En avant la culture !
Jusqu’en janvier, des expositions originales raviront les amateurs d’art et les curieux. Des textes anciens des trois religions monothéistes, des sculptures de Picasso, les 75 ans de Serpenti de Bulgari et Louis Janmot, un peintre lyonnais qui fut l’élève d’Ingres. Laissez-vous emporter par l’imaginaire…
"Lettres de Lumière" : la nouvelle exposition du Louvre Abu Dhabi
L'exposition-Lettres de Lumière - © Louvre Abu Dhabi
Vous voulez découvrir certains des plus anciens textes sacrés des trois religions monothéistes : rendez-vous à Abu Dhabi pour l’exposition « Lettres de Lumière » (organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et France Muséums) pour y découvrir le contexte historique dans lequel les livres saints sont apparus, la manière dont ils ont été transmis au fil du temps, les pratiques savantes et mystiques qui leur sont associées et leur rôle essentiel dans l'histoire intellectuelle et artistique universelle.
Au total, plus de 240 oeuvres : des manuscrits parmi les plus importants et les plus beaux du Coran, de la Bible (don’t celles de Souvigny et de Gutenberg) et de la Torah. des photographies, des objets tridimensionnels (dont la Clé de la Kaaba), des textiles et des peintures du monde entier (dont la Vierge à l’Enfant de Giovanni Bellini). Une exposition qui souligne l’universalité des messages coraniques, bibliques et évangéliques ainsi que la dimension éthique intrinsèque de ces trois religions
Dans ce monde ancien, une pointe de création: The Unseen, une installation de l’artiste visuel saoudien Muhannad Shono, basée sur des fils reliant métaphoriquement les fils des trois religions à travers une expérience contemplative.
Au Louvre Abu Dhabi jusqu’au 14 janvier 2024.
louvreabudhabi.ae
Louis Janmot. Le Poème de l’âme au musée d’Orsay
L’exposition-Louis Janmot. Le Poème de l’âme - © Musée d’Orsay
Elève d’Ingres et admirateur de Delacroix, le peintre lyonnais Louis Janmot (1814-1892) est à la croisée de plusieurs courants artistiques du xixe siècle. Le Poème de l’âme, auquel il consacre près d’un demi-siècle, est une œuvre monumentale à la fois picturale et littéraire qui interpella Charles Baudelaire.
Conservé dans son intégralité au musée des Beaux-Arts de Lyon, il illustre le parcours initiatique d’une âme sur la Terre, à travers deux cycles en dix-huit peintures, seize dessins et trente-quatre poèmes.
Le premier cycle (peintures à l’huile), raconte les premières années d’une âme au Ciel et sur la Terre où l’âme est représentée sous les traits d'un jeune garçon, accompagné d’une jeune fille. Ce cycle retrace la naissance, l’enfance, le retour sur le droit chemin, l’amour naissant, le rêve d’idéal, puis la mort prématurée de la jeune femme.
Le second cycle (dessins au fusain) retrace la vie adulte du garçon confronté aux tentations et aux malheurs de l’âme humaine : solitude, doute, refus de Dieu jusqu’à la chute fatale. La fin, heureuse, voit survenir la délivrance divine et la rédemption de l’homme.
Outre la découverte de ces deux cycles, l’exposition apporte des clés de lecture à travers une
série de cabinets thématiques dédiés aux cycles picturaux, à l’iconographie de l’âme, à l’idéal, au
paysage ou encore au cauchemar et à l’inconscient.
Qualifié par Henri Focillon (historien de l’art et directeur du musée de Lyon de 1913 à 1924), d’«ensemble le plus remarquable, le plus cohérent et le plus étrange du spiritualisme romantique », le Poème de l’âme est à découvrir absolument !
Au Musée d’Orsay jusqu’au 7 janvier 2024
www.musee-orsay.fr
Picasso sculpteur, Matière et corps au Musée Guggenheim de Bilbao
L'exposition-Picasso sculpteur. Matière et corps - © Musée Guggenheim Bilbao
C’est peut être la pratique la moins connue du génial Picasso : ses sculpture. Et dieu sait qu’il en a fait tout au long de sa carrière avec la liberté d'un artiste autodidacte, prêt à enfreindre toutes les règles. Il utilise des formats et des matériaux très divers (le bois, le fer, le plâtre, le ciment, le métal ou le bronze) qui lui permettent d'exprimer différents aspects de sa création.
Soixante ans de travail sculptural retracent quelques 50 sculptures réalisées entre 1909 et 1962 qui constituent une approche unique de l'histoire de l'art à travers le cubisme, l'abstraction, le primitif ou l'objet trouvé. L’oeuvre sculpturale de Picasso couvre la multiplicité de styles utilisés par l’artiste pour représenter les formes du corps humain.
Parmi ses sculptures légendaires, le visiteur pourra voir La Femme au vase (1933, en plâtre), un corps féminin monumental dont la disproportion rappelle les déesses de la fertilité de l'Antiquité. Trois bustes de Marie-Thérèse Walter dont la physionomie inspire une grande partie des œuvres de Picasso, la sculpture en bronze Tête casquée (1933) où le catalan a expérimenté ici des tuyaux, du grillage ou des clous. Une expérimentation des matières que l’on retrouve dans Femme au feuillage (1934) où les briques et le carton ondulé dominent une partie du corps, tandis que les feuilles sont emprisonnées dans le plâtre présidant la partie supérieure. Il aimait aussi la tôle, qu’il manie à merveille dans Femme à l’enfant (1961) où elles sont pliées et tordues comme du papier pour dessiner les formes des personnages. Dans Femme aux bras écartés (1961) le travail de la tôle devient plus simple. Un itinéraire dont le point final est l’oeuvre Tête de femme (1962), l'un des portraits de profil de Jacqueline Roque. Une peinture en trois dimensions qui clôt un cycle que Picasso entame en cherchant dans la sculpture ce que la peinture ne peut lui apporter et témoigne de l’inévitable perméabilité entre les deux disciplines.
Au Musée Guggenheim de Bilbao jusqu’au 14 janvier 2024
https://www.guggenheim-bilbao.eus
Bulgari dévoile l’exposition « Serpenti, 75 years of infinite tales » à Milan
L'exposition-Serpenti 75 Years of Infinite Tales - © Bulgari
Un 75è anniversaire de Serpenti, çà se fête ! C’est donc pour célébrer cette collection iconique que Bulgari a conçu cette exposition, présentée dans seulement 5 villes :Shanghai, Séoul, Dubaï, Tokyo et Milan (la seule étape européenne de la Serpenti Factory) au Dazio di Levante. On y verra d'extraordinaires pièces de joaillerie et horlogerie du patrimoine, ainsi que certaines créations de Haute Joaillerie de la Maison.
Six artistes italiens et internationaux ont interprété à leur façon Serpenti : Quayola, Sougwen Chung, Daniel Rozin, Cate M, Fabrizio "Bixio" Braghieri et Filippo Salerni. Les deux derniers sont originaires de Milan et le travail de Bulgari avec ces deux artistes se poursuit au-delà de la Serpenti Factory. Pendant toute la durée de l'exposition, la boutique Bulgari de Via del Gesù 4 accueillera deux Cuori Fragili ("Cœurs fragiles" de Bixio), et l'Hôtel Bulgari de Milan abritera lui, l'installation "Aftermath of a Snake Deconstruction" du sculpteur Filippo Salerni.
Au Dazio di Levante de Milan jusqu’au 19 novembre
bulgariserpenti75milano.com
Octobre 2023
Par Luxe Magazine