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Ecran, mon bel écran...

Qu'elle semble loin, l'époque où les architectes d'intérieur développaient des trésors d'ingéniosité pour camoufler les écrans pharaoniques de nos antiques télévisions ! Accélération technologique oblige, la créativité s'est désormais déplacée du côté de l'objet du délit. Assujetti à un régime forcé et à toute une série d'opérations esthétiques, le poste de télévision a troqué sa réputation d'appareil informe contre celle d'accessoirehigh-tech ô combien précieux. Seulement, assaillie de toutes parts par les moniteurs affinés et autres cadres photos numériques, la télévision pouvait difficilement stopper ici tous ses efforts et c'est donc dorénavant sur ses marges qu'elle grignote vaillamment du terrain. A mesure que sa 3e dimension se réduit comme une peau de chagrin, son design évolue vers plus d'intégration dans nos espaces de vie. Se muer en cadre photo était évidemment une suite logique, pour ne pas dire obligée... Nom de code chez Sony : Bravia E4000.


Quand PPDA fait partie de la famille

Il y a, il faut bien le reconnaître, quelque chose d'étonnant à voir ici le JT de Jean-Pierre Pernaut et les trublions de la Nouvelle Star venir s'intégrer entre le voyage au Maroc en mai 92 et le pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Mais peut-être est-ce là l'aboutissement ultime de la "télé réalité" ? Heureusement, une fois la "fenêtre sur le monde" fermée, elle laisse place à nos excentricités photographiques les plus folles grâce à un simple branchement de clé USB. Le mur s'anime alors de nos clichés les plus désopilants et de nos velléités artistiques, s'assurant la plus parfaite antipathie des cadres argentiques voisins. Au moins pourront-ils revendiquer une plus grande latitude dans le choix de leurs atours. Evidemment, la télévision en cadre Louis XIV n'est pas encore née.
Sony, ce n'est pas encore hier...!