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Au départ, une ruine

Au volant, le maître de ces lieux inédits, Frédéric Alaime,  raconte son aventure. Amoureux de l'Afrique, où il a vécu pendant une dizaine d'années, il découvre il y a 7 ans en se baladant à cheval une ruine  au sommet des dunes, entourée d'une petite oasis plantée d'oliviers et d'eucalyptus qui s'étalent jusqu'aux rives d'un oued.Il  tombe sous le charme du lieu. Ni une ni deux, il décide de s'enquérir du propriétaire, un marocain, qui après quelques négociations, lui loue le terrain (4 hectares) pour 20 ans. La Pause est née !
On y accède par un chemin de 7 kmvierge d'indication,créé par Frédéric.

Des maisons chaleureuses au confort simple 

L'homme chaleureux et baroudeur décide dans un premier temps de restaurer la bâtisse en ruine, baptisée la « maison d'en haut » et lui adjoint deux chambres et un salon, qui l'ancrent dans le passé.
Une seconde voit le jour quelque temps après, en contrebas de l'oasis, aménagée avec des terrasses naturelles pour jouir en paix  de la vue spectaculaire sur les dunes. Ces constructions en pisé et plafond de paille, isolées les unes des autres (quatre au total) bien que dépourvues d'électricité, offrent un confort en toute simplicité.
Dans les chambres, tapis de grosse laine rouge côtoient  coussins brodés au sol,  banquettes en angle maçonnées, revêtues de galettes blanches et quelques tables basses circulaires en bois blond. Une décoration spartiate mais largement suffisante.
Chacune possède sa propre salle de bain en ciment teintée,  deux petites ouvertures en hauteur et  lavabo en maillechort. Des lanternes suspendues complètent cette décoration locale.
Pour les accros de nuit à la belle étoile, quelques tentes berbères permettent également de vivre comme les bédouins.

Des moments uniques

Un moment unique,  le soleil couchant  sur les dunes, vu du dos d'un dromadaire. Suit un dîner sous la grande tente berbère, juste pour soi, agrémentée de niches abritant de nombreuses bougies. La voûte céleste n'a pas son pareil à la tombée de la nuit.
A la carte, des plats simples mais goûteux préparés par une marrackchi : salades marocaines, tajine de bœuf ou de poulet aux poires ; amandes et pruneaux, épaule d'agneau dorée, trides (galette de pain fourrée de lentilles et de poulet) et pour finir gâteau au chocolat dense mais savoureux, le tout à la lueur tremblotante des flammes des bougies. Après une nuit bercée par le silence, les premières lueurs de l'aube dévoilent peu à peu les contours d'une terre au repos. La lumière, d'abord ténue, se fait plus vive, caresse le pisé et danse sur les dunes. Prendre son petit-déjeuner devant sa terrasse sur une natte mauritanienne, sous une tente caïdale ou à l'abri d'un olivier, vaut tous les palaces du monde.

Devant un tel panorama, l'esprit citadin glisse peu à peu  dans l'imaginaire et se laisse aller à revivre sans apparat ni besoin sophistiqué. Retour à des saveurs et à des sensations oubliées.