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La chaussure la plus perfectionnée jamais fabriquée

Après trois ans d'études dans le plus grand secret, même au sein de l'entreprise, l'équipementier Adidas va mettre sur le marché à la fin de l'année, la chaussure la plus perfectionnée jamais fabriquée.
Baptisée "1", cette chaussure offre un amortissement intelligent par l'intermédiaire d'une adaptation constante et automatique gérée... par ordinateur.
1 000 mesures par seconde

Cela est rendu possible par un capteur et un aimant qui lui permettent de détecter le degré d'amortissement. Ensuite, la chaussure évalue si l'amortissement est trop souple ou trop rigide grâce à un petit ordinateur. Elle s'adapte grâce à un câble de commande motorisé afin de fournir l'amortissement idéal tout au long de la course. Les ingénieurs de la marque d'article de sports évoquent en parlant de leur des termes de biologie organique. Leur créature a un cerveau, un muscle et des nerfs...

Un microprocesseur capable d'effectuer cinq millions de calculs par seconde

- Le nerf est un système de détection magnétique : le capteur se situe juste en dessous du talon du coureur et l'aimant sous la semelle intérieure. A chaque impact, le capteur mesure la distance entre le dessus et le dessous de la semelle intérieure avec une précision de 0,1 mm, évaluant ainsi la compression et, du même coup, la quantité d'amortissement utilisée. Environ 1 000 mesures par seconde sont enregistrées et transmises au cerveau de la chaussure.

- Le cerveau de la chaussure, un microprocesseur capable d'effectuer cinq millions de calculs par seconde, est placé sous la voûte plantaire. Un logiciel spécialement conçu pour la chaussure compare les messages decompression reçus par le capteur avec une zone programmée et évalue si la chaussure est trop souple ou trop rigide. Une fois que le niveau d'amortissement approprié est déterminé, il donne l'ordre au muscle de la chaussure d'effectuer la modification.

- Le muscle de la chaussure consiste en un câble de commande motorisé. Le moteur, logé dans le "midfoot", entre talon et plante, reçoit les instructions du cerveau et adapte la chaussure en actionnant une vis qui rallonge ou raccourcit un câble. Ce câble est fixé solidement aux côtés intérieurs d'un élément d'amortissement en plastique. Lorsque la longueur du câble diminue, l'élément d'amortissement se tend et se comprime très légèrement. Lorsque la longueur du câble augmente, l'élément d'amortissement se comprime davantage, rendant la chaussure plus souple.

Le coureur dispose d'un "tableau de bord"

Les changements s'effectuent progressivement et automatiquement, c'est pourquoi les coureurs ne remarquent, affirme l'équipementier, qu'une seule chose : ils se sentent bien dans leurs chaussures tout au long de la course. Le "pilote" de cette petite merveille de technologie dispose d'ailleurs, sur le côté de la chaussure, d'un petit tableau de bord constitué de deux boutons de réglage manuel de la pression des coussins et de 5 voyants lumineux pour vérifier la précision de ce réglage. Une petite pile, remplaçable et assurant 100 h de course (la durée de vie moyenne d'une chaussure), fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement du moteur. Toute cette "électronique embarquée" ne constitue qu'un supplément de poids de l'ordre des 40 grammes, soit environ 10% du poids de la chaussure.
Il ne reste plus aux vrais muscles - et au vrai cerveau - qu'à mettre un pied devant l'autre.
Juillet 2004
Par Yves CALMEJANE
Ces chaussures, livrées avec un mode d'emploi sur cédérom, seront distribuées en exclusivité
chez les détaillants sélectionnés et dans les magasins adidas Sport Performance en décembre 2004.
Prix : 300 $ et 250 Euros
www.adidas.com/us/