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C’est l’histoire d’un coup de foudre…

Celui de Claude Monet pour Giverny. Alors qu’il est dans le train qui va de Vernon à Gasny, l’artiste aperçoit le village et tombe irrémédiablement sous le charme. Au cœur de la Normandie, à quelques pas du Vexin normand, Giverny est de ces villages tranquilles, au destin aussi incroyable que passionnant.
Arrivé en 1883 à Giverny, Monet s’installe avec Alice Hoschedé qui deviendra plus tard son épouse, les six enfants de cette dernière et ses deux à lui. La maison est grande, belle mais délaissée. Inlassablement, le peintre la transformera en chef d’oeuvre. Surtout le jardin, source d’inspiration inépuisable.

Au Jardin du Clos Normand

Dès que l’on pousse la petite porte, on entre en toutes saisons, dans un jardin différent. C’est le royaume coloré et embaumé des fleurs que Claude Monet faisait disposer selon leurs couleurs et la course du soleil : depuis les lilas et les iris, jusqu’aux chrysanthèmes et capucines. Les azalées, les hortensias, les roses trémières, les violettes,… se mêlent et se succèdent sur cette terre soignée par un jardinier en chef et 10 autres jardiniers. Mais, avec 25 000 bulbes, la tulipe est sans conteste la reine des jardins de Claude Monet.

Au Jardin d’eau, ce sont les nymphéas si chers au peintre que l’on redécouvre

"Tout l’étang sent la fleur fraîche, la fleur jeune, la fleur rajeunie par la nuit,…". Si le printemps est clément, les premières floraisons sont attendues en juin.

Et puis, je rejoins le maître de l’Impressionnisme dans sa maison, façade rosée et volets verts...

Pendant 43 ans, sa table accueillera des amis, des peintres venus de partout surtout des américains. Son grand ami, Georges Clémenceau qui disait en plaisantant "en guise de cadeau, je vous apporterai mon appétit".
En entrant, je partage les jours heureux du peintre. Les murs sont jaunes, roses, bleus, verts,… C’est Monet lui-même qui avait choisi les couleurs des murs, du mobilier. Rénovés en 2008, la maison, les ateliers du peintre, sa chambre, la chambre de son épouse, … ont été remeublés à l’identique. Comme l’accrochage des tableaux des amis du peintre ou son impressionnante collection d’estampes japonaises portant les cachets d’Hokusai, Hiroshige et Utamaro.