La Bastide de Saint Tropez, l’intimité d’une maison
A quelques encablures de la Méditerranée et à deux pas de la célèbre Place des Lices, la Bastide de Saint Tropez, désormais membre des Relais & Châteaux, chuchote à qui veut l’entendre une belle invitation à vivre quelques jours loin du tohu-bohu en partageant des moments hors du temps. Avis aux amateurs de cocon et d’intimité !
Une demeure de charme
Cet hôtel de charme, autant dire une demeure privée avec ses 26 chambres, a vu le jour grâce à ses propriétaires, Monsieur et madame Sidoroff, qui ont eu le coup de foudre pour Saint Tropez, en 1986.
En pénétrant dans cette demeure, composée de plusieurs mas, le visiteur ressent cette impression d’intimité qui se dégage d’emblée, dès la réception.
Celle-ci, haute de plafond, est dotée d’une somptueuse charpente centenaire et d’un très joli escalier de pierre avec mezzanine.
Le directeur, Fabien Delaffon, sait chaleureusement accueillir ses hôtes, avec convivialité, donnant la note au lieu. Son personnel, au nombre de 20, cultive également cet art de recevoir, avec gentillesse et simplicité.
Un premier mas à dimension humaine
Dès la réception franchie, ce premier mas, accueille également en son sein trois chambres, un petit bar bibliothèque accompagné de sa cheminée au feu crépitant dès les premières pluies et ,quelques marches plus loin, le restaurant « L’Olivier ». Situé dans une ravissante véranda au charme un peu désuet mais très romantique, sa vue donne sur le jardin intérieur où s’élancent oliviers, citronniers, figuiers, mimosas, jasmins, cyprès… Ici l’hôte déguste une goûteuse cuisine aux accents du Midi. Fricassée de champignon, petits farcis, carré d’agneau, escalope de foie gras avec ses lardons et ses cèpes ou menu autour du champignon, s’annoncent en automne. Et dès les beaux jours le poisson du marché reprend ses droits, tout en s’affichant l' hiver.
Les chambres enfouies dans la végétation
Dans cet établissement, trois petits mas ocre rose, abritant chambres et suites, sont noyés et disséminés autour de la piscine, dans une succession ininterrompue de fleurs, de palmiers et de végétation exotique. Chaque chambre, aux accents provençaux, rivalise de tempérament. Chacune différente, conçue comme une chambre d’ami, arbore des noms de pierres précieuses ou de fleurs. Elles se parent d’étoffes soyeuses, de cheminées pour certaines, d’objets d’art et de mobilier provençal. Mais toutes ont cette particularité soit d'être ornées de balcons, soit de s’ouvrir sur une petite terrasse privative dissimulant mobilier de jardin et bain bouillonnant.
Un bonheur, au petit matin, d’ouvrir ses volets sur cette verdure et de prendre son petit-déjeuner sur sa terrasse privée.
Souvent, les parfums des brassées de fleurs troublent la brise tiède de leur sensualité candide et viennent vous chatouiller les narines ! Un vrai plaisir pour les sens.
Charme et farniente
Loin de cultiver les valeurs classiques, cette demeure flatte l’œil par ses multiples coins et recoins, jouant à cache-cache avec les escaliers, les palmiers et les essences rares.
D’un mas à l’autre, la brise circule à son aise, berce les palmes des bananiers, bouscule les voilages, visite les chambres assoupies. Cela sent bon la Provence et les vacances !
Vite descendre à Saint Tropez, avec la limousine à disposition, qui reviendra vous prendre à votre convenance, un vrai luxe ici. Ou bien pourquoi ne pas louer pour la journée le yacht « San Lorenzo » de 22 mètres ! Et si affinités, partir une ou deux nuits à bord en dormant dans sa suite armateur.
En fin d’après-midi après une journée trépidante, faites appel à Brigitte, la masseuse qui viendra directement dans votre chambre.
Ses massages originaux, faits avec une réelle poigne, sont une véritable détente, comportant non seulement un massage du visage, des pieds, du plexus solaire, du corps et du cuir chevelu, mais également un masque pour apporter une relaxation complète à l’hôte. Morphée n’est plus loin !
A la Bastide, le temps prend son temps et le réveil se fait en douceur. Jolie façon d’insuffler aux voyageurs qu’ici règne le bonheur.
Juin 2014
Par Katya PELLEGRINO