Exposition : Ludovic Napoléon Lepic, peintre et archéologue sous Napoléon III
Archéologue au 19e siècle, voici la thématique de l'exposition qui célèbre les 150 ans du Musée d'Archéologie Nationale, à Saint-Germain en Laye. Pour se faire, elle se penche sur l'exemple de Ludovic Napoléon Lepic (1839 –1889), issu d’une famille de militaires bonapartistes, ami d’Edgar Degas et un temps proche des impressionnistes. Il ne fut pas seulement un artiste mais aussi un archéologue pendant quelques années.
L’exposition, après avoir brièvement retracé la biographie du personnage, se propose de faire découvrir à travers une soixantaine d’objets (tableaux, correspondance, ouvrages, objets archéologiques…) les activités archéologiques habituelles des archéologues amateurs sous le Second Empire. Une époque où l’archéologie nationale est une discipline récente, non professionnalisée et sans réglementation. Ces activités comprennent souvent : la fouille archéologique, la constitution d’une collection ainsi que l’appartenance plus ou moins active à une ou des sociétés savantes.
Lepic se distingue par sa qualité d’artiste précurseur. Graveur, peintre, illustrateur, il côtoie Monet, Bazille, Renoir dans l’atelier de Charles Gleyre et sera l’ami d’Édgar Degas. C’est surtout l’un des tous premiers peintres français de sujets préhistoriques (Mégacéros dans un marais, huile sur bois, 1869) et l’un des seuls, en France, à illustrer le thème alors très populaire des « cités lacustres », découvertes en Suisse vers 1850 (Village lacustre de Grésine, Lac du Bourget (Savoie), 1869).
Les coups de projecteur jetés sur quelques unes des multiples activités de Lepic, sous le Second Empire et peu après, éclairent son parcours personnel, mais aussi celui du musée de Saint-Germain naissant ainsi que les activités habituelles des archéologues de cette époque.
Janvier 2017
Par La rédaction
