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Un tournant franco-nippon

C'en est donc fini du Zébulon période Yannick Lahopgnou. Le bistrot parisien s'offre un nouveau virage avec l'arrivée de Takashi Aoki. Il faut dire qu'après 6 ans de formation à Tokyo à faire ses armes dans les meilleurs restaurants étoilés (Hiramatu, La Côte d’Or) et à perfectionner sa technicité, il a vécu à 100% son immersion française passant du restaurant Le Saison* à Rennes au Le Clos des Sens** à Annecy-Le-Vieux avant de rejoindre le restaurant triplement étoilé de Michel Bras à Laguiole puis l’Am­broisie***. Bref aucune crainte, nous sommes en bonne compagnie.

Less - transformation - is more !

Amoureux des produits simples, Takashi Aoki cherche la transformation la plus infime, cultivant une cuisine sans fioriture, légère, digeste qui fait la part belle aux produits bruts et colorés. Le tout convie évidemment de jolies inspirations asiatiques comme en témoigne ce Bar cru, chou-fleur, agrumes et algues Kombu qui affiche fièrement sa grande maîtrise de la découpe toute japonaise, l’acidité des agrumes apportant une fraîcheur intéressante. Et c’est sans compter son interprétation de la Sole, juste saisie, accompagnée de sa déclinaison de choux, relevée de quelques citrons confits, et baignant joyeusement dans une nage de légumes au Vin Jaune. Un délice.

5 entrées, 5 plats et 5 desserts

Soit au total 15 propositions qui changent chaque mois histoire ne pas ennuyer la brigade et les hôtes. Fidèle à sa réputation, le Zébulon ne démérite pas côté vins avec une carte sillonnant le vignoble français et adaptée à tous les budgets, de 30 à 350 euros. Le plus ? Près de 60 vins certifiés bio ou naturels, 16 vins proposés au verre, des appellations connues et d'autres très prometteuses.