Le vin Par Gabrielle Vizzavona (@gabvizza)
Henri Maire s'associe à la recherche œnologique et au vignoble Pasteur qui appartient à l’académie des sciences pour soutenir la lutte contre les maladies du bois.
La vigne Pasteur au service de la recherche œnologique
“ Un repas sans vin est comme un jour sans soleil ” Louis Pasteur
Un combat auquel les professionnels et amoureux du vin ne peuvent qu'être sensibles, les maladies du bois infectant de plus en plus fortement nos vignes. En 1920, 5% des vignes étaient touchées en France, aujourd'hui elles sont en moyenne 15%, représentant une perte d’1 milliard par an pour l'économie Française. Il existe de fortes disparités entre les régions. Ainsi, en Champagne, seul 3% du vignoble est touché, alors que dans le Jura, nous atteignons 26%. En Italie, pays le plus touché, les destructions atteignent 30%...
Le plus inquiétant est leur constante progression de plus de 5% par an…
Allons-nous vers une crise sanitaire équivalente à celle provoquée par le phylloxera, qui dévasta entièrement nos vignes à la seconde moitié du 19ème siècle ?
Cette maladie est particulièrement difficile à éradiquer car elle se développe en présence de différentes combinaisons de champignons; on ne s'attaque donc pas à un seul pathogène en la traitant, mais à une multitude, qui ne réagissent pas de la même façon... Quand on ne sait pas contre qui se battre, cela complique bien les recherches !
Trois grands types de maladies du bois existent dans nos vignobles: l’esca, l’eutypiose, et le BDA (black dead arm). Pour faire simple, ces maladies vont infecter les ceps par les coupes de taille et empêcher la bonne circulation de la sève, menant à un dessèchement puis à une mort qui peut être “ lente ” ( quelques mois voire quelques années ) ou dans sa forme apoplectique “ foudroyante ” (quelques jours).
Les recherches de l’académie des sciences se mèneront dans le vignoble Pasteur , situé dans la région très touchée du Jura.
Une vente aux enchères avait lieu début Avril à Paris, présidée par de nombreuses personnalités françaises. Elle a permis de lever 25 000 euros au profit de la recherche et d'enclencher ce qui sera un véritable projet à long terme combinant plusieurs actions.
Juin 2015