Coup de coeur à Marrakech
Bienvenue au Royal Palm marocain
Un mauricien à Marrakech
Ceux qui ont déjà eu la chance de fréquenter le Royal Palm dans l'Océan Indien le savent bien : dans la myriade d'hôtels de luxe qui jalonnent l'île, le domaine hôtelier du groupe Beachcomber fait figure de référence avec son luxe sans ostentation mais élégant, son service personnalisé, son ambiance soignée et détendue. Le concept fait donc des petits et le premier petit frère (après plusieurs années de gestation, il faut bien le dire) a vu le jour en décembre dernier à Marrakech, ou tout du moins sur la route d'Amizmiz, à une poignée de kilomètres de la trépidante Ville Rouge.
Vue d'une suite sur le Royal Palm et sa piscine
Car c'est bel et bien loin du tumulte de la place de Jemaa el Fna, au calme, dans les quelque 231 hectares d’une ancienne oliveraie, que le Domaine Royal Palm a fait jaillir son resort, ses villas et son golf, un parcours 18 trous Par 72 signé Cabell B. Robinson, parmi les plus performants du Maroc, alliant luxe et écologie ; le tout grandiose et intime, sublimé par les montagnes de l'Atlas et le ciel bleu à perte de vue. Tant et si bien que le domaine vit parfaitement en autonomie dans sa bulle de tranquillité doucement ombragée et qu'on en oublierait presque les merveilles qui attendent toujours le voyageur au cœur de la médina.
La Suite Palm décorée dans des tons feutrés et chauds rendant hommage à la culture marocaine et berbère
Une architecture en symbiose avec le lieu
Dans les couloirs du Spa, entre architecture et décoration, rien n'est laissé au hasard
Inspirés de la culture marocaine et teintés naturellement de touches mauriciennes, l’architecture de l’hôtel et ses espaces généreux doivent leur réussite à l’architecte Jean-François Adam et à la décoratrice Mairilin Spatero (elle a travaillé avec Jacques Garcia sur d'autres chantiers hôteliers à Marrakech). Ici c'est toute l’architecture mauresque marocaine qui est convoquée mais retravaillée avec épure et modernisme et sublimée par un savant jeu d'ombres et de lumière, d'espaces et d'alcôves, d'eau et de végétation.
La piscine bordée par les oliviers
L’espace architecturé sur différents niveaux joue la sensibilité des textures, la fluidité des harmonies, la noblesse des matières, l’innovation des équipements. De même, la palette de couleurs se décline du sol au plafond en harmonie exclusive. Volumes spectaculaires (la hauteur sous plafond de 12 m du lobby est impressionnante), percée monumentale sur le paysage et les pièces d'eau en ardoises indiennes qui surplombent le bassin de 2000 m2 (ici on ne parle plus de piscine) chauffé toute l'année et traité à l'ozone, sont spectaculaires; mais sans démesure aucune le domaine semble parfaitement équilibré, en osmose avec la nature.
Vue sur la piscine lors d'un déjeuner en terrasse à l'Olivier
Entre îlots de fraîcheur grâce aux multiples bassins et aux spots ombragés, l'hôtel déploie 135 clés, de 72 à 310 m2 avec vue exceptionnelle sur l’Atlas, au sein d'un parc de 2000 palmiers (Royal Palm oblige) qui font écho à 4500 oliviers, tous nouvellement plantés. Côté villas, c'est à l'abri des regards que sont nichées les 10 villas des Princes de 741m2. Le must ? Les 4 515m2 de la villa Royale et ses jardins, déroulant 4 chambres, salon, piscine privée et hammam.
La piscine privée d'une villa à la tombée de la nuit
Touches marocaines subtiles
Petit salon où se perdre...
