Armani Caffé
Le temps semble glisser sur l'Armani Caffé. Clientèle Rive Gauche inoxydable.
Tout y reste soigné, la cordialité de l'accueil, le décor intimiste, l'assiette de qualité, l'imposant choix des vins, expliqué simplement en courtes lignes. L'équipe travaille à concocter des plats enthousiasmants, renouvelés et goûteux. Petite assiette apéritive de culatello di zibello, puis Vitello tonnato (rôti de veau aux herbes couvert d'un velouté de thon et câpres), accompagnement à la fine saveur, est un régal, même si ce soir là il était un rien cuit. Risotto col puntel, un mantecato, cuisse de caille rôtie et Saint Jacques, crémeux, onctueux, les cèpes de la vallée du Taro, cuits entiers dans une espèce de cocotte en pierre, accompagné de beignets au fromage, était un délice de saison. Les poissons viennent de la lagune, livrés chaque deux jours, l'assiette s'en trouve bondissante de fraîcheur, et, un peu fatalement, l'addition aussi. Malgré une cuisine exiguë tout est fait maison. Prenez un verre de Valcanziria, blanc de Sicile, jaune paille, sec, puis un Barolo Cerequio 99, Piémont, vin équilibré et soyeux. Une très bonne maison italienne sous la houlette de l'irremplaçable Massimo Mori. Il connaît sa Carte sur le bout des doigts, vous engage à goûter ceci ou cela, cet homme est unique de gentillesse et d'efficacité (Sa propre maison, Mori Venice, Place de la Bourse en est la parfaite illustration).
Patrice Halary
Patrice Halary
Février 2007