Rétrospective du photographe sud-africain David Goldblatt au Centre Pompidou
Lauréat du Hasselblad Award (2006) et du Prix Henri Cartier-Bresson (2011), David Goldblatt est aujourd’hui considéré comme l'un des photographes majeurs du 20e siècle. La France devait bien une rétrospective à cette figure-clé de la scène photographique sud-africaine et à ce photographe emblématique du documentaire engagé .
L’exposition qui fermera ses portes le 7 mai 2018 au Centre Pompidou offre une traversée de l’ensemble de la production du photographe (né en 1930) et présente plus de 200 photographies, une centaine de documents inédits (issus des archives de l’artiste), des essais de jeunesse (comme les premières photographies prises dans les mines de Randfontein) ainsi que des images parmi les plus récentes. Sept films, spécialement produits par le Centre Pompidou pour l’événement, sont diffusés au fil des sections du parcours de l’exposition. David Goldblatt y commente ses photographies et invite les visiteurs à plonger dans son œuvre fascinante, apprenant à regarder avec un œil conscient et analytique.
L'Afrique du Sud
Depuis les années 1960, David Goldblatt parcourt son pays natal, l’Afrique du Sud. À travers ses photographies, il raconte son histoire, sa géographie, et ses habitants. Ses images examinent scrupuleusement l’histoire complexe de ce pays dans lequel il fut témoin de la mise en place de l’Apartheid, de son triste développement, puis de son abolition. Le désaccord avec la politique raciale de l’Apartheid et les abus du gouvernement actuel sont la source d’une longue série entreprise il y a presque 40 an intitulée Structures.David Goldblatt répète souvent que, pour lui, la photographie n’est pas une arme et qu’il ne veut la rapprocher d’aucune propagande, même dans un but louable. Le langage photographique qu’il privilégie est, dans la lignée de cet esprit, à la fois simple et intense. C'est ce langage que l'exposition essaye de partager avec le public.
Mars 2018
Par La rédaction
