Le plus français des cuisiniers nippons
Après dix années passées chez Hélène Darroze, "Meilleure femme Chef du monde 2015", Shinsuke Nakatani a finalement ouvert son propre restaurant l'année dernière à deux pas du Bon Marché. Poétique, légère et exempte de sauces superflues, une gastronomie à découvrir de toute urgence en ces périodes où nos estomacs sont mis à mal par quelques excès...
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Tandis que les chefs français s'essaient encore à la fusion (même si le terme est aujourd'hui définitivement dépassé voire prohibé), les jeunes chefs nippons ne s'encombrent pas de concepts exotico-tendances. Ils célèbrent tout simplement la gastronomie française. Une vision à la fois juste et idéalisée et une interprétation des plats aussi sobre que sophistiquée. Passé par de jolies Maisons, notamment dans la brigade d’Hélène Darroze, rue d’Assas à Paris Shinsuke Nakatani ne déroge pas à la règle. Fort d'une passion pour la cuisine française classique, de tradition comme on dit, le jeune chef a attendu ses 37 ans pour ouvrir son restaurant éponyme. Au menu, 20 couverts dans une ambiance minimaliste quasi-janséniste. Un sens du dressage sans égal, un souci de l'assiette picturale et poétique qui fait plaisir à voir et surtout, un menu déjeuner à 40 € seulement (comptez 80 € le soir pour la version dégustation) qui ne démérite pas, loin s'en faut.
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Un japonais à Paris
##imgid33951##Tandis que les chefs français s'essaient encore à la fusion (même si le terme est aujourd'hui définitivement dépassé voire prohibé), les jeunes chefs nippons ne s'encombrent pas de concepts exotico-tendances. Ils célèbrent tout simplement la gastronomie française. Une vision à la fois juste et idéalisée et une interprétation des plats aussi sobre que sophistiquée. Passé par de jolies Maisons, notamment dans la brigade d’Hélène Darroze, rue d’Assas à Paris Shinsuke Nakatani ne déroge pas à la règle. Fort d'une passion pour la cuisine française classique, de tradition comme on dit, le jeune chef a attendu ses 37 ans pour ouvrir son restaurant éponyme. Au menu, 20 couverts dans une ambiance minimaliste quasi-janséniste. Un sens du dressage sans égal, un souci de l'assiette picturale et poétique qui fait plaisir à voir et surtout, un menu déjeuner à 40 € seulement (comptez 80 € le soir pour la version dégustation) qui ne démérite pas, loin s'en faut.
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Des produits triés sur le volet
Côté assiette, on suit les saisons et les inspirations du chef, mais surtout on trie sur le volet les produits. Des volailles de Monsieur Touzain, en passant par l’agneau de Lozère et la viande de cheval breton de chez Jacques Leban, nous sommes clairement en bonne compagnie. Le plus ? Des recettes légères qui boudent les laitages et savent ne pas abuser de l’huile. Surtout, les légumes de Joël Thiébault ou du marché voisin de l’avenue de Saxe sont à la fête et les plats toujours intelligemment condimentés (fleurs d'hibiscus, fleurs de coriandre et d’ail rose...) pour relever le tout. On déguste ainsi sans arrière-pensée, au calme dans une ambiance rassérénante. Indispensable pour une trêve dans ces périodes pré- et post-festives.##imgid33953##
Janvier 2016
Par Katya PELLEGRINO
