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Un marchand d'Art Primitif 

En 1979, à 20 ans, Joaquin Pecci effectue un voyage pendant 6 mois en Amérique du Sud. Ce périple lui fait prendre conscience de la dimension artistique des cultures précolombiennes. Il suit alors des cours d'histoire de l'art et fréquente l'école des Beaux-Arts de Montevidéo en Urugay. Le destin, et plus précisément, une femme, l'emmène en Belgique dont il découvre l'art africain, qui décidera de son avenir professionnel. Suivirent voyages et colaborations avec des galeristes, mais Joaquin Pecci décide finalement de se consacrer pleinement à sa spécialité : marchand d'art Primitifs. Femina est sa première exposition personnelle à Paris, et il choisit ce sujet pour rendre hommage à la femme africaine.


Une place prépondérante pour la femme

On reconnaît aisément à toute femme l'évidence de cette place essentielle et hautement symbolique qu'elle occupe de tout temps. Métaphore originelle, discret pilier et moteur de la cellule familiale, garante du rythme quotidien, on évoque respectueusement la gardienne du temple, la muse, la mère, l'épouse... nul "passage en force", juste une évidente quiétude. Dans les sociétés africaines, structurées et cloisonnées, les objets cultuels ou rituels, façonnés par les hommes et le plus souvent à leur usage exclusif, réserve pourtant une large part à l'iconographie féminine. La femme aux formes généreuses et sensuelles, incarnation de la mère en devenir, la femme à l'enfant, protectrice et nourricière, l'épouse, respectueusement placée au côté de son double, la femme parée et majestueuse, admirée et convoitée ...