Hongrie 2006 : l'année Bartok
La Hongrie fête avec éclats Béla Bartok à l'occasion du 125ème anniversaire de sa naissance. En tout premier lieu à Budapest la capitale, mais également dans toutes les grandes villes du pays. Concerts, récitals, ballets, opéras, expositions vont se succéder tout au long de l'année pour rendre hommage au grand compositeur.
Musiciens de génération en génération
Né le 25 mars 1881 dans une petite ville du sud-est de la Hongrie, Béla Bartok baigna dès sa petite enfance dans l'atmosphère d'une famille de musiciens. A cinq ans, il montrait déjà des dons pour le piano et à la mort de son père âgé de 33 ans, sa mère eut à cœur de lui donner une bonne éducation musicale, avec d'excellents professeurs. Il a tout juste 11 ans lorsqu'i ldonne son premier concert public. A 17 ans, il obtient son entrée à l'Académie Royale de Musique de Budapest. Dès 1903, Béla Bartok commence sa carrière de concertiste et voyage en Europe où il crée à Manchester sa Sonate pour piano et violon intitulée Kossuth, inspirée par le héros hongrois de l'insurrection contre l'Autriche en 1848. Les courants nationalistes encore si vivaces vont être déterminants pour la suite de son parcours. En effet, commence alors un désir de créer quelque chose de spécifiquement national.
D'aventures en aventures
A partir de 1907 où il a obtenu un poste pour la classe supérieure de l'Académie de Musique, il poursuit une triple carrière de compositeur, d'enseignant et d'interprète : il jouera les grands classiques, Debussy, Kodaly, ses propres œuvres et son parcours sera émaillé de belles aventures. Le succès est là et ses œuvres, appréciées, même si réputées difficiles, lui valent notoriété et succès. Puis ce sera ce bel opéra en un acte "Le Château de Barbe Bleue" en 1911, avec une forte coloration debussyenne. Il voyage beaucoup, toujours en quête de nouvelles expériences avec les musiques populaires d'autres pays. Il vient à Paris, une ville qui le fascine, mais d'autres sons se font entendre : la Première Guerre Mondiale éclate. Réformé pour cause de mauvaise condition physique, il ne cessera de composer durant ces quatre années : les Suites pour piano, le Deuxième Quatuor à cordes, puis les deux créations pour ballets, le Prince de Bois et Mandarin Merveilleux qui lui vaudront un immense succès.
Partir pour oublier
L'année 1938 sera marquée par la montée du nazisme et l'invasion de l'Autriche par l'Allemagne. Béla Bartok refusera que ses œuvres y soient jouées, en solidarité avec les musiciens juifs allemands persécutés et il quittera même sa maison d'édition viennoise. La mort de sa mère survient en 1939, et tous ces éléments vont déterminer son départ de Hongrie. Il émigre aux Etats-Unis où il y passera cinq années dans la détresse, la maladie et les difficultés financières. Le succès revient grâce à une commande du chef d'orchestre Koussevitzski pour le fameux Concerto pour piano n°3 mais à cause de son état aggravé, son Concerto pour Alto restera inachevé.
Le bonheur de sa nation
10 ans après qu'il soit mort sans avoir pu revoir son pays, Leo Ferré disait "Bartok, c'est un défi à la décadence de l'art musical contemporain, c'est un monsieur qui savait chanter et qui l'a fait avec une technique éblouissante et un cœur démultiplié, et à la mesure des millions de cœurs qui l'écoutent aujourd'hui dans le respect et le plaisir". Le grand compositeur hongrois dont on célèbre cette année le 125ème anniversaire, n'aurait pas désavoué cette définition de son art, lui dont on peut lire le crédo à l'entrée de sa maison à Budapest : "Je ne me consacrerai qu'à un seul but : le bonheur de la nation hongroise".
Né le 25 mars 1881 dans une petite ville du sud-est de la Hongrie, Béla Bartok baigna dès sa petite enfance dans l'atmosphère d'une famille de musiciens. A cinq ans, il montrait déjà des dons pour le piano et à la mort de son père âgé de 33 ans, sa mère eut à cœur de lui donner une bonne éducation musicale, avec d'excellents professeurs. Il a tout juste 11 ans lorsqu'i ldonne son premier concert public. A 17 ans, il obtient son entrée à l'Académie Royale de Musique de Budapest. Dès 1903, Béla Bartok commence sa carrière de concertiste et voyage en Europe où il crée à Manchester sa Sonate pour piano et violon intitulée Kossuth, inspirée par le héros hongrois de l'insurrection contre l'Autriche en 1848. Les courants nationalistes encore si vivaces vont être déterminants pour la suite de son parcours. En effet, commence alors un désir de créer quelque chose de spécifiquement national.
D'aventures en aventures
A partir de 1907 où il a obtenu un poste pour la classe supérieure de l'Académie de Musique, il poursuit une triple carrière de compositeur, d'enseignant et d'interprète : il jouera les grands classiques, Debussy, Kodaly, ses propres œuvres et son parcours sera émaillé de belles aventures. Le succès est là et ses œuvres, appréciées, même si réputées difficiles, lui valent notoriété et succès. Puis ce sera ce bel opéra en un acte "Le Château de Barbe Bleue" en 1911, avec une forte coloration debussyenne. Il voyage beaucoup, toujours en quête de nouvelles expériences avec les musiques populaires d'autres pays. Il vient à Paris, une ville qui le fascine, mais d'autres sons se font entendre : la Première Guerre Mondiale éclate. Réformé pour cause de mauvaise condition physique, il ne cessera de composer durant ces quatre années : les Suites pour piano, le Deuxième Quatuor à cordes, puis les deux créations pour ballets, le Prince de Bois et Mandarin Merveilleux qui lui vaudront un immense succès.
Partir pour oublier
L'année 1938 sera marquée par la montée du nazisme et l'invasion de l'Autriche par l'Allemagne. Béla Bartok refusera que ses œuvres y soient jouées, en solidarité avec les musiciens juifs allemands persécutés et il quittera même sa maison d'édition viennoise. La mort de sa mère survient en 1939, et tous ces éléments vont déterminer son départ de Hongrie. Il émigre aux Etats-Unis où il y passera cinq années dans la détresse, la maladie et les difficultés financières. Le succès revient grâce à une commande du chef d'orchestre Koussevitzski pour le fameux Concerto pour piano n°3 mais à cause de son état aggravé, son Concerto pour Alto restera inachevé.
Le bonheur de sa nation
10 ans après qu'il soit mort sans avoir pu revoir son pays, Leo Ferré disait "Bartok, c'est un défi à la décadence de l'art musical contemporain, c'est un monsieur qui savait chanter et qui l'a fait avec une technique éblouissante et un cœur démultiplié, et à la mesure des millions de cœurs qui l'écoutent aujourd'hui dans le respect et le plaisir". Le grand compositeur hongrois dont on célèbre cette année le 125ème anniversaire, n'aurait pas désavoué cette définition de son art, lui dont on peut lire le crédo à l'entrée de sa maison à Budapest : "Je ne me consacrerai qu'à un seul but : le bonheur de la nation hongroise".
Juin 2006