Nuit d'amour : L'art et l'odeur...
De Vol de Nuit subtilisé à Saint-Exupéry à Chamade emprunté à l'irremplaçable Françoise Sagan, Guerlain n'a jamais caché puiser volontiers son inspiration dans l'art pour ce qu'il a de plus mythique et d'émotionnel. Avec Nuit d'amour, le parfumeur restitue tout le mystère et la puissance de suggestion de La Femme au chapeau noir et boa de plumes de Klimt dans une édition limitée à... 80 exemplaires. Autant dire qu'il est recommandé de pulvériser avec parcimonie !
Une fragrance... explicite
Habitués que nous sommes à découvrir année après année les notes chavirantes des fragrances Guerlain modestement résumées dans des appellations poétiques plutôt laconiques (Shalimar et Jicky en tête), il y a quelque chose d'incroyablement désuet à opter pour un nom si évident : Nuit d'amour on peut en effet difficilement imaginer moins symbolique... Côté habillage, même combat, Guerlain joue ici davantage la carte de la provocation plus explicite que sagement évocatrice. Vous en doutez ? Observez attentivement les formes étonnamment suggestives du bouchon du flacon ! Rassurons-nous, on renoue par endroit avec la subtilité légendaire de la Maison dans ces rangs de perles conçus en écho au boa de plumes, dans la finesse des écrins quadrilobés en cristal baccarat et, bien entendu, dans le charme troublant des effluves. Verdict : du signé Guerlain.
Fragment d'un trouble
A la fois sensuelle et charnelle, comme ce noir protecteur enveloppant les épaules et la gorge, la fragrance s'impose à la fois florale, poudrée et boisée. A la fraîcheur du litchi et à la douceur piquante des baies roses s'ajoutent la rose de mai et l'iris poudrée ; le bois de santal, quant à lui, prolonge le sillage de ses notes chaudes et caressantes pour un parfum conçu au final comme une étreinte... Reste à avoir la chance de pouvoir lui consacrer les 1 800 € requis. Alarmons-nous, la Nuit d'amour serait donc un privilège ?
Habitués que nous sommes à découvrir année après année les notes chavirantes des fragrances Guerlain modestement résumées dans des appellations poétiques plutôt laconiques (Shalimar et Jicky en tête), il y a quelque chose d'incroyablement désuet à opter pour un nom si évident : Nuit d'amour on peut en effet difficilement imaginer moins symbolique... Côté habillage, même combat, Guerlain joue ici davantage la carte de la provocation plus explicite que sagement évocatrice. Vous en doutez ? Observez attentivement les formes étonnamment suggestives du bouchon du flacon ! Rassurons-nous, on renoue par endroit avec la subtilité légendaire de la Maison dans ces rangs de perles conçus en écho au boa de plumes, dans la finesse des écrins quadrilobés en cristal baccarat et, bien entendu, dans le charme troublant des effluves. Verdict : du signé Guerlain.
Fragment d'un trouble
A la fois sensuelle et charnelle, comme ce noir protecteur enveloppant les épaules et la gorge, la fragrance s'impose à la fois florale, poudrée et boisée. A la fraîcheur du litchi et à la douceur piquante des baies roses s'ajoutent la rose de mai et l'iris poudrée ; le bois de santal, quant à lui, prolonge le sillage de ses notes chaudes et caressantes pour un parfum conçu au final comme une étreinte... Reste à avoir la chance de pouvoir lui consacrer les 1 800 € requis. Alarmons-nous, la Nuit d'amour serait donc un privilège ?
Septembre 2007