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Le soir les lumières s'accordent avec les notes délicates d'une harpe...

C'est dans un style d'inspiration Empire qu'il affectionne que Jacques Garcia a planté la Grande Tente du "Jardin" : Une rotonde aux parois de verre, abritée sous une coupole en drapés de soies tendues, avec faisceaux de lances, rideaux en taffetas de soie et sièges de velours pour un confort optimal. Au déjeuner les parois de verre s'ouvrent sur la verdure du jardin de l'hôtel et une agréable terrasse s'y dresse aux beaux jours. Le soir les lumières s'accordent avec les notes délicates d'une harpe...
Sous cette "tente impériale", se donne rendez-vous le Tout-Paris des affaires, des arts et du cinéma, accueilli avec naturel et professionnalisme par Laurent Brasier et son équipe.

Où le charme du jardin s'accorde au luxe du décor

Christophe Pelé, 36 ans, a mis sa cuisine en accord avec cette ligne où le charme du jardin s'accorde au luxe du décor. Ce passionné - qui dévore dans ses rares moments de liberté... des livres de cuisine - tient son savoir du Chef Bruno Cirino, son mentor, qui l'a formé dans la rigueur et la recherche d'excellence.
Il a exercé ses talents successivement chez Ledoyen, Lasserre, Gagnaire, ainsi qu'au Bristol. Au Royal Monceau depuis 5 ans, il y tient les rênes du restaurant "Le Jardin" depuis 2 ans. (un macaron au Michelin pour l'instant, mais un deuxième viendrait que nous n'en serions pas autrement surpris).
Sa carte d'automne met à l'honneur les légumes de saison : radis roses de Chine, potirons, carottes Grelot et noisettes nouvelles - nous sommes bien au Jardin - et l'époque lui permet de faire également découvrir des gibiers, cèpes et châtaignes, tout en formes et en saveurs...

Stéphane Lochon, le sommelier-piègeur

Il travaille en étroite collaboration avec l'excellent sommelier Stéphane Lochon, qui aime s'aventurer hors des sentiers battus et guider ses convives vers des vins "nouvelle vague" des Coteaux du Languedoc ou encore des Côtes du Lubéron. Stéphane Lochon aime faire plaisir et surprendre : dans ce domaine il excelle également comme en témoigne cette petite anecdote.
A la fin d'un bon repas où le dessert fut remplacé par un vin de dessert, il proposa un vin de couleur jaune d'or aux reflets argentés. A l'olfaction l'interrogation commence :
- Est-ce français ?
- Oui, confirme le sommelier.
Il est difficile de mettre un nom sur un cépage malgré les beaux arômes de fruits à chair blanche, d'herbes fraîches et de plantes qui se dégagent du verre.
La bouche est pleine de fraîcheur et d'équilibre, avec juste ce qu'il faut de sucre, une belle acidité et une longueur en bouche exemplaire. D'où cela peut-il bien venir ?
Une question supplémentaire au sommelier-piégeur :
-Est-ce un cépage oublié ? Ou interdit, pourquoi pas ?
Un sourire en coin, Stéphane Lochon jubile :
- Ce n'est pas du raisin.
Et d'ajouter, ravi, devant la perplexité des convives :
- C'est de la rhubarbe !
Il s'agit en fait d'une boisson fermentée à base de rhubarbe, provenant du sud des Vosges, élaborée savamment par Michel Moine. Une découverte étonnante et fort agréable. Inutile de préciser que la conversation est relancée...
Voici la recette du "Crillon des Vosges", c'est le nom de cette boisson qui en confondra plus d'un, résumée par Stéphane Lochon découvreur de cette surprise : broyer des branches de rhubarbe, ajouter du sirop de sucre pour la fermentation, et élever en cave pendant 2 à 3 ans.

Parce que...

A votre tour maintenant de jouer les sommeliers-piégeurs avec Stéphane Lochon au "Jardin" du Royal Monceau. Avec sa complicité vous surprendrez plus d'un invité.
Au Royal's Bar, auquel Jacques Garcia a cette fois donné des allures de palais indien, vous aurez aussi le loisir de les étonner avec 2 cocktails créés par le talentueux Gilbert Scatena : Le "Pourquoi pas" au rhum ambré et aux saveurs exotiques, qui permet de prolonger le goût des vacances et du soleil... et le Pourquoi, son antithèse, plus sage, qui s'inscrit dans la liste des bonnes résolutions de la rentrée : pas d'alcool, mais des vitamines et du tonus !

Pourquoi pas ?