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Le jardin du paradis

Celui-ci donne son nom au Ksar, - Char Bagh - jardin persan, ceint de murs, où coulent et se croisent chemins et canaux, comme les rivières du paradis.
Au bout de ses rêves, Nicole a façonné ce palais à l'ancienne, s'inspirant de l'architecture mauresque du XIV siècle, mettant en exergue ce qu'il y a de plus beau. Le résultat est à la hauteur de ses espérances. Meubles syriens, étoffes soyeuses, plafonds à caisson, quelques arabesques dans ses stucs, habillent ces lieux d'une manière épurée.
On aime le mélange des proportions, ses portes voûtées, ses bassins d'eau, ses terrasses essaimées de tapis et de coussins moelleux où il fait bon déguster un thé à la menthe au soleil couchant face aux neiges de l'Atlas.

Des suites et des cours pour vivre ses rêves

Le Palais multiplie les espaces aux noms évocateurs : la cour des Gueizas, le passage des faucons, le passage des tapis éphémères, les galeries des muqqarnas. Ici on se perd pour mieux vivre ses rêves.
Quand aux suites Harim, - dont certaines avec piscine -, accompagnées de terrasses ou de jardin, elles abritent niches et plafonds hauts et voûtés qui donnent beaucoup d'élégance et de respiration aux chambres. Sols en marbre beige ou gris qui s'harmonisent aux couleurs des tissus ou coussins, murs enduits de tadelakt qui laissent la part belle aux meubles et salles de bain aux baignoires sarcophages. Quelques-unes s'habillent de couleurs chaudes, de lumières tamisées. La grisaille parisienne est loin, les seules rumeurs qui vous enveloppent restent le chuchotement de l'eau ou le bruissement des ailes d'oiseaux. On aime à s'attarder dans le jardin, à l'ombre d'oliviers centenaires ou sous les rayons matinaux et bienfaisants du soleil.

Des tentations à l'infini !

Chaque repas est mis en scène dans un lieu différent. Petit-déjeuner dans son Harim ou dans le jardin en compagnie de galettes marocaines maison. Pour le déjeuner, tables dressées près du bassin ou ailleurs suivant votre humeur, pour déguster une cuisine du marché parfumée d'herbes et d'épices. Dîner dans le petit salon, sur la terrasse de la tour, dehors ou dedans, avec des plats sous influence méditerranéenne.

Le spa, un lieu qui distille les plaisirs

Au coucher du soleil, il faut se laisser aller au délice d'un bain parfumé aux huