Josef Koudelka s'exile au Centre Pompidou
Après 29 années d'absence de la scène parisienne, Josef Koudelka, photographe français d’origine tchèque fait don au Centre Pompidou de la totalité des 75 photographies de la série Exils. Une exposition gratuite à découvrir du 22 février au 22 mai 2017.
La fabrique d’exils
Présentée à la Galerie de Photographies du Centre Pompidou, cette exposition dévoile des dizaines de photos emblématiques de la série "Exils" mais aussi de nombreux inédits spécialement tirés pour l'occasion. On y admire également un ensemble inédit d'autoportraits que l'artiste réalisa durant ses divers voyages.
L'histoire commence en 1970, lorsque Josef Koudelka décide de quitter sa Tchécoslovaquie natale pour rejoindre Londres puis Paris. Avant de partir, il immortalise l'invasion de Prague par les chars soviétiques, premières images de sa série "Exils" traversant les routes d'Europe. La série est ensuite exposée à Paris en 1988 avant de faire l'objet d'un ouvrage devenu référence de la bibliophilie photographique. Mais il faut attendre 2017 pour que le Centre Pompidou présente l'exposition la plus complète de la série à travers près de 80 photographies qui invitent à comprendre l'élaboration de ce projet.
L'Exil, c'est aussi celui des gitans qu'il prend plaisir à photographier et qui le font remarquer par l'agence Magnum en 1974, période où il se lie d'amitié avec le non moins célèbre Henri Cartier-Bresson. Une rencontre qui le poussera à faire sa première exposition personnelle au Musée d'Art Moderne de New York en 1975. Puis, en 1984, après 16 ans d'anonymat, ses photos de l'écrasement du Printemps de Prague sont enfin publiées à son nom. Un grand pas qui lui permettra de participer à la mission photographie de la DATAR et d'être naturalisé français en 1987. Après vingt années d'exil, il rentre en Tchécoslovaquie en 1990 et publie ses photos à Prague. Une consécration.
Février 2017
Par La rédaction
