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Une adresse historique

L'Hôtel Vernet

Sans devanture tapageuse, ni design néo-tendance vu et revu, l'hôtel Vernet affiche 100 années au compteur et figure en bonne place parmi les adresses parisiennes qui comptent. Entré dans le giron du groupe Bessé Signature (Domaine de la Bretesche, Hôtel de Sers, Hôtel Edouard 7,Bel Ami) en 2013, l'hôtel affiche un air de ressemblance avec son grand frère de la Rive Gauche, le Bel Ami, tout en renouant avec la tradition des grands établissements parisiens du 8e arrondissement. Bref, à la faveur d'une toute nouvelle décoration d'intérieur menée de main de maître par l'architecte François Champsaur, l'hôtel Vernet a désormais tout pour s'imposer parmi les références de l’hôtellerie parisienne. Du charme, une atmosphère de maison particulière chaleureuse et un personnel aux petits soins. 

Le Lobby

Premier atout, et non des moindres,un emplacement de rêve en plein cœur du Triangle d’Or parisien, à deux pas de l’Arc de Triomphe. Deuxième atout, une façade haussmannienne comme on les aime et un dôme en verre signé Gustave Eiffel, excusez du peu, qui inonde de lumière l'auguste petit-déjeuner. Enfin, ultime tour de force, un style contemporain qui évite les écueils de l'ultra-minimaliste en mêlant, dans une harmonie étonnamment parfaite, oeuvres d'art, matériaux nobles et impressionnante circulation de la lumière. Mention spéciale pour les chambres qui jouent à fond la carte du chêne massif à larges lattes et des tissus cosy entre les épais rideaux  de coton bio (Pierre Frey) et les plaids en laine tissé (Arpin). On aime les portes arrondies, le carrelage noir et blanc des salles de bain, les appliques et lampes de chevet sculptées. Home sweet home...

Vue d'un salon sur la chambre

V comme Vernet

Épaule d'agneau confit avec olives et oignons

Impossible évidemment  de revendiquer 5 étoiles sans une assiette digne de ce nom et c'est le chef Richard Robe qui se plie à l'exercice, là, sous la monumentale verrière, légèrement en contrebas du bar. L'homme, passé par Taillevent et ancien second de Laurent Poitevin, sait surprendre nos papilles par des associations inédites sans manquer pour autant de faire resurgir en mémoire un souvenir d’enfance enfoui par le truchement d'une recette oubliée. A tenter sans tarder, les nems de tourteaux, le risotto carnaroli ou encore le Pluma ibérique croustillant. Seule l'épaule d'agneau tire moins son épingle du jeu. Peut-être sa présentation un peu particulière qui déroute. But nobody perfect !

Sole meunière et sa purée maison

On clôt la soirée en beauté par un passage par le bar à l'atmosphère tout à la fois intime et légère dominé par la fresque de Jean-Michel Alberola. Ambiance feutrée et hypnotique. Ici, laissez vous surprendre par des cocktails inédits créés par Daniel Rodriguez, l'ancien Barman du Bel Ami.  De quoi poursuivre idéalement la nuitée.

Bar et salle de restaurant en contrebas