Hublot et Hugo Boss misent sur le Vendée Globe 2004
Partie dimanche 7 novembre à 13H02 des Sables-d'Olonne la cinquième édition de la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance oppose vingt monocoques. Parmi les sponsors, deux marques de luxe : Hublot et Hugo Boss.
La marque horlogère hisse les voiles et opère un retour aux sources en devenant sponsor du Temenos, le voilier de 18 mètres barré par Dominique Wavre. Pour sa part Hugo Boss renouvelle sa confiance au jeune britannique Alex Thompson avec lequel la marque de prêt-à-porter de luxe court depuis 2003.
La marque horlogère hisse les voiles et opère un retour aux sources en devenant sponsor du Temenos, le voilier de 18 mètres barré par Dominique Wavre. Pour sa part Hugo Boss renouvelle sa confiance au jeune britannique Alex Thompson avec lequel la marque de prêt-à-porter de luxe court depuis 2003.
"Tout doit être pensé, calculé, planifié..."
Durant les trois mois que dure le Vendée Globe, une traversée de 25.000 milles qui aligne dans son programme de nombreuses difficultés - la Traversée du Pacifique Sud, les 40èmes rugissants, les 50èmes hurlants - Dominique Wavre pourra mesurer le temps passé sur un modèle très technique, le Chrono "Super B", en acier, étanche jusqu'à 100 mètres et équipé de poussoirs verrouillables haute sécurité "UPTS", résolvant la faiblesse de l'étanchéité des chronographes via les poussoirs.
"La préparation d'un tour du monde en solitaire ressemble à s'y méprendre à la création d'une montre de précision", indique-t-on chez MDM Genève, la maison mère de Hublot. "Tout doit être pensé, calculé, planifié, avec la plus infime précision et méticulosité dans un souci de légèreté du bateau mais de solidité et d'endurance à toute épreuve".
L'une des dernières grandes aventures humaines
Maitriser la mer et plus largement les éléments naturels est l'une des dernières grandes aventures humaines. Tout naturellement, le territoire de la voile et plus particulièrement celui de la course séduit beaucoup les marques horlogères. D'abord parce qu'elle est un bon vecteur d'image véhiculant des valeurs positives de marque (dimension humaine, esprit d'aventure, authenticité, haute technologie, performance, prestige...), ensuite parce que ces marques horlogères s'y inscrivent de façon totalement légitime : la course se joue certes contre les éléments mais aussi contre l'inexorabilité du temps ! A quelques secondes près...
Enfin, démontrer la fiabilité d'un modèle et le charger d'imaginaire sont deux passages obligés pour bâtir le commencement d'une légende.
Louis Vuitton partenaire historique de l'America's Cup
Les exemples sont légion de ces associations où chacun trouve son compte. On se souviendra que pour célébrer les 30 ans de la Royal Oak, Audemars Piguet s'était associée à AlinghileDéfi Suisse pour la Coupe de l'América 2003. America's cup 2003 toujours : Omega était avec la Seamaster professional, sponsor du team New-Zeland barré par le jeune skipper Dean Barker. Et si l'on examine la liste des principaux partenaires des huit voiliers de la nouvelle Coupe de l'America organisée à Valence (Espagne) en juin 2007, on relève à nouveau Audemars Piguet (toujours associée à Alinghi le Défi Suisse, gagnant de la précédente en mars 2003) et Girard-Perregaux sur Team BMW Oracle (USA).
Mais quand on cite America's Cup, le premier nom qui vient à l'esprit est celui du partenaire historique Louis Vuitton, présent depuis 1983 et sans doute le partenaire le plus important. La société a donné son nom à la coupe qui oppose les challengers, dont le vainqueur peut affronter le "defender". Là encore, Louis Vuitton tire parti de l'événement en déclinant une gamme de produits : montres, lunettes... Ainsi, lors de la précédente America's Cup, avait-elle créé son modèle America's, un chrono en édition limitée à 250 pièces tout spécialement dessiné, avec compte à rebours, pour le départ.
Par ailleurs, Louis Vuitton investit aussi depuis de nombreuses années sur la régate. Elle est ainsi le chronométreur officiel de la Coupe qui porte son nom.
On notera qu'entre le sponsoring d'un bateau et le partenariat d'une course, on touche à deux types d'engagements très différents avec des effets complémentaires. En sponsorisant un bateau, la marque s'assure une visibilité de son nom et éventuellement de ses produits au rythme des compétitions à laquelle elle est amenée à participer. Alors que sur l'organisation d'une course, la notoriété et l'attribution à la marque se construisent sur du plus long terme...
