Who's Who : Le 1er réseau social ?
Alors que les profils se multiplient sur Facebook, Linkedin et autres Viadeo et, avec eux, la sensation que les sphères intimes et professionnelles fusionnent dangereusement, consacrant un monde où l'on peut être "taggé" sans notre accord et où notre image, que l'on croit maîtriser, par à-coup nous échappe... le Who's Who continue son bout de chemin. Dessinant une certaine image de l'élite française, l'institution revendique haut et fort sa position singulière depuis 40 éditions, tout en surfant sensiblement sur le 2.0.
Une institution
Ils sont aujourd'hui 22 000 à y figurer. Des hommes et des femmes, des talents émergents et des profils plus établis, entrepreneurs, politiques, hauts fonctionnaires, artistes, journalistes, sportifs, militants associatifs, etc. : un inventaire à la Prévert qui constitue, à n'en pas douter, une clé pour comprendre la société française d’aujourd’hui, sans doute complémentaire de notre Francoscopie national. Car, le Who's Who, c'est peut-être avant tout une succession de petites "comédies humaines" plus ou moins truculentes, depuis Jean Vilar dont la biographie soulignait les penchants "misogyne et misanthrope", Curnonski, Prince des Gastronomes, qui avouait pas moins de "23 accidents d’auto, 2 guerres, 1 naufrage... " ou encore le dessinateur Franck Margerin, qui y dévoilait fièrement sa collection passionnante de quelque 400 pulvérisateurs d’insecticide...! Une série de destins triés sur le volet par un jury censément implacable, anonyme, bénévole et régulièrement renouvelé. Résultat : un réseau social déjà cinquantenaire qui aurait pu sombrer, écrasé par la toute puissance des relais sociaux du Web et qui pourtant continue à séduire par sa spécificité : une information "rigoureuse, exacte et objective". Le ton est donné.
1140 nouveaux entrants, et moi, et moi, et moi ?
C'est une évidence, la "Bible rouge" ne pouvait pas rester éternellement confinée dans ses 4 kilos de papier... Après son virage vers Internet au début des années 2000, le Who's Who, sans monnayer toutefois sa précieuse base de données, s'est enfin décidé à capitaliser sur sa vocation B to B, s'offrant dans la foulée une nouvelle version de son site, des flux RSS, un portail mobile, une version dans la langue de Shakespeare et une inévitable newsletter. Côté information, 17 000 biographies continuent à être modifiées scrupuleusement chaque année, tandis que 1140 nouveaux font leur entrée pour l'édition 2009, de Cédric Klapisch au GoncourtGilles Leroy en passant par Dominique Sopo (Président de SOS Racisme) ou encore Carlos-Antonio Rosillo (Fondateur et Président de Bell&Ross). Un bon cru somme toute !
Ils sont aujourd'hui 22 000 à y figurer. Des hommes et des femmes, des talents émergents et des profils plus établis, entrepreneurs, politiques, hauts fonctionnaires, artistes, journalistes, sportifs, militants associatifs, etc. : un inventaire à la Prévert qui constitue, à n'en pas douter, une clé pour comprendre la société française d’aujourd’hui, sans doute complémentaire de notre Francoscopie national. Car, le Who's Who, c'est peut-être avant tout une succession de petites "comédies humaines" plus ou moins truculentes, depuis Jean Vilar dont la biographie soulignait les penchants "misogyne et misanthrope", Curnonski, Prince des Gastronomes, qui avouait pas moins de "23 accidents d’auto, 2 guerres, 1 naufrage... " ou encore le dessinateur Franck Margerin, qui y dévoilait fièrement sa collection passionnante de quelque 400 pulvérisateurs d’insecticide...! Une série de destins triés sur le volet par un jury censément implacable, anonyme, bénévole et régulièrement renouvelé. Résultat : un réseau social déjà cinquantenaire qui aurait pu sombrer, écrasé par la toute puissance des relais sociaux du Web et qui pourtant continue à séduire par sa spécificité : une information "rigoureuse, exacte et objective". Le ton est donné.
1140 nouveaux entrants, et moi, et moi, et moi ?
C'est une évidence, la "Bible rouge" ne pouvait pas rester éternellement confinée dans ses 4 kilos de papier... Après son virage vers Internet au début des années 2000, le Who's Who, sans monnayer toutefois sa précieuse base de données, s'est enfin décidé à capitaliser sur sa vocation B to B, s'offrant dans la foulée une nouvelle version de son site, des flux RSS, un portail mobile, une version dans la langue de Shakespeare et une inévitable newsletter. Côté information, 17 000 biographies continuent à être modifiées scrupuleusement chaque année, tandis que 1140 nouveaux font leur entrée pour l'édition 2009, de Cédric Klapisch au GoncourtGilles Leroy en passant par Dominique Sopo (Président de SOS Racisme) ou encore Carlos-Antonio Rosillo (Fondateur et Président de Bell&Ross). Un bon cru somme toute !
Novembre 2008
Par Estelle BURGET
