Le hammam : voyage au pays des sens
Nichée au pied des montagnes enneigées de l'Atlas entre désert et palmeraie, Marrakech, la Perle du sud, la Ville Rouge, mi-berbère mi-africaine, reste un carrefour du monde.
Ensorcelante comme une courtisane, elle recèle trésors et secrets qu'elle ne révèle qu'aux initiés.
Le hammam en est un.
Ensorcelante comme une courtisane, elle recèle trésors et secrets qu'elle ne révèle qu'aux initiés.
Le hammam en est un.
Le passage au hammam fait partie des coutumes séculaires des peuples maures. Ce trait de civilisation, a depuis franchi les frontières et les modes.
Temple de purification et de beauté, il reste un refuge ultime des hommes, comme des femmes, où l'hygiène devient un art de vivre, tout simplement.
Initiation.
Le hammam, antichambre de la mosquée
A l'origine, le hammam, inspiré des thermes romains et introduit en Orient au IXème siècle, avait un rôle de purification, de préparation à la prière, d'apaisement du corps et de l'âme.
Pour les hommes, le hammam était "l'antichambre de la mosquée". Il leur permettait d'affirmer leur appartenance à la communauté, essentiellement masculine à l'époque. Pour les femmes le hammam devint un espace de ré-absorption dans un milieu féminin et maternel.
Un lieu de vie où les chuchotements se mêlent au ruissellement de l'eau
Sensualité, convivialité, plaisir et bien-être caractérisent ces pièces à vivre où plane un léger parfum d'antan.
Alliage unique de charme et de séduction, lieu de rencontres et d'échanges, le hammam des femmes reste également un lieu de vie où les chuchotements se mêlent au ruissellement de l'eau et se dissolvent dans les vapeurs d'eau. Avec ses secrets d'alcôve, le hammam est un endroit d'apprentissage, de don et de partage.
Petit à petit délassement et bien-être envahissent le corps, la femme s'y redécouvre.
Le charme et la fascination de ce lieu viennent sans doute du mystère qu'y exercent l'eau et ses vapeurs, baignant chaque femme d'une ondée de douceur et de sensualité. Mais non d'érotisme; car il ne faut pas s'y méprendre : la nudité y est discrète, parée d'un voile de pudeur.
Retour aux sources, le hammam est aussi une évasion vers la méditation.
Rituel
Les hammams, suivant le modèle maure, sont en général dotés d'une salle tiède et de deux, voire trois, salles aux chaleurs progressives.
Avant d'y pénétrer, commencez par prendre une bonne douche, un rituel d'accès à la détente qui initie le corps à l'univers de l'eau.
La salle tiède : détente et relaxation
Après vous être dévêtu totalement, le corps délesté, vous pénétrez dans la première pièce, qui invite à la détente et à la relaxation, pour vous asseoir ou vous étendre sur un banc de pierre. La chaleur vous enveloppe agréablement.
Dans cette pièce, ni trop chaude ni trop froide, le corps se détend avec volupté dans un cadre humide. Une chaleur saturée à 100% d'humidité favorise le relâchement du tonus musculaire.
Ici, vous reprenez goût au calme, vous vous laissez envahir par une douce torpeur, vous vous écoutez, vous refaites connaissance avec vous, et surtout vous vous laissez envoûter par la simplicité intemporelle du lieu !
Les vapeurs parfumées à l'eucalyptus ou à toute autre huile essentielle participent de la magie du moment. Il faut savoir que l'aromathérapie était déjà d'usage courant dans les thermes romains.
Le secret de la réussite d'un bon hammam réside dans le temps passé à laisser sa peau transpirer. Le but du hammam étant d'éliminer les toxines, de dénouer les tensions grâce à l'eau saturée en humidité.
La veille, comme on le pratique au Maroc, vous aurez enduit votre corps d'huile d'argan, ou de beurre de karité ou encore de toute autre huile nourrissante et imprégné vos cheveux d'huile d'amande douce.
La salle chaude : Torpeur et gommage
Après s'être laissé pénétrer par l'atmosphère chaude et humide, avoir transpiré au moins une demi-heure dans la salle tiède, vous passez dans la salle chaude, au maximum cinq minutes. L'idéal étant de rester à chaque passage, un peu plus longtemps, pour que le corps s'habitue. L'objectif n'est pas de transpirer mais de détendre et de nettoyer la peau.
L'humidité et la chaleur fatiguant, il faut vous laisser aller à la torpeur et vous alanguir.
Lorsque la peau est bien préparée, le soin peut commencer avec une friction tonique au "kassa" gant de crêpe marocain, granulé.
Ce gommage active la circulation sanguine, oxygène le cœur, et déclenche une sudation importante. Rincé par la "Harza" (masseuse) et aspergé d'eau froide, vous êtes enduit de savon noir, frictionné, étrillé, jusqu'à ce que l'épiderme soit lisse et doux, débarrassé de ses cellules mortes.
Après, retour dans la salle tiède, où il faut prendre une douche ou s'asperger d'eau froide afin de resserrer les pores, activer la circulation sanguine.
L'important est de boire souvent, plusieurs verres d'eau ou de thé à la menthe pour se réhydrater.
