Ventes privées : le bonheur est dans le prix !
Les soldes au rabais ?
Qu'elle semble loin cette époque où l'on se contentait d'attendre patiemment les dates imposées pour espérer pouvoir dénicher un jeans Calvin Klein ou une robe Cacharel à 70 % de son prix. Bien souvent synonymes de lutte sans vergogne, de foule et de frustration, les soldes classiques sont en effet indéniablement aujourd'hui en perte de vitesse. La raison ? L'essor des ventes privées sur Internet et la désormais permanence de ce qui hier constituait un événement. Un modèle qui, en outre, colle davantage à la réalité de collections de prêt-à-porter de plus en plus complexes, sans cesse enrichies par des gammes intermédiaires plus faciles alors à destocker. Résultat : les cyberconsommateurs - ou plutôt cyberconsommatrices particulièrement actives sur la Toile - se ruent sur ces stocks de grandes marques à prix bradé, guettant avec fièvre l'email qui les informera de l'objet de la vente, de l'heure H et du jour J. Un login, un password et c'est parti pour 24h (ou 48h ) de bonnes affaires, 25 000 sacs pouvant s'écouler aisément en moins de 3 h voire 2,5 millionsd'euros de montres en 48 h !
Un effet "Club"
C'est de toute évidence le secret de ces ventes privées : ce sentiment d'appartenance à un club très select, éminemment privé, nécessitant le parrainage d'un membre pour y accéder. Ceci étant, fort en 2007 de ses quelque 2,6 millions de membres, un site comme vente-privée.com (leader incontesté en la matière) peut difficilement se prévaloir de confidentialité VIP ! Mais l'esprit est là, et les mises en scène ultra-sophistiquées, très proches de l'esprit des griffes, contribuent à créer un écrin éminemment valorisant pour les marques, ne perturbant aucunement leur identité. Aussi, du prêt-à-porter aux produits les plus high-tech, du design aux plus grands vins, des voyages aux voitures (seul échec d'ailleurs à ce jour), les meilleures affaires sont à portée de clic et plus de 50 sites rivalisent à présent de créativité et de remises exceptionnelles (jusqu'à 80 %) pour séduire les cyberacheteurs. Seul impératif : ne pas être trop pressé car il n'est pas rare que l'objet convoité mette un mois avant de rejoindre nos boîtes à lettres...!
Estelle Burget