Ksar Char Bagh : un palais d’autrefois
Au bout de ses rêves et de son crayon, Nicole a façonné ce palais à l’ancienne, s’inspirant de l’architecture mauresque du XIVème siècle, se gardant des excès et mettant en exergue ce qu’il y a de plus beau. Le résultat est à la hauteur de ses espérances. Meubles syriens, étoffes soyeuses, plafonds à caisson, quelques arabesques dans les stucs, habillent ces lieux de manière épurée.
Le Palais multiplie les espaces aux noms évocateurs : la cour des Gueizas, le passage des faucons, le passage des tapis éphémères, les galeries des muqqarnas. Ici on se perd pour mieux vivre ses rêves.
Quant aux suites Harim, accompagnées de terrasses ou de jardins, elles abritent niches et plafonds hauts et voûtés, sols en marbre beige ou gris, murs enduits de tadelakt (chaux et pigments), et salles de bain aux baignoires sarcophages.
Au coucher du soleil, il faut se laisser aller au délice d’un bain parfumé aux huiles essentielles de fleurs d’oranger, dans un bassin de marbre creusé dans le sol, surmonté d’une fenêtre à moucharabieh ouverte sur les jardins. Ce paysage donne l’impression d’être au cœur de la palmeraie.
On peut aussi s’abandonner à un massage à l’huile d’argan, dans une pièce revêtue de chaux ocre, en plein air, sous les voiles de saris blancs ou dans une chambre parsemée de tapis et de coussins, à la lueur des photophores.
Autre tentation : déguster sur la terrasse, dans le jardin ou à l’abri de la chaleur sous un palmier, la cuisineauthentique du chef. Plats simples mais qui mettent en valeur le goût des produits du potager.
A la lueur des étoiles et sous le halo des bougies, Ksar Char Bagh distille les plaisirs comme autant de parfums. L’esprit s’évade et se prend à rêver, l’espace d’un songe, aux sultanes d’autrefois.