La collection "Comment reconnaître..." sort deux nouveautés
Si vous vous demandiez encore la différence entre une faïence de Delft et une faïence de Moustiers, ne cherchez plus, ces deux petits livres sont faits pour vous. La collection « Comment reconnaître... » des Editions de la Réunion des musées nationaux vous propose d'identifier à coup sûr les faïences et les porcelaines.
Faïence de Moustiers
Dans les gorges du Verdon, une longue tradition de poteries s'est établie dès le Moyen-Age, grâce à la proximité des matières premières : argile, bois et eau. Mais c'est au 17ème siècle que le petit village isolé de Moustiers-Sainte-Marie connut un développement hors du commun. A cette époque, Louis XIV oblige la noblesse à fondre sa vaisselle d'or et d'argent pour financer le trésor royal. La faïence de Moustiers va la remplacer peu à peu sur les tables des grands. Moustiers connut au 18ème siècle une production extrêmement soignée, utilisant une terre très fine, un émail éclatant et laiteux et de très beaux décors parfaitement adaptés à des formes élégantes. L'emploi du camaïeu bleu, caractérisé par les décors de chasses et les décors de Berain marque l'apogée de l'art des faïenciers locaux. Compositions florales et autres réalisations de style naïf recueillirent un immense succès tout comme les décors grotesques.
Faïence de Delft
Les faïenciers de Delft se sont livrés à un jeu équivoque : donner à leurs faïences un air de porcelaine. Elles en tirent une originalité qui s'accompagne de particularités et de techniques bien précises, comme ces innombrables petits trous qui se remarquent au revers des pièces et qui sont dus à la très forte absorption de l'émail par la terre qu'il recouvre. De la porcelaine vient encore le fameux bleu, inspiré par les Ming chinois, que les faïenciers hollandais ont décliné à l'infini. D'après mes nuances de camaïeu, on identifie les faïences du 17ème siècle, qui marque l'apogée delftoise. Mais toutes les faïences de Delft ne sont pas bleues. Il y a aussi les rouges et or, les noires ou les roses et d'autres encore car actuellement se poursuit une création qui n'efface pas la tradition. La faïence de Delft tient une place capitale dans l'histoire de la céramique. Aux 17ème et 18ème siècles, la réputation de Delft était telle que partout en Europe des potiers demandaient des privilèges pour faire de la faïence "à la manière de Delft".
Dans les gorges du Verdon, une longue tradition de poteries s'est établie dès le Moyen-Age, grâce à la proximité des matières premières : argile, bois et eau. Mais c'est au 17ème siècle que le petit village isolé de Moustiers-Sainte-Marie connut un développement hors du commun. A cette époque, Louis XIV oblige la noblesse à fondre sa vaisselle d'or et d'argent pour financer le trésor royal. La faïence de Moustiers va la remplacer peu à peu sur les tables des grands. Moustiers connut au 18ème siècle une production extrêmement soignée, utilisant une terre très fine, un émail éclatant et laiteux et de très beaux décors parfaitement adaptés à des formes élégantes. L'emploi du camaïeu bleu, caractérisé par les décors de chasses et les décors de Berain marque l'apogée de l'art des faïenciers locaux. Compositions florales et autres réalisations de style naïf recueillirent un immense succès tout comme les décors grotesques.
Faïence de Delft
Les faïenciers de Delft se sont livrés à un jeu équivoque : donner à leurs faïences un air de porcelaine. Elles en tirent une originalité qui s'accompagne de particularités et de techniques bien précises, comme ces innombrables petits trous qui se remarquent au revers des pièces et qui sont dus à la très forte absorption de l'émail par la terre qu'il recouvre. De la porcelaine vient encore le fameux bleu, inspiré par les Ming chinois, que les faïenciers hollandais ont décliné à l'infini. D'après mes nuances de camaïeu, on identifie les faïences du 17ème siècle, qui marque l'apogée delftoise. Mais toutes les faïences de Delft ne sont pas bleues. Il y a aussi les rouges et or, les noires ou les roses et d'autres encore car actuellement se poursuit une création qui n'efface pas la tradition. La faïence de Delft tient une place capitale dans l'histoire de la céramique. Aux 17ème et 18ème siècles, la réputation de Delft était telle que partout en Europe des potiers demandaient des privilèges pour faire de la faïence "à la manière de Delft".
Juillet 2006
Par Gilles BROCHARD