Voitures de luxe, champagnes, cosmétiques et parfums, prêt-à-porter...
Mais l'horlogerie et les accessoires ne sont pas les seuls secteurs à aimer la voile. Voitures de luxe, champagnes, cosmétiques et parfums, prêt-à-porter... considèrent eux-aussi que cette discipline est en adéquation avec leur image de marque haut de gamme.
Ainsi Hugo Boss, qui a de grosses ambitions en matière de développement, s'est mis à la voile en 2003 et reste fidèle à son skipper. "Nous sommes ravis de confirmer notre rôle comme partenaire sponsor d'Alex Thompson dans sa campagne pour remporter le Vendée Globe 2004", a annoncé dans un point presse Philippe Wolff, director of communications chez Hugo Boss. Ajoutant : "Alex personnalise le charisme, la créativité et le style très personnel qui font la fierté de la marque Hugo Boss, et il a déjà prouvé qu'il était exceptionnellement apprécié par les médias".
Un projet de recherche scientifique et médicale
Mais ce qui est particulièrement intéressant dans le projet sponsorisé par Hublot, c'est qu'il va au-delà des seuls enjeux du sport de compétition et de l'aventure extrême.
La marque finance en effet un projet de recherche scientifique et médicale, coordonnée par le Docteur Ferdinando Battistella, médecin de l'hôpital de Legnano et directeur du Centre de biotechnologie, près de Milan. Durant toute la course, Dominique Wavre porte ainsi sur le torse, un prototype non encore commercialisé (une ceinture de latex de 6cm de hauteur reliée à un système de télémétrie sur ordinateur) permettant de réaliser des tests biomédicaux pour la gestion, entre autres, de la performance physique et psychique, du stress mental et physique et l'évaluation du fonctionnement des forces anti-physiologiques en temps réel.
"Ces tests permettront d'améliorer le niveau de performance en évitant l'apparition de pathologie, comme la gestion du stress sans recours de médicaments, la gestion de la température corporelle par la création de vêtements hautement techniques pour les conditions de température et de vie extrême ainsi que du matériel de voile de haute endurance", explique-t-on au service de presse de Hublot. En rappelant que Hublot "sponsorise d'ailleurs, depuis un an, le "Hublot Diva", dont l'équipage n'est pas seulement composé de navigateurs mais doublé de médecins et de chercheurs, qui participent aux régates les plus importantes de Méditerranée, transformant ce voilier 44 R en un véritable laboratoire de recherche scientifique.
Quand éthique rime avec tic tac, il n'y a pas de place pour le toc !
Durant les trois mois que dure le Vendée Globe, une traversée de 25.000 milles qui aligne dans son programme de nombreuses difficultés - la Traversée du Pacifique Sud, les 40èmes rugissants, les 50èmes hurlants - Dominique Wavre pourra mesurer le temps passé sur un modèle très technique, le Chrono "Super B", en acier, étanche jusqu'à 100 mètres et équipé de poussoirs verrouillables haute sécurité "UPTS", résolvant la faiblesse de l'étanchéité des chronographes via les poussoirs.
"La préparation d'un tour du monde en solitaire ressemble à s'y méprendre à la création d'une montre de précision", indique-t-on chez MDM Genève, la maison mère de Hublot. "Tout doit être pensé, calculé, planifié, avec la plus infime précision et méticulosité dans un souci de légèreté du bateau mais de solidité et d'endurance à toute épreuve".
L'une des dernières grandes aventures humaines
Maitriser la mer et plus largement les éléments naturels est l'une des dernières grandes aventures humaines. Tout naturellement, le territoire de la voile et plus particulièrement celui de la course séduit beaucoup les marques horlogères. D'abord parce qu'elle est un bon vecteur d'image véhiculant des valeurs positives de marque (dimension humaine, esprit d'aventure, authenticité, haute technologie, performance, prestige...), ensuite parce que ces marques horlogères s'y inscrivent de façon totalement légitime : la course se joue certes contre les éléments mais aussi contre l'inexorabilité du temps ! A quelques secondes près...
Enfin, démontrer la fiabilité d'un modèle et le charger d'imaginaire sont deux passages obligés pour bâtir le commencement d'une légende.
