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Yves Saint Laurent Muse : On en est toutes folles !

Le voilà, LE sac de la saison. Il est signé Yves Saint Laurent, a été conçu par le directeur artistique de la maison, Stefano Pilati, qui a eu l'extrême urbanité de le décliner en différentes tailles, matières et couleurs. Il porte le nom de Muse, car la femme - c'est-à-dire toutes les femmes, qu'il espère voir avec son dernier-né à leur bras - inspire le couturier. Dites, Monsieur Pilati, comme je suis une femme, je suis moi aussi une Muse, non ? Je peux avoir mon exemplaire, alors ? Le modèle maxi, croco gris : c'est mon chouchou !...
Presque le même que ceux de Sharon Stone ou d'Amira Casar, d'ailleurs. Kate Moss et Sienna Miller ont préféré le modèle vanille et blanc ivoire, plus de saison il est vrai. Les stars internationales l'ont déjà adopté : c'est un signe infaillible. Et on les comprend, car ce sac a toutes les qualités pour nous séduire, nous aussi. Tout d'abord parce qu'il est vaste sans être encombrant, tout en se distinguant de la tendance des "grands mous" que l'on voit pendre depuis quelques mois à l'épaule des modeuses, tels des polochons fatigués. Le Muse, que l'on porte à l'épaule ou à la main, est une demi-lune au fond rigide, pour rester digne et droit une fois posé aux pieds de sa propriétaire. On choisira une taille différente selon les occasions, car il existe en quatre formats. Les grands anneaux de métal, que l'on a déjà vus sur la maroquinerie Saint Laurent, fixent souplement les anses et reviennent comme une signature sur les côtés. Autre atout chic : ce sac sobre et distingué ne présente aucune fioriture superflue. Seul élément décoratif, le motif du cadenas, un petit barillet de laiton gainé de cuir suspendu entre les deux poignées (autre code YSL).



Le Muse possède ce petit supplément d'âme que l'on nomme ici humblement savoir-faire, qui ravira toutes les addicts de maroquinerie haut de gamme. Entièrement réalisée en Italie, dans des ateliers florentins, cette collection est l'objet des attentions de plusieurs ouvriers, garants d'une technique maroquinière unique.
Les peausseries au grain fin, en provenance exclusive d'Europe, sont patinées naturellement, puis découpées en 46 pièces nécessaires à la fabrication de chaque sac. 35 renforts (invisibles mais essentiels) et 6 pièces de métal s'ajoutent à ces empiècements de cuir, qui sont ensuite réunis par de solides coutures, par les mains expertes et sous les regards attentifs de six artisans exclusivement dédiés à la fabrication de la ligne.
Il n'en faut pas moins (pas plus non plus) pour assurer l'éternité ou presque à cette luxueuse escarcelle ! Et si ce sac devenait à son tour notre muse, nous inspirant un sourire de plaisir à le voir se balancer à nos bras, plein de nos petites vies quotidiennes ?



Aurélie Galois



                                                                                            Cet article est paru dans ENJOY n°1 
                                                                                                         
Septembre 2006