Dernière étape : le massage, la façon la plus agréable de terminer son soin
L'origine du terme masser vient d'ailleurs de l'arabe "mass" qui signifie toucher de manière délicate.
Avec onction d'huiles aromatiques et de crèmes hydratantes, le massage complète agréablement le rituel. Point d'orgue du hammam, il rééquilibre les échanges.
Temple de purification et de beauté, il reste un refuge ultime des hommes, comme des femmes, où l'hygiène devient un art de vivre, tout simplement.
Initiation.
Le hammam, antichambre de la mosquée
A l'origine, le hammam, inspiré des thermes romains et introduit en Orient au IXème siècle, avait un rôle de purification, de préparation à la prière, d'apaisement du corps et de l'âme.
Pour les hommes, le hammam était "l'antichambre de la mosquée". Il leur permettait d'affirmer leur appartenance à la communauté, essentiellement masculine à l'époque. Pour les femmes le hammam devint un espace de ré-absorption dans un milieu féminin et maternel.
Un lieu de vie où les chuchotements se mêlent au ruissellement de l'eau
Sensualité, convivialité, plaisir et bien-être caractérisent ces pièces à vivre où plane un léger parfum d'antan.
Alliage unique de charme et de séduction, lieu de rencontres et d'échanges, le hammam des femmes reste également un lieu de vie où les chuchotements se mêlent au ruissellement de l'eau et se dissolvent dans les vapeurs d'eau. Avec ses secrets d'alcôve, le hammam est un endroit d'apprentissage, de don et de partage.
Petit à petit délassement et bien-être envahissent le corps, la femme s'y redécouvre.
Le charme et la fascination de ce lieu viennent sans doute du mystère qu'y exercent l'eau et ses vapeurs, baignant chaque femme d'une ondée de douceur et de sensualité. Mais non d'érotisme; car il ne faut pas s'y méprendre : la nudité y est discrète, parée d'un voile de pudeur.
Retour aux sources, le hammam est aussi une évasion vers la méditation.
Rituel
Les hammams, suivant le modèle maure, sont en général dotés d'une salle tiède et de deux, voire trois, salles aux chaleurs progressives.
Avant d'y pénétrer, commencez par prendre une bonne douche, un rituel d'accès à la détente qui initie le corps à l'univers de l'eau.
La salle tiède : détente et relaxation
Après vous être dévêtu totalement, le corps délesté, vous pénétrez dans la première pièce, qui invite à la détente et à la relaxation, pour vous asseoir ou vous étendre sur un banc de pierre. La chaleur vous enveloppe agréablement.
Dans cette pièce, ni trop chaude ni trop froide, le corps se détend avec volupté dans un cadre humide. Une chaleur saturée à 100% d'humidité favorise le relâchement du tonus musculaire.
Ici, vous reprenez goût au calme, vous vous laissez envahir par une douce torpeur, vous vous écoutez, vous refaites connaissance avec vous, et surtout vous vous laissez envoûter par la simplicité intemporelle du lieu !
Les vapeurs parfumées à l'eucalyptus ou à toute autre huile essentielle participent de la magie du moment. Il faut savoir que l'aromathérapie était déjà d'usage courant dans les thermes romains.
Le secret de la réussite d'un bon hammam réside dans le temps passé à laisser sa peau transpirer. Le but du hammam étant d'éliminer les toxines, de dénouer les tensions grâce à l'eau saturée en humidité.
La veille, comme on le pratique au Maroc, vous aurez enduit votre corps d'huile d'argan, ou de beurre de karité ou encore de toute autre huile nourrissante et imprégné vos cheveux d'huile d'amande douce.
La salle chaude : Torpeur et gommage
Après s'être laissé pénétrer par l'atmosphère chaude et humide, avoir transpiré au moins une demi-heure dans la salle tiède, vous passez dans la salle chaude, au maximum cinq minutes. L'idéal étant de rester à chaque passage, un peu plus longtemps, pour que le corps s'habitue. L'objectif n'est pas de transpirer mais de détendre et de nettoyer la peau.
L'humidité et la chaleur fatiguant, il faut vous laisser aller à la torpeur et vous alanguir.
Lorsque la peau est bien préparée, le soin peut commencer avec une friction tonique au "kassa" gant de crêpe marocain, granulé.
Ce gommage active la circulation sanguine, oxygène le cœur, et déclenche une sudation importante. Rincé par la "Harza" (masseuse) et aspergé d'eau froide, vous êtes enduit de savon noir, frictionné, étrillé, jusqu'à ce que l'épiderme soit lisse et doux, débarrassé de ses cellules mortes.
Après, retour dans la salle tiède, où il faut prendre une douche ou s'asperger d'eau froide afin de resserrer les pores, activer la circulation sanguine.
L'important est de boire souvent, plusieurs verres d'eau ou de thé à la menthe pour se réhydrater.
Dernière étape : le massage, la façon la plus agréable de terminer son soin
L'origine du terme masser vient d'ailleurs de l'arabe "mass" qui signifie toucher de manière délicate.
Avec onction d'huiles aromatiques et de crèmes hydratantes, le massage complète agréablement le rituel. Point d'orgue du hammam, il rééquilibre les échanges.
Septembre 2004
Par Katya PELLEGRINO