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Une Auguste table

C'est en hommage au père de la gastronomie, Auguste Escoffier, que Gaël Orieux, cet ancien du Meurice qui a fait ses classes dans les plus prestigieuses maisons (Paul Bocuse, Le Taillevent, Lucas Carton. et chez Alain Ducasse) a ouvert Auguste. Une cuisine authentique dans une atmosphère douce et sereine à l'abri des modes et du clinquant ambiant, c'est ce dont peut aujourd'hui s'enorgueillir la Rive Gauche. Dans cet espace intime (d'à peine 30 couverts), on redécouvre avec joie une carte sincère qui fait la part belle au produit.

 


 


Un décoration sobre


 


Le lieu est sobre, sans fioritures, conforme à l'esprit du maître de maison. Le client évolue dans une dominante de blanc, ponctuée de touches chocolat, le tout en foulant un parquet en bois brut. Au choix, pour déguster une assiette, que je qualifierais de remarquable, fauteuils contemporains à assise violine ou banquette canaille, rouge framboise. invitent à s'assoir.


A l'entrée une blanche vague aux petites niches fleuries, protège les clients du regard de la rue, puis deux grands tableaux aux têtes de bouddhas peintes - en souvenir des statues afghanes massacrées - posent un regard bienveillant sur les convives.


L'ensemble est signé du décorateur Jean-Louis Berthel.


 


Une carte courte mais renouvelée


Une sélection de plats réduite mais sans cesse renouvelée au gré des inspirations, des saisons et des marchés, c'est le pari de Gaël Orieux.
"J'ai voulu faire de la grande cuisine avec des prix abordables" confirme le maître des lieux.On se laisse alors séduire par une carte qui met véritablement les produits en valeur. Des Ravioles aux épinards au Sot-l'y-laisse et crêtes de coq en bouillon de homard ou au Râble de lapin à la moutarde d'Orléans farci aux fruits confits, jeunes pousses de carottes et échalotes grises, la cuisine d'Auguste opte pour des saveurs franches plutôt que pour des compositions qui flattent la vue au détriment du palais.
L'assiette est légère, le plat tout en finesse, avec des cuissons et des textures travaillées d'une manière rigoureuse.
Même parti-pris pour les desserts : on ne saurait trop conseiller les Poires de curé au vin chaud quenelle glacée à la vanille de Tahiti et autres Fines feuilles croquantes de nougatine au beurre salé. Savoureux !

Avril 2006

Auguste


54, rue de Bourgogne


75007 Paris


Réservation : 01 45 51 61 09




 


Prix moyen à la carte : 60 € (hors boissons)


Menu déjeuner : 35 € (entrée, plat, dessert)


Fermeture hebdomadaire : samedi et dimanche


Dernier service : 22h30