Abbaye de Villeneuve : défier le temps.
La région nantaise compte un bel hôtel de plus depuis l’ouverture toute récente de l’Abbaye de Villeneuve.
On pourrait plutôt parler de résurrection pour ce site abbatial fondé en 1201 qui a traversé des époques parfois tourmentées pour aborder le 21ème siècle sous le signe de l’excellence et de la convivialité en rejoignant le cercle des hôtels 4 étoiles.
On pourrait plutôt parler de résurrection pour ce site abbatial fondé en 1201 qui a traversé des époques parfois tourmentées pour aborder le 21ème siècle sous le signe de l’excellence et de la convivialité en rejoignant le cercle des hôtels 4 étoiles.
Le Façade 18 ème de l'Abbaye de Villeneuve, près de Nantes. - © Abbaye de Villeneuve
Port d’attache.
Le lobby - © Abbaye de Villeneuve
A plus d’un titre, l’Abbaye de Villeneuve devenue hôtel en 1974, fait partie du paysage et surtout de la mémoire des nantais. Présente de longue date dans leur cœur à travers les grands événements familiaux fêtés dans ce lieu chargé d’histoire, l’Abbaye de Villeneuve reprend vie.
Parée de décors intérieurs et extérieurs revisités de fond en comble à la suite de son rachat par le groupe Akena en 2020, elle a fait l’objet d’un ambitieux plan de rénovation qui magnifie les vestiges de son patrimoine tout en apportant des réponses très contemporaines aux attentes de ses hôtes.
“Un nouveau départ, un nouveau dynamisme pour un lieu qui a l’ambition d’animer la vie locale et d’équilibrer l’offre hôtelière au sud de la Loire” explique Marc Plisson, Président du groupe hôtelier Akena (25 hôtels 3 et 4 étoiles).
Douillette austérité.
Le bar se veut vertigineux - © Abbaye de Villeneuve
Caractéristique des rénovations bourgeoises du XVIII ème siècle, la façade n’est pas dénuée de majesté avec sa double rangées de deux fois quatre fenêtres et une porte surmontée d’un chapiteau : quelques volées de marches vite franchies et le visiteur découvre un lobby au décor tout en clarté et en fraîcheur. On peut être tenté de rejoindre le superbe bar à droite qui, à l’instar d’une bibliothèque, possède une échelle pour atteindre des flacons qui s’alignent sur 7 niveaux !
On peut aussi poursuivre vers le cloître devenu salon tout en longueur.
Des teintes chaudes rechauffent la chambre de l'une des suites - © Abbaye de Villeneuve
Pureté et classiscisme pour cette chambre. - © Abbaye de Villeneuve
A l’une des extrémités, un bel escalier éclairé d’un vitrail marqué de l’étoile, symbole de l’abbaye cistercienne de jadis, mène aux deux niveaux de chambres : chambre “standard” de 15 m2, “chambres Supérieures “ de 25 m2, trois suites de 35 m2 et une suite plus vaste, dite du “Dalaï Lama" qui y séjourna à l’occasion d’une séries de conférences en France.
Au total, 18 chambres et suites donnant sur le jardin, offrent leur classicisme pour le premier niveau et leur atmosphère douillette et intimiste encore plus marquée sous les poutres pour le second étage.
Toutes sont décorées avec un goût parfait en résonance avec l’endroit : murs tendus de toile au chic discret, meubles anciens peints de gris perle ou de blanc ivoire, chaud parquet de chêne ou épaisse moquette dans un mariage de tonalités qui apaisent et renforcent la sensation de calme et d’intimité pour mieux accueillir silence et quiétude, en souvenir du recueillement monastique qui régna ici.
Ce parti-pris n’empêche pas la modernité : elle est nichée dans les équipements et dans les détails, de la machine à café aux produits "Ritual” dans les salles de bain en passant par le haut débit internet.
La piscine ronde chauffée et le spa qui ouvrira prochainement, apportent leur touche de bien-être pour un séjour encore facilité par la mise en place de navettes pour rejoindre le centre ville de Nantes, à 20 minutes de là ou l’aéroport à 10 minutes.
