont les objectifs du salon The Scent ?

C’est une expérience qui sera des plus valorisantes dans l’univers du parfum et au Moyen-Orient. Les retombées seront internationales mais également nationales car dans ce pays, il y a un véritable amour du parfum et l’exigence est
au plus haut niveau, l’olfactif comptant beaucoup. Le but de The Scent reste d’attirer ces distributeurs du monde entier à la recherche de nouvelles marques et férus de fragrances, mais aussi d’avoir un impact important sur l’innovation et la diversité de l’industrie Arabe du parfum.