Pam et Greta : Un luxe de photos
Dans l'espace il arrive que des astres se rencontrent; dans le monde des stars également : Greta Garbo, la "Divine" et Pamela Anderson la "Diabolique" sont mises en images dans deux superbes livres qui viennent de sortir ensemble. Etonnant choc éditorial que cette rencontre de deux livres et surtout de deux femmes, deux époques, et deux univers si différents...
Une rareté
Insaisissable, Greta Garbo refusait systématiquement de se laisser photographier. Aussi les portraits signés par les plus grands photographes de Hollywood que la "divine" avait pris soin de conserver de son vivant constituent-ils une rareté, un trésor que ses héritiers ont accepté de publier pour la première fois aux Editions Flammarion sous le titre "Garbo : Portraits d'une légende".
La superbe série de photographie est complétée par un essai de Robert Dance restituant en détail l'évolution de l'image, de la carrière et de la vie privée de la star et enrichie par des photos de famille, des lettres, des documents inédits et par le témoignage intime de Scott Reisfield, petit-neveu de Garbo. Cette collection offre une nouvelle vision, plus complète mais aussi plus authentique et plus humaine, de cette légende faite femme qu'aucune autre icône n'a encore détrônée à ce jour.
Déesse du sexe du 21ème siècle
A moins que "Pamela Anderson : American Icon", le dernier ouvrage lancé par l'éditeur allemand Schirmer/Mosel ne soit le météorite nécessaire...
Peu importe car le choc des images fait suffisamment d'étincelles et permet au lecteur, ou plutôt au regardeur d'en prendre plein la vue. Sur la Voie Lactée des stars hollywoodienne qui se sont dévoilées, de Jean Harlow à Madonna en passant par Marilyn Monroe ou Brigitte Bardot, Pamela Anderson - "Pam" pour les intimes et ses fans - est bien en route vers le titre de déesse du sexe du 21ème siècle...
Avec ce livre du photographe Sante D'Orazio, un des plus recherchés des photographes de mode et de célébrités elle fait un pas de plus vers le podium encombré des Vénus.
Comment les Vénus se voient et se montrent
Car se présenter nue n'est pas une nouveauté en soi...
Dans cette carrière "Pam" à été précédée par les tendres anadyomènes de Botticelli ou la Vénus plus callypige et sans bras de l'artiste inconnu de Milo... ou encore plus récemment - et sur l'herbe - par les amies du très érotique Manet.
Depuis nos plus lointains ancêtres les époques et les cultures sont représentées par leurs Vénus. Au point qu'une récente thèse se fait jour parmi les spécialistes de la préhistoire pour voir dans les fameuses sculptures de l'aurignacien des autoportraits !
Les Vénus de Willendorf, de Lespugue ou de Laussel, entre nombreuses autres de cette époque, ont en effet pour caractéristiques communes de ne montrer que très peu la tête ou le visage et encore moins les pieds mais d'accentuer seins, ventres et fesses. Cela était jusqu'ici considéré comme la manifestation d'un culte dédié à la fécondité féminine. Pourtant les distances séparant dans le temps et dans l'espace ces créations laissaient certains perplexes. Or le professeur Le Roy McDermott spécialiste des relations entre la psychologie de la perception visuelle et de l'histoire de l'art vient de bouleverser l'approche de l'art préhistorique et de la division sexuelle des tâches : Les artistes seraient des femmes, enceintes, sculptant leur autoportrait sans l'aide de miroirs... Ces déformations ne sont pas des distortions symboliques et c'est ainsi que ces femmes se voyaient... et se montraient.
Un point commun : le contrôle de leur image
C'est là le point qui les relie à Greta Garbo et Pamela Anderson : se voir et se montrer comme on se voit. Mais Pam et Greta ont malgré tout un point commun qui les distingue de toutes les autres : le contrôle de leur image.
Ces deux livres en tirent leur attrait : ces images sont et resteront rares. Pourtant les deux ouvrages, comme leurs sujets, sont tellement différents : A-t-on jamais vu une photo de Garbo nue ? Est-ce même imaginable ?
Pamela Anderson au contraire doit plus sa célébrité à sa plastique luisante mal contenue par un étroit maillot de bain sur les plages californiennes qu'à son jeu d'actrice. Victime des paparazzi elle a souhaité donné une image maîtrisée d'elle même. Elle s'est donc livrée totalement à l'objectif au cours d'une séance réalisée pendant l'été 2000 sur une terrasse d'une villa de Hollywood Hills à Los Angeles. Publiée pour la première fois ces images révèlent sa plastique. Mais que sait-on d'autre ? La légende même est restreinte si les commentaires des auteurs invités ne sont pas inintéressants. La plastique est vide.
Avec Garbo c'est littéralement le contraire qui se produit, grâce à ce livre.
La "divine", non seulement n'est plus énigmatique, mais elle nous émeut en descendant sur terre, parmi nous. La jeune femme qui apprenait à ses petits neveux à faire la roue sur le gazon de leur petite maison de Suède est désormais présente dans les yeux de Madone ou d'Icône froide que nous connaissions jusqu'à présent.
Ces rares et inédites photos nous ouvre son univers : Il n'est pas jusqu'aux petites chaussettes de laine d'une jeune actrice intimidée par la machine hollywoodienne qui ne nous révèlent son humanité.
Enfin.
Insaisissable, Greta Garbo refusait systématiquement de se laisser photographier. Aussi les portraits signés par les plus grands photographes de Hollywood que la "divine" avait pris soin de conserver de son vivant constituent-ils une rareté, un trésor que ses héritiers ont accepté de publier pour la première fois aux Editions Flammarion sous le titre "Garbo : Portraits d'une légende".
La superbe série de photographie est complétée par un essai de Robert Dance restituant en détail l'évolution de l'image, de la carrière et de la vie privée de la star et enrichie par des photos de famille, des lettres, des documents inédits et par le témoignage intime de Scott Reisfield, petit-neveu de Garbo. Cette collection offre une nouvelle vision, plus complète mais aussi plus authentique et plus humaine, de cette légende faite femme qu'aucune autre icône n'a encore détrônée à ce jour.
Déesse du sexe du 21ème siècle
A moins que "Pamela Anderson : American Icon", le dernier ouvrage lancé par l'éditeur allemand Schirmer/Mosel ne soit le météorite nécessaire...
Peu importe car le choc des images fait suffisamment d'étincelles et permet au lecteur, ou plutôt au regardeur d'en prendre plein la vue. Sur la Voie Lactée des stars hollywoodienne qui se sont dévoilées, de Jean Harlow à Madonna en passant par Marilyn Monroe ou Brigitte Bardot, Pamela Anderson - "Pam" pour les intimes et ses fans - est bien en route vers le titre de déesse du sexe du 21ème siècle...
Avec ce livre du photographe Sante D'Orazio, un des plus recherchés des photographes de mode et de célébrités elle fait un pas de plus vers le podium encombré des Vénus.
Comment les Vénus se voient et se montrent
Car se présenter nue n'est pas une nouveauté en soi...
Dans cette carrière "Pam" à été précédée par les tendres anadyomènes de Botticelli ou la Vénus plus callypige et sans bras de l'artiste inconnu de Milo... ou encore plus récemment - et sur l'herbe - par les amies du très érotique Manet.
Depuis nos plus lointains ancêtres les époques et les cultures sont représentées par leurs Vénus. Au point qu'une récente thèse se fait jour parmi les spécialistes de la préhistoire pour voir dans les fameuses sculptures de l'aurignacien des autoportraits !
Les Vénus de Willendorf, de Lespugue ou de Laussel, entre nombreuses autres de cette époque, ont en effet pour caractéristiques communes de ne montrer que très peu la tête ou le visage et encore moins les pieds mais d'accentuer seins, ventres et fesses. Cela était jusqu'ici considéré comme la manifestation d'un culte dédié à la fécondité féminine. Pourtant les distances séparant dans le temps et dans l'espace ces créations laissaient certains perplexes. Or le professeur Le Roy McDermott spécialiste des relations entre la psychologie de la perception visuelle et de l'histoire de l'art vient de bouleverser l'approche de l'art préhistorique et de la division sexuelle des tâches : Les artistes seraient des femmes, enceintes, sculptant leur autoportrait sans l'aide de miroirs... Ces déformations ne sont pas des distortions symboliques et c'est ainsi que ces femmes se voyaient... et se montraient.
Un point commun : le contrôle de leur image
C'est là le point qui les relie à Greta Garbo et Pamela Anderson : se voir et se montrer comme on se voit. Mais Pam et Greta ont malgré tout un point commun qui les distingue de toutes les autres : le contrôle de leur image.
Ces deux livres en tirent leur attrait : ces images sont et resteront rares. Pourtant les deux ouvrages, comme leurs sujets, sont tellement différents : A-t-on jamais vu une photo de Garbo nue ? Est-ce même imaginable ?
Pamela Anderson au contraire doit plus sa célébrité à sa plastique luisante mal contenue par un étroit maillot de bain sur les plages californiennes qu'à son jeu d'actrice. Victime des paparazzi elle a souhaité donné une image maîtrisée d'elle même. Elle s'est donc livrée totalement à l'objectif au cours d'une séance réalisée pendant l'été 2000 sur une terrasse d'une villa de Hollywood Hills à Los Angeles. Publiée pour la première fois ces images révèlent sa plastique. Mais que sait-on d'autre ? La légende même est restreinte si les commentaires des auteurs invités ne sont pas inintéressants. La plastique est vide.
Avec Garbo c'est littéralement le contraire qui se produit, grâce à ce livre.
La "divine", non seulement n'est plus énigmatique, mais elle nous émeut en descendant sur terre, parmi nous. La jeune femme qui apprenait à ses petits neveux à faire la roue sur le gazon de leur petite maison de Suède est désormais présente dans les yeux de Madone ou d'Icône froide que nous connaissions jusqu'à présent.
Ces rares et inédites photos nous ouvre son univers : Il n'est pas jusqu'aux petites chaussettes de laine d'une jeune actrice intimidée par la machine hollywoodienne qui ne nous révèlent son humanité.
Enfin.
Janvier 2006
Par Yves CALMEJANE