Félicien : Un hôtel parisien haute-couture
Olivier Lapidus, créateur bien connu, poursuit son exploration des méandres de la création et signe le design de l'Hôtel Félicien au cœur du XVIe arrondissement parisien. Verdict ? Le couturier français touche-à-tout nous livre là une saisissante variation autour de son talent et de son enfance en filigrane, sur 6 étages en jouant avec intelligence et grâce sur les contrastes lumineux et graphiques. A découvrir d'urgence.
Trois ans de réflexion
Il aura fallu pas moins de 3 ans au styliste pour venir à bout de cet hôtel tout droit sorti des années 30 avec sa façade baroque dominant le très chic 16e arrondissement. Trois années pour décliner un concept sur 6 étages, dessiner et s'approprier chaque meuble, créer de nouvelles couleurs en symbiose avec ses rêves et dénicher des matériaux innovants (krion en tête). Bref, après s'être essayé au design de lunettes et d'accessoires pour les automobiles Lexus,Olivier Lapidus franchit donc un nouveau cap et transpose son univers high-tech à la décoration. "Être designer est un prolongement naturel du métier de couturier comme je l’ai toujours envisagé : un architecte du corps" confie le styliste : le voici donc concevant des fauteuils cocooning en cuir, des tables basses et des bureaux, cultivant avec un soin jaloux le parfait équilibre des synergies et ajustant chaque meuble et chaque matériau (laqué en noir, tapissé de flanelle ou de cuir naturel) à l'univers décliné sur chaque étage. Bilan : c'est dans une harmonie parfaite et pourtant totalement décalée que se révèle l'hôtel qui n'a jamais peut-être aussi bien porté son nom. "Félix" signifie étymologiquement "heureux" et, aucun doute, on se sent bien à l'Hôtel Félicien !
Un parti-pris technologique
Il est celui qui a incorporé du métal à la soie et tissé des toiles avec des biofibres ; celui qui a travaillé des tissus avec du parfum micro-encapsulé et des composants électroniques, allant jusqu'à présenter en 2000 une "robe de mariée lumineuse" conviant des fibres optiques tissées. Impossible pour le designer de laisser de côté sa marque de fabrique et la technologie est donc naturellement au rendez-vous de l'Hôtel Félicien avec une série de panneaux lumineux à l’extérieur du bâtiment, des éclairages de salle de bain blottis entre deux panneaux, des rideaux lumineux en fibre optique tissée pour diffuser une lumière dans le lounge et les suites. Lumineux !
Six étages, six ambiances
Du Black Floor au Sky Floor, ce sont six mises en scène graphiques qui se répondent d’un étage à l’autre au gré des 34 chambres et suites de la maison. Le principe ? Vraisemblablement un "esprit collection" qui nous mène des noirs les plus colorés à une ambiance éthérée de blancs et de "Bleu Félicien".
Pour vous repérer, rien de plus simple : Envie de marcher au sol sur du cuir ? Foncez au Black Floor et touchez les rideaux en tissus enduits en vous laissant saisir par les camaïeux de bruns. Vous avez des envies de flanelle, de matière unisexe et rassurante, c'est au Flanel que l'on devrait vous retrouver. Vous rêvez de dormir dans un coffret à bijoux ? Rendez-vous au Ruby Floor tandis que les adeptes de métal soucieux de replonger dans l'enfance du créateur courront eux au Couture Floor. Enfin, besoin de douceur et de légèreté ? C'est au Pearl ou au Sky Floor qu'il faudra vous orienter. A vous les deux suites de 40 m2 avec terrasses privées et bains bouillonnants sur les toits de Paris. Une merveille.
Il aura fallu pas moins de 3 ans au styliste pour venir à bout de cet hôtel tout droit sorti des années 30 avec sa façade baroque dominant le très chic 16e arrondissement. Trois années pour décliner un concept sur 6 étages, dessiner et s'approprier chaque meuble, créer de nouvelles couleurs en symbiose avec ses rêves et dénicher des matériaux innovants (krion en tête). Bref, après s'être essayé au design de lunettes et d'accessoires pour les automobiles Lexus,Olivier Lapidus franchit donc un nouveau cap et transpose son univers high-tech à la décoration. "Être designer est un prolongement naturel du métier de couturier comme je l’ai toujours envisagé : un architecte du corps" confie le styliste : le voici donc concevant des fauteuils cocooning en cuir, des tables basses et des bureaux, cultivant avec un soin jaloux le parfait équilibre des synergies et ajustant chaque meuble et chaque matériau (laqué en noir, tapissé de flanelle ou de cuir naturel) à l'univers décliné sur chaque étage. Bilan : c'est dans une harmonie parfaite et pourtant totalement décalée que se révèle l'hôtel qui n'a jamais peut-être aussi bien porté son nom. "Félix" signifie étymologiquement "heureux" et, aucun doute, on se sent bien à l'Hôtel Félicien !
Un parti-pris technologique
Il est celui qui a incorporé du métal à la soie et tissé des toiles avec des biofibres ; celui qui a travaillé des tissus avec du parfum micro-encapsulé et des composants électroniques, allant jusqu'à présenter en 2000 une "robe de mariée lumineuse" conviant des fibres optiques tissées. Impossible pour le designer de laisser de côté sa marque de fabrique et la technologie est donc naturellement au rendez-vous de l'Hôtel Félicien avec une série de panneaux lumineux à l’extérieur du bâtiment, des éclairages de salle de bain blottis entre deux panneaux, des rideaux lumineux en fibre optique tissée pour diffuser une lumière dans le lounge et les suites. Lumineux !
Six étages, six ambiances
Du Black Floor au Sky Floor, ce sont six mises en scène graphiques qui se répondent d’un étage à l’autre au gré des 34 chambres et suites de la maison. Le principe ? Vraisemblablement un "esprit collection" qui nous mène des noirs les plus colorés à une ambiance éthérée de blancs et de "Bleu Félicien".
Pour vous repérer, rien de plus simple : Envie de marcher au sol sur du cuir ? Foncez au Black Floor et touchez les rideaux en tissus enduits en vous laissant saisir par les camaïeux de bruns. Vous avez des envies de flanelle, de matière unisexe et rassurante, c'est au Flanel que l'on devrait vous retrouver. Vous rêvez de dormir dans un coffret à bijoux ? Rendez-vous au Ruby Floor tandis que les adeptes de métal soucieux de replonger dans l'enfance du créateur courront eux au Couture Floor. Enfin, besoin de douceur et de légèreté ? C'est au Pearl ou au Sky Floor qu'il faudra vous orienter. A vous les deux suites de 40 m2 avec terrasses privées et bains bouillonnants sur les toits de Paris. Une merveille.
Octobre 2013
Par Katya PELLEGRINO
