La Route d'Elissa
La Route d'Elissa est une première : La première course féminine à la voile en équipage et contre les vents en Méditerranée Orientale.
La belle histoire d'Elissa qui devint Didon, reine de
La Route d'Elissa est une course nautique, dont l'esprit est de faire revivre le mythe d'Elissa, princesse de légende, qui a fui son royaume de Tyr (Liban), pour accoster au nord de l'Afrique (Tunisie). Pygmalion, frère cupide, ayant fait assassiner l'oncle et l'époux de la princesse, celle-ci choisit l'exil et prit le large vers l'ouest.
L'évasion se fit à la voile et la princesse suscita un royaume flottant.
Abordant la cote africaine en 864 avant JC, Elissa découvrit une péninsule entourée d'un côté par la mer de l'autre par un grand lac. Elle y consacra un accord avec le roi Libyque Hiarbas ; ce dernier lui concéda un terrain dont la superficie n'excéderait pas la largeur d'une peau de vache.Elle la découpa en fine lanières, marquant ainsi les contours d'un vaste territoire sans les heurts inhérents aux conquêtes.
Elissa fonda ainsi sa ville nouvelle «"Qart Hadasht" aujourd'hui Carthage. Elle y fut baptisée Reine Didon (l'errante) pour avoir navigué sept années durant, avant de fonder son royaume.
Ressusciter une tradition maritime oubliée, entre les marinas ultramodernes de Beyrouth et de Hammamet
La Route d'Elissa a pour ambition de ressusciter une tradition maritime quelque peu oubliée, sur les traces des premiers grands navigateurs phéniciens de la Méditerranée orientale. Il s'agit donc de rouvrir une route, sinon ignorée, du moins délaissée des navigateurs contemporains.
L'argument historique ne saurait se réduire à un simple prétexte. Il s'agit de faire redécouvrir le lien entre les pays méditerranéens à travers une histoire maritime commune.
La course au départ du Liban arrive en Tunisie. Départ et arrivée se font dans les marinas ultramodernes de Beyrouth et de Hammamet. Des bouées sont virées en face des ports antiques de Tyr et de Carthage, points de départ et d'arrivée de la princesse Elissa.
Une histoire, quatre ports
Beyrouth, capitale libanaise, vitrine de la reconstruction spectaculaire et de la vitalité du Liban, abrite de nouvelles marinas qui témoignent de son orientation résolue vers la mer et la plaisance. Avec une capacité d'accueil qui atteindra 3.000 places de port dans les prochaines années, la magnifique baie de Beyrouth est un point de rendez-vous incontournable des navigateurs de la méditerranée orientale.
Tyr, aujourd'hui Sour, située à 80km de Beyrouth. Fondée en 2750 avant JC, Tyr la Phénicienne était la Reine des mers jusqu'à sa prise en 332 avant JC par Alexandre le Grand. Petit port de pêche peuplé de vestiges archéologiques, Tyr est inscrite au Patrimoine Culturel Mondial de l'UNESCO.
Carthage, dont les anciens ports puniques ne sont plus navigables, est située entre le port de plaisance du Golfe de Tunis, Sidi-Bou-SaÏd et le grand port commercial de la Goulette.
Hammamet est située à la croisée des chemins qui menaient de Carthage vers les autres cités. Pupet (l'ancienne Hammamet) était réputée dès l'Antiquité pour ses bains et ses thermes. Ville touristique, Hammamet, s'est dotée en 2001 d'une marina ultra moderne pouvant accueillir plus de 750 bateaux de toutes tailles, consacrant la vocation maritime de la ville.
La première course
Il est 7H20'18'' T.U. Le 09/09/04 quand le Beyrouth de Frédérique Brûlé franchit la ligne d'arrivée de la marina de Hammamet. La française déclare avoir emporté sa victoire sous la Crête où le risque pris d'aller vers plus de courant a payé : " Ma victoire est celle de tout l'équipage et celle d'Emmanuel Fontaine, surdoué de la navigation, et fort dans le petit temps."
Finalement c'est le 11/09/04, à 00H19'25'' que le Sabratha d'Anne Monmousseau, suivi de près - 41 secondes - du Tyr de Miranda Merron franchit la ligne d'arrivée de la Marina d'Hammamet.
Au terme de 14 jours de navigation, les dernières concurrentes de la première Route d'Elissa ont été accueillies dans la liesse par leurs concurrentes directes Frédérique Brûlé, première à bord du Beyrouth, Christine Briand, deuxième à bord du Carthage et Fériel Chakroun troisième.
Une légende vient de revivre.
La Route d'Elissa est une course nautique, dont l'esprit est de faire revivre le mythe d'Elissa, princesse de légende, qui a fui son royaume de Tyr (Liban), pour accoster au nord de l'Afrique (Tunisie). Pygmalion, frère cupide, ayant fait assassiner l'oncle et l'époux de la princesse, celle-ci choisit l'exil et prit le large vers l'ouest.
L'évasion se fit à la voile et la princesse suscita un royaume flottant.
Abordant la cote africaine en 864 avant JC, Elissa découvrit une péninsule entourée d'un côté par la mer de l'autre par un grand lac. Elle y consacra un accord avec le roi Libyque Hiarbas ; ce dernier lui concéda un terrain dont la superficie n'excéderait pas la largeur d'une peau de vache.Elle la découpa en fine lanières, marquant ainsi les contours d'un vaste territoire sans les heurts inhérents aux conquêtes.
Elissa fonda ainsi sa ville nouvelle «"Qart Hadasht" aujourd'hui Carthage. Elle y fut baptisée Reine Didon (l'errante) pour avoir navigué sept années durant, avant de fonder son royaume.
Ressusciter une tradition maritime oubliée, entre les marinas ultramodernes de Beyrouth et de Hammamet
La Route d'Elissa a pour ambition de ressusciter une tradition maritime quelque peu oubliée, sur les traces des premiers grands navigateurs phéniciens de la Méditerranée orientale. Il s'agit donc de rouvrir une route, sinon ignorée, du moins délaissée des navigateurs contemporains.
L'argument historique ne saurait se réduire à un simple prétexte. Il s'agit de faire redécouvrir le lien entre les pays méditerranéens à travers une histoire maritime commune.
La course au départ du Liban arrive en Tunisie. Départ et arrivée se font dans les marinas ultramodernes de Beyrouth et de Hammamet. Des bouées sont virées en face des ports antiques de Tyr et de Carthage, points de départ et d'arrivée de la princesse Elissa.
Une histoire, quatre ports
La première course
Il est 7H20'18'' T.U. Le 09/09/04 quand le Beyrouth de Frédérique Brûlé franchit la ligne d'arrivée de la marina de Hammamet. La française déclare avoir emporté sa victoire sous la Crête où le risque pris d'aller vers plus de courant a payé : " Ma victoire est celle de tout l'équipage et celle d'Emmanuel Fontaine, surdoué de la navigation, et fort dans le petit temps."
Finalement c'est le 11/09/04, à 00H19'25'' que le Sabratha d'Anne Monmousseau, suivi de près - 41 secondes - du Tyr de Miranda Merron franchit la ligne d'arrivée de la Marina d'Hammamet.
Au terme de 14 jours de navigation, les dernières concurrentes de la première Route d'Elissa ont été accueillies dans la liesse par leurs concurrentes directes Frédérique Brûlé, première à bord du Beyrouth, Christine Briand, deuxième à bord du Carthage et Fériel Chakroun troisième.
Une légende vient de revivre.
Septembre 2004
Par Rémi PELLETIER