Louis Vuitton partenaire historique de l'America's Cup
Les exemples sont légion de ces associations où chacun trouve son compte. On se souviendra que pour célébrer les 30 ans de la Royal Oak, Audemars Piguet s'était associée à AlinghileDéfi Suisse pour la Coupe de l'América 2003. America's cup 2003 toujours : Omega était avec la Seamaster professional, sponsor du team New-Zeland barré par le jeune skipper Dean Barker. Et si l'on examine la liste des principaux partenaires des huit voiliers de la nouvelle Coupe de l'America organisée à Valence (Espagne) en juin 2007, on relève à nouveau Audemars Piguet (toujours associée à Alinghi le Défi Suisse, gagnant de la précédente en mars 2003) et Girard-Perregaux sur Team BMW Oracle (USA).
Mais quand on cite America's Cup, le premier nom qui vient à l'esprit est celui du partenaire historique Louis Vuitton, présent depuis 1983 et sans doute le partenaire le plus important. La société a donné son nom à la coupe qui oppose les challengers, dont le vainqueur peut affronter le "defender". Là encore, Louis Vuitton tire parti de l'événement en déclinant une gamme de produits : montres, lunettes... Ainsi, lors de la précédente America's Cup, avait-elle créé son modèle America's, un chrono en édition limitée à 250 pièces tout spécialement dessiné, avec compte à rebours, pour le départ.
Par ailleurs, Louis Vuitton investit aussi depuis de nombreuses années sur la régate. Elle est ainsi le chronométreur officiel de la Coupe qui porte son nom.
On notera qu'entre le sponsoring d'un bateau et le partenariat d'une course, on touche à deux types d'engagements très différents avec des effets complémentaires. En sponsorisant un bateau, la marque s'assure une visibilité de son nom et éventuellement de ses produits au rythme des compétitions à laquelle elle est amenée à participer. Alors que sur l'organisation d'une course, la notoriété et l'attribution à la marque se construisent sur du plus long terme...
Voitures de luxe, champagnes, cosmétiques et parfums, prêt-à-porter...
Mais l'horlogerie et les accessoires ne sont pas les seuls secteurs à aimer la voile. Voitures de luxe, champagnes, cosmétiques et parfums, prêt-à-porter... considèrent eux-aussi que cette discipline est en adéquation avec leur image de marque haut de gamme.
Ainsi Hugo Boss, qui a de grosses ambitions en matière de développement, s'est mis à la voile en 2003 et reste fidèle à son skipper. "Nous sommes ravis de confirmer notre rôle comme partenaire sponsor d'Alex Thompson dans sa campagne pour remporter le Vendée Globe 2004", a annoncé dans un point presse Philippe Wolff, director of communications chez Hugo Boss. Ajoutant : "Alex personnalise le charisme, la créativité et le style très personnel qui font la fierté de la marque Hugo Boss, et il a déjà prouvé qu'il était exceptionnellement apprécié par les médias".
Un projet de recherche scientifique et médicale
Mais ce qui est particulièrement intéressant dans le projet sponsorisé par Hublot, c'est qu'il va au-delà des seuls enjeux du sport de compétition et de l'aventure extrême.
La marque finance en effet un projet de recherche scientifique et médicale, coordonnée par le Docteur Ferdinando Battistella, médecin de l'hôpital de Legnano et directeur du Centre de biotechnologie, près de Milan. Durant toute la course, Dominique Wavre porte ainsi sur le torse, un prototype non encore commercialisé (une ceinture de latex de 6cm de hauteur reliée à un système de télémétrie sur ordinateur) permettant de réaliser des tests biomédicaux pour la gestion, entre autres, de la performance physique et psychique, du stress mental et physique et l'évaluation du fonctionnement des forces anti-physiologiques en temps réel.
"Ces tests permettront d'améliorer le niveau de performance en évitant l'apparition de pathologie, comme la gestion du stress sans recours de médicaments, la gestion de la température corporelle par la création de vêtements hautement techniques pour les conditions de température et de vie extrême ainsi que du matériel de voile de haute endurance", explique-t-on au service de presse de Hublot. En rappelant que Hublot "sponsorise d'ailleurs, depuis un an, le "Hublot Diva", dont l'équipage n'est pas seulement composé de navigateurs mais doublé de médecins et de chercheurs, qui participent aux régates les plus importantes de Méditerranée, transformant ce voilier 44 R en un véritable laboratoire de recherche scientifique.
Quand éthique rime avec tic tac, il n'y a pas de place pour le toc !
Novembre 2004
Par Françoise VIDAL