Gastronomie

Une pièce de musée

Le musée le plus moderne et audacieux de Paris méritait bien un nouveau restaurant à sa hauteur. Au programme, une salle tout en longueur, inondée par la lumière des multiples ampoules suspendues qui semblent flotter, un long comptoir brut derrière lequel on s'attable en couple ou entre amis, une cuisine ouverte d'où s'échappent des murmures tantôt anglais tantôt français, des banquettes semblables à des alcôves cozy et intimistes et, au fond, une salle ronde entourée de baies vitrées derrière lesquelles pointe la Tour Eiffel... Bref, un décor ultra-moderne en pleine effervescence entre personnel jeune, dynamique (et tatoué) et clientèle étonnement familiale lorsque les Beautiful People ne s'y invitent pas.

Une cuisine engagée aux notes orientales

Dans l'assiette, du frais, du bon, de l'original, des épices et... du recyclé. En effet, le Chef Preston Miller, brillant talent américain aux origines libanaises, propose une gastronomie créative et éco-responsable. Par exemple, l'une des entrées les plus plébiscitées, l'artichaut entier, est servi avec une vinaigrette Maison utilisant le jus de l'artichaut pressé, afin de ne rien perdre du produit. Pas de boeuf ici mais, uniquement de l'agneau et du porc livrés entier pour, entre autres, limiter l'élevage responsable des gaz à effet de serre.



On se régalera donc d'entrées à partager (croquettes de poulet épicé, moules vadouvan à l'indienne, Fattoush...), de plats aux influences méditerranéennes (Liban, Israël), de pâtes végétariennes (trompettes de la mort croustillantes, champignons de Paris relevés, courge, beurre noisette) et de desserts gourmands à l'image de la poire pôchée avec son crumble au café. Pour patienter, vous pouvez grignoter quelques pickles de légumes gentiment offerts. Enfin, ne passez pas à côté des cocktails avec leurs intitulés amusants entre citations et noms de personnalités, tel l'Aimé Jacquet au sumac et Rhum ou encore l'addictif Radiohead au citrus, soda et Gin. Un sans faute.