L'art et la manière
Pour ce Spécial Italie, nous avons voulu examiner un échantillon représentatif des pièces les plus fortes des grandes maisons italiennes. Veau, vachette, coton, python : qu'importe la matière pourvu qu'il y ait la manière. Par Pascal BOYER, Claude CERELLES et Tony SHEBAN. Photos Benoît Jeanneton.
Blouson en python Gucci :
A la croisée des chemins
Coupe veste jean pour ce blouson en peau exotique Gucci. Les poches poitrine à rabats, les pinces poitrine et la bande de ceinture, notamment, sont directement empruntées aux vestes et blousons de jean, et reflètent par conséquent une inspiration biker. La partie supérieure de la pièce est plus étonnante, car elle présente un col tailleur, une option de patronage un peu déroutante sur pareil produit. Tout le haut du blouson se présente ainsi comme celui d'une veste ou d'un manteau à manches montées. On y observe également des épaulettes, qui empruntent quant à elles à l'univers du perfecto, et dans le détail on note encore une petite poche discrète sur le côté. La présence de pinces princesse, qui naissent aux emmanchures et descendent en arrondi jusque la ceinture, contribuent à affiner la silhouette, et sont elles aussi empruntées à la veste de jean.
Le dos présente de nombreux empiècements, ce qui est un peu regrettable dans la mesure où il existe des peaux de python très longues, et que leur utilisation aurait permis de limiter leur nombre. Toujours au sujet de la peau, on remarque que les écailles sont déjà assez relevées sur notre blouson neuf, ce qui amène évidemment à s'interroger sur l'allure qu'elles auront au bout de quelques mois ou années d'utilisation...
La doublure, siglée, est légèrement changeante, résultat d'un jeu de chaîne et de trame de couleurs différentes : certainement vieil or et noir.
Cette pièce luxueuse ne revendique ainsi pas de style précis, mais réalise une sorte de compil des grands classiques du genre. Un exercice de style qui, combiné à une peausserie hors du commun, en fait une pièce à part dans un vestiaire.
Blouson peau Dolce & Gabbana
Presque Parfait
L'agneau velours métissé de ce blouson Dolce & Gabbana est tout simplement superbe. Sa belle main et sa souplesse agréable convaincront les plus difficiles. Il s'agit d'un blouson zippé à manches montées, doté de poches latérales zippées également.
Le col façon charpentier peut être porté relevé, comme en attestent l'empiècement d'agneau bleu de son revers et sa patte de serrage en agneau couleur rouille. C'est bien vu et bien fait.
Le créateur italien monte un bord-côte très généreux, qui aura tendance à affiner la taille et faire blouser le vêtement au-dessus : une figure de style toujours valorisante pour la silhouette - excellent !
Dolce & Gabbana a choisi de monter des bandes de peau de couleurs différentes : bleu azur pour le corps du vêtement, brique et beige pour les bandes décoratives. Jusque là la pièce est techniquement irréprochable, au-delà de ses qualités esthétiques. On observe en revanche des coutures horizontales superflues sur les manches, qui participent d'une volonté d'économie de peau au moment de la levée. Même réserve concernant la couture dorsale centrale, qui eût été compréhensible sur un dos uni, mais est excessive sur un dos déjà pourvu d'un empiècement, ce qui est le cas ici avec la bande décorative.
La doublure est en coton beige pour le corps, et en satin dans les manches, afin que les bras glissent au mieux lors de l'enfilage : encore un bon point.
On soulignera au bout du compte la qualité de la peau, le style du blouson, la qualité des finitions et le prix placé pour la maison, ne regrettant guère que les économies réalisées sur les manches et - surtout - dans le dos.
A la croisée des chemins
Coupe veste jean pour ce blouson en peau exotique Gucci. Les poches poitrine à rabats, les pinces poitrine et la bande de ceinture, notamment, sont directement empruntées aux vestes et blousons de jean, et reflètent par conséquent une inspiration biker. La partie supérieure de la pièce est plus étonnante, car elle présente un col tailleur, une option de patronage un peu déroutante sur pareil produit. Tout le haut du blouson se présente ainsi comme celui d'une veste ou d'un manteau à manches montées. On y observe également des épaulettes, qui empruntent quant à elles à l'univers du perfecto, et dans le détail on note encore une petite poche discrète sur le côté. La présence de pinces princesse, qui naissent aux emmanchures et descendent en arrondi jusque la ceinture, contribuent à affiner la silhouette, et sont elles aussi empruntées à la veste de jean.
Le dos présente de nombreux empiècements, ce qui est un peu regrettable dans la mesure où il existe des peaux de python très longues, et que leur utilisation aurait permis de limiter leur nombre. Toujours au sujet de la peau, on remarque que les écailles sont déjà assez relevées sur notre blouson neuf, ce qui amène évidemment à s'interroger sur l'allure qu'elles auront au bout de quelques mois ou années d'utilisation...
La doublure, siglée, est légèrement changeante, résultat d'un jeu de chaîne et de trame de couleurs différentes : certainement vieil or et noir.
Cette pièce luxueuse ne revendique ainsi pas de style précis, mais réalise une sorte de compil des grands classiques du genre. Un exercice de style qui, combiné à une peausserie hors du commun, en fait une pièce à part dans un vestiaire.
Blouson peau Dolce & Gabbana
Presque Parfait
L'agneau velours métissé de ce blouson Dolce & Gabbana est tout simplement superbe. Sa belle main et sa souplesse agréable convaincront les plus difficiles. Il s'agit d'un blouson zippé à manches montées, doté de poches latérales zippées également.
Le col façon charpentier peut être porté relevé, comme en attestent l'empiècement d'agneau bleu de son revers et sa patte de serrage en agneau couleur rouille. C'est bien vu et bien fait.
Le créateur italien monte un bord-côte très généreux, qui aura tendance à affiner la taille et faire blouser le vêtement au-dessus : une figure de style toujours valorisante pour la silhouette - excellent !
Dolce & Gabbana a choisi de monter des bandes de peau de couleurs différentes : bleu azur pour le corps du vêtement, brique et beige pour les bandes décoratives. Jusque là la pièce est techniquement irréprochable, au-delà de ses qualités esthétiques. On observe en revanche des coutures horizontales superflues sur les manches, qui participent d'une volonté d'économie de peau au moment de la levée. Même réserve concernant la couture dorsale centrale, qui eût été compréhensible sur un dos uni, mais est excessive sur un dos déjà pourvu d'un empiècement, ce qui est le cas ici avec la bande décorative.
La doublure est en coton beige pour le corps, et en satin dans les manches, afin que les bras glissent au mieux lors de l'enfilage : encore un bon point.
On soulignera au bout du compte la qualité de la peau, le style du blouson, la qualité des finitions et le prix placé pour la maison, ne regrettant guère que les économies réalisées sur les manches et - surtout - dans le dos.
Mars 2007