En référence au Maroc, plafonds, têtes de lit ou panneaux muraux en tataoui ( plâtre travaillé façon baguette de laurier rose), moucharabiehs pour se protéger des regards, zelliges dans les salles de bain, bejmat au sol des terrasses ou taza, laiton martelé au bar, tadelak aux murs, plafond Zouak (motifs traditionnels peints à la main) dans le restaurant marocain Al Ain, lampes Moulay Youssef (un dinandier qui travaille le cuivre)... ont été conviés et créés en partie par le centre artisanal de Marrakech. Ils apportent des touches locales élégantes, des successions d'ambiances parfaitement intégrées au Royal Palm. Ici il ne s'agit pas de dupliquer le Royal Palm Maurice au Maroc, mais bien de créer sa propre identité au sein d'un environnement et d'une culture différente tout en conservant les codes d'élégance, d'émotion et d'intemporalité, qui ont fait le succès du grand frère ! Avis donc aux inconditionnels du Royal PalmMaurice !
Le Bar et son comptoir en laiton martelé
Vous l'avez bien compris, l'espace est roi et on se perd avec délice, dans les successions de petits salons aux atmosphères différentes, au fumoir qui affiche un style presque british et cosy, dans les allées ombragées et plantées d'oliviers qui mènent aux chambres et suites, dans les espaces verdoyants autour des bassins et dans les suites. Ici le salon contemporain prolongé d'une immenses terrasse abritée avec canapés blancs invitent au farniente ! Bonheur de s'y allonger tout en dégustant un thé à la menthe au son du Muezin.
Le fumoir pour un bon cigare...
La Suite Palm, où règnent modernité et traditions marocaines
Une suite, son salon et sa terrasse ombragée ainsi que sa douche XXL
A table !
En cuisine, il faut compter sur 4 restaurants orchestrés de main de maître par Philippe Jourdin, Meilleur ouvrier de France 1993 et chef multi étoilé. Tout droit venu du Pigonnet à Aix-en-Provence, le chef normand a travaillé au Relais Louis XIII comme second (2* Michelin), à la Tour d’Argent (3* à l'époque), puis au Moulin de Mougins ou encore au Four Seasons. Bref, la gastronomie est de haute-volée au Royal Palm.
Début de matinée avec un petit-déjeuner sous le soleil...
Le soir venu, direction le Caravane, déjà un voyage en soi. Insolite ces alcôves pour amoureux, desservies par un petit pont surplombant un bassin; autre style autre ambiance, la Table du Capitaine, un clin d’œil à celui de Maurice, pour une tablée tranquille au sein d'une petite salle à manger cosy et habillée de bois et de baies vitrées.
Les alcôves du Caravane
Enfin à quelques pas, des moucharabiehs isolent du regard, créant discrétion et intimité aux autres tables, avec une carte plus gastronomique et française, chef oblige !
Le Caravanne
Le lendemain, nous nous laisserons tentés par Al Ain (la source) restaurant marocain qui se veut une référence aux plats traditionnels et régionaux comme le loup farci aux noix ou le véritable couscous !
Le véritable couscous marocain
Al Ain et son décor traditionnel
Pour y accéder, une passerelle, avec le halo des bougies emprisonnées dans des photophores, crée déjà une note magique au lieu. Nous nous attardons dans la première pièce qui accueille les clients pour admirer le sublime plafond Zouak aux motifs peints à la main.
Un plafond Zouak peint à la main
Autre clin d’œil aux traditions marocaines, nous ne sommes servis que par des femmes. Joli moment à la lueur des bougies et sous un ciel étoilé à déguster une pastilla au poulet, suivi d'un Tajine d’agneau aux abricots et aux épices de la médina. A recommander !
Le salon bar idéal pour un dernier verre...
Les plus du Royal Palm
Moment de détente à la piscine du Spa by Clarins
Et si cela ne suffisait pas, sachez que l'hôtel déploie un golf de 18 trous entre arbres et palmiers, plans d’eau et relief vallonné, un Kids Club de 500 m2, dédié aux rêves d’enfants et à l’aventure, idéal pour les familles qui ont déjà investi le lieu et un Spa by Clarins de 3 500 m2, très zen qui affiche des soins locaux bien entendu et des soins signatures Royal Palm où la détente est au rendez-vous. Pour les amateurs de réflexologie, je préconise une séance de 45 mn, qui non seulement réénergise mais remet nos organes d'aplomb !
Un Spa chaleureux et lumineux
Parcours de golf 18 trous
A l’heure où le ciel devient couleur de cuivre, on se prélasse et l’esprit lâche enfin prise devant la beauté simple et naturelle de l'Atlas