Le bien nommé.
Asperge verte de Loire,, Gwell amandes en entrée sur la carte du restaurant "lLEpicurien" - © Abbaye de Villeneuve
Le restaurant “L’Epicurien” se consacre aux délices de la table sur le mode gastronomique avec 50 couverts répartis dans deux très agréables salles à manger hautes de plafond, baignées de lumière entrant par les grandes fenêtres anciennes et pour l’une, dotée d’une grande cheminée de pierre claire.
L’intimité des conversations reste préservé tandis que l’on se délecte des plats imaginés par le jeune chef Aymeric Depogny, 30 ans, formé à l’école des étoilés ( “la chèvre d’Or” à Eze, K2 Palace de Courchevel, Bernard Loiseau à Saulieu).
Il est devenu en février dernier, le très heureux responsable des plaisirs de la table avec l’ambition affichée de faire de “L’Epicurien” un rendez-vous gourmand de la région, ouvert du mercredi au dimanche midi.
Au menu des plats qui font la part belle aux approvisionnements locaux venant de 100 km à la ronde au plus et choisis avec soin auprès d’excellents mareyeurs, maraîchers, volaillers et bouchers du cru
Pour le service des petits déjeuners et une restauration de style brasserie 7 jours sur 7 , un autre restaurant de 80 couverts à l’architecture très lumineuse grâce à sa belle verrière enchâssée dans une structure métallique de type “Eiffel”,apporte son ambiance animée. On y retrouve la patte du cabinet d’architecture intérieure Brisson ( Challans).
Venir et revenir.
Un long salon sur l'emplacement d'une une galerie du cloître - © Abbaye de Villeneuve
Le bar se veut vertigineux - © Abbaye de Villeneuve
Bien ancrée dans sa région, l’Abbaye de Villeneuve a aussi l’ambition de devenir un lieu de bien-être, de convivialité où l’on aime revenir pour partager quelques passions, telle cette de l’oenologie (n'oublions pas que nous sommes au coeur d’un des plus emblématiques terroirs des vins de Loire et que le cépage “Melon de Bourgogne” emblématique du Muscadet se déclinent en plusieurs styles et appellations).
La cave de l’hôtel a été spécialement aménagée pour, non seulement assurer la parfaite conservation de quelques 1000 références de vins, mais aussi accueillir cours, séminaires, réunions de clubs oenologiques, séances de dégustation. Car l’ambition est de proposer régulièrement des événements autour du vin.
C’est un des endroits fait pour recevoir des amateurs et curieux du vin tout au long de l’année, à l’instar du salon “Club Cigares” spécialement aménagé à la suite du bar.
Havane, Horacio, Partagas ?
Découvrir l'art d'apprécier le cigare. - © Abbaye de Villeneuve
Spécialement créé pour présenter et conserver ces fameuses 5 feuilles de tabac roulées, le salon “Club Cigares”” a bénéficié de l'expérience et des connaissances de Stéphane Le Neures, un des meilleurs spécialistes en la matière. Personnalité incontournable de l'agglomération nantaise et au-delà, il a bâti en une dizaine d’années avec son établissement “ La Civette du Palais” à Nantes, l’une des plus belles caves à cigares de toute la région Ouest.
Ses lumières ont permis de créer ce lieu dédié où les cigares sélectionnés sont conservés dans des armoires à l'hygrométrie régulée. Le personnel a été spécialement formé au savoir-vivre du cigare, aux objets qui accompagnent et aux rituels préalables à la dégustation. On peut apprécier lentement, du fond de confortables fauteuils Club, le cigare choisi.
Car, en investissant dans ce lieu, l'ambition est bien “d’en finir avec la seule fonction d’’institution mais de faire de l’Abbaye de Villeneuve, un lieu de convivialité et de savoir-vivre pour partager de bons moments” résume Thierry Kremper, son directeur. Chiche ?
Claire Cayla
Septembre 2022
Par Claire CAYLA