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Laraki Fulgura : Une étoile sort de l'ombre

Le Mondial de l'Auto 2004 a révélé plusieurs modèles aussi inattendus que prometteurs. C'est le cas de la Laraki Fulgura, un bolide marocain aux allures de faucon, à la fois majestueux et sauvage
Le bolide de l'Atlas vaut le détour

La rumeur a fait rapidement tache d'huile au dernier Mondial de l'Auto. Un bolide totalement inconnu ronge son frein dans le Hall 4, pendant que les flashs crépitent dans le Hall 1, où sont rassemblées toutes les nouveautés du Salon 2004 (Mercedes classe A, BMW série 1, Renault Modus, Peugeot 1007, Citroën C4 et C5, etc...).
Une discrétion qui permet de classer la Laraki Fulgura au rang de "curiosité la moins médiatique du Mondial de l'Auto".
Le bolide de l'Atlas vaut pourtant le détour. Cette marque marocaine a frappé fort pour son entrée dans le marché automobile puisqu'elle vise d'entrée le secteur très haut de gamme des sportives d'exception. L'étoile marocaine est née de l'imagination de celui qui a donné son nom à sa marque, Abdeslam Laraki.

La Fulgura s'attaque au marché des sportives d'exception

Passionné d'automobile depuis son enfance, Abdeslam Laraki a fait ce rêve fou d'inventer la Fulgura.
Concepteur-designer d'un monstre aux lignes de velours, Laraki voulait créer un coupé GT d'un genre unique, libre de toute influence.
Le pari semble tenu au regard des performances de sa création.
"Supercar par vocation" comme le revendique son dossier de presse, la Fulgura présente deux motorisations différentes. Sur la base d'une mécanique allemande (Mercedes), la première version propose un V8 de 5.4 l équipé d'un compresseur, dont la puissance atteint 570 chevaux ! Avec une vitesse maximale de 330 km/h, la Fulgura passe de 0 à 100 km/h en 3,7 secondes ! Sans commentaire...
Mais ce n'est pas tout.
Les performances du V12 bi-turbo sont aussi délirantes que réelles. Avec une cylindrée de 6.2 l, le moteur développe 660 chevaux et un couple de 1.300 Nm à 1800 tr/min. A 350 km/h, le Supercar marocain déplie ses ailes de faucon et passe de 0 à 100 km/h en 3,4 secondes.
Au chapitre des performances, la Laraki mérite la mention très bien. L'expérience dira si la fiabilité de son moteur lui permet de passer les tours aussi bien que les années. Bien que les clients de Supercar ne sont sûrement pas du genre à se soucier des dates de garantie...

De 0 à 100 km/h en 3,4 secondes !

Si la Fulgura présente une mécanique sans reproche, tout client sceptique peut légitimement s'attendre à être déçu de la qualité d'équipement intérieur. Ce n'est pourtant pas le cas. Laraki a mis autant de soin à élaborer l'extérieur, que l'intérieur de son bolide, en exprimant à sa façon les enseignements qu'il a reçu lorsqu'il fut étudiant.
Laraki a étudié le design en Suisse, au célèbre Art Center Design Europe à Vevey, avant de compléter sa formation au Strate Collège de Paris. C'est ainsi que les lignes fluides et majestueuses de la Fulgura ne masquent pas un tableau de bord ringard et un habitacle sans goût. Sobre et élégante, la finition de la Fulgura dépasse même l'austérité de ses concurrentes les plus directes sur le marché, Ferrari ou Lamborghini.
L'idée de découvrir une nouvelle rivale aux deux prestigieuses marques italiennes se précise à la lecture des lignes impressionnantes de la Fulgura. Un travail considérable en aérodynamique offre des dimensions conformes aux modèles du même genre, avec une longueur de 4,62 m et une largeur de 2,05 m

Une nouvelle rivale pour Ferrari et Lamborghini ?

Parmi les atouts de la Fulgura, l'originalité et le chic de posséder un véhicule né d'une lignée totalement nouvelle, la GT marocaine. Présentée par son concepteur comme un chef d'œuvre, la Fulgura est une sportive de luxe de très haut de gamme aussi atypique que l'est aussi sa provenance, le Maroc.
En attendant de savoir si ce pays peut devenir la terre de nouvelles conquêtes automobile sportive, le premier coup de griffe de la marque au faucon est prometteur.

Un rêve à 300.000 euros...

Automobile d'exception jusqu'au prix, puisque l'acquisition d'une Fulgura s'élève à 300.000 euros ! Le coût du rêve pour les puristes...
Sa commercialisation débutera au Printemps 2005.
Novembre 2004
Par Sébastien BINET-DECAMPS