Crème de la mer : Un miracle... marketing ?
Difficile d'avoir échappé l'année dernière à la frénésie Crème de la Mer (prononcez avec l'accent américain s'il vous plaît). Véritable mythe avant son arrivée en France, la crème des stars proposait enfin, au commun des mortels quelque peu fortunés, son principe actif révolutionnaire : le Miracle Broth (sic). Six mois plus tard le constat est sévère : beaucoup de promesses et de mythologie mais aussi de déception à la clef...
Un soin culte
C'était l'événement cosmétique 2006 : plus besoin de traverser l'Atlantique pour se la procurer, la Crème de la Mer débarquait en France dans un seul canal à la fois confidentiel et ultra-médiatisé, Le Bon Marché. Il faut reconnaître que l'on avait alors la possibilité de singer simultanément Jennifer Lopez, Vanessa Paradis et Jennifer Aniston, ce qui avait en soi le mérite de nous faire pénétrer instantanément le royaume du glamour. En un mot, cultissime, la Crème de la Mer nous arrivait précédée d'une légende savamment orchestrée. De quoi séduire toutes les fashionitas en mal d'éclat et prêtes à lui consacrer les 215 € requis.
Une légende urbaine ?
Si vous croyez que la Crème de la Mer a été conçue sagement par des dermatologues en blouse blanche dédiés corps et âme à la lutte contre le vieillissement cutané, détrompez-vous ! La naissance du prodige est forcément exceptionnelle. Nous devons donc cette découverte fondamentale à un certain Dr. Max Huber, physicien en aérospatiale de son état et donc pas nécessairement concerné par les rides et ridules, d'un point de vue professionnel s'entend... Suite à un accident, ce dernier se retrouve défiguré par des brûlures et cicatrices sans espoir. Sans espoir ? C'est mal connaître notre astrophysicien qui n'aura alors de cesse de réduire son mal. 12 ans et 6 000 expériences plus tard il met au point une crème qui lisse sa peau et la résorbe. La Crème de la Mer est née.
Une formule magique made in Lourdes
Alors qu'on s'attendrait en toute logique à une série d'actifs high-tech sibyllins, la formule revendique des extraits d'algues marines, du calcium-magnesium-potassium-fer, des vitamines C, E et B12 etc., en bref, rien que des ingrédients bien familiers mais dont la fermentation, tenue secrète, vous imaginez bien, génère une riche substance nutritive. Révolutionnaire ! Or, c'est là que le bât le blesse : à y regarder de plus près, les dérivés pétrochimiques sont très largement de la fête et au lieu de Miracle Broth c'est à une recrudescence de comédons que l'on assiste, sans impact, de surcroît, sur les rides. Côté texture, très riche, trop riche, la crème se supporte difficilement de jour comme en soirée, à moins de ne vouloir éclairer le port de Saint-Tropez... Pour toutes celles qui voudraient toutefois rêver, on conseillera une application le soir et, en y pensant très fort, peut-être la peau se repulpera pendant la nuit. Qui sait, c'est peut-être cela le Miracle Broth ?
C'était l'événement cosmétique 2006 : plus besoin de traverser l'Atlantique pour se la procurer, la Crème de la Mer débarquait en France dans un seul canal à la fois confidentiel et ultra-médiatisé, Le Bon Marché. Il faut reconnaître que l'on avait alors la possibilité de singer simultanément Jennifer Lopez, Vanessa Paradis et Jennifer Aniston, ce qui avait en soi le mérite de nous faire pénétrer instantanément le royaume du glamour. En un mot, cultissime, la Crème de la Mer nous arrivait précédée d'une légende savamment orchestrée. De quoi séduire toutes les fashionitas en mal d'éclat et prêtes à lui consacrer les 215 € requis.
Une légende urbaine ?
Si vous croyez que la Crème de la Mer a été conçue sagement par des dermatologues en blouse blanche dédiés corps et âme à la lutte contre le vieillissement cutané, détrompez-vous ! La naissance du prodige est forcément exceptionnelle. Nous devons donc cette découverte fondamentale à un certain Dr. Max Huber, physicien en aérospatiale de son état et donc pas nécessairement concerné par les rides et ridules, d'un point de vue professionnel s'entend... Suite à un accident, ce dernier se retrouve défiguré par des brûlures et cicatrices sans espoir. Sans espoir ? C'est mal connaître notre astrophysicien qui n'aura alors de cesse de réduire son mal. 12 ans et 6 000 expériences plus tard il met au point une crème qui lisse sa peau et la résorbe. La Crème de la Mer est née.
Une formule magique made in Lourdes
Alors qu'on s'attendrait en toute logique à une série d'actifs high-tech sibyllins, la formule revendique des extraits d'algues marines, du calcium-magnesium-potassium-fer, des vitamines C, E et B12 etc., en bref, rien que des ingrédients bien familiers mais dont la fermentation, tenue secrète, vous imaginez bien, génère une riche substance nutritive. Révolutionnaire ! Or, c'est là que le bât le blesse : à y regarder de plus près, les dérivés pétrochimiques sont très largement de la fête et au lieu de Miracle Broth c'est à une recrudescence de comédons que l'on assiste, sans impact, de surcroît, sur les rides. Côté texture, très riche, trop riche, la crème se supporte difficilement de jour comme en soirée, à moins de ne vouloir éclairer le port de Saint-Tropez... Pour toutes celles qui voudraient toutefois rêver, on conseillera une application le soir et, en y pensant très fort, peut-être la peau se repulpera pendant la nuit. Qui sait, c'est peut-être cela le Miracle Broth ?
Juin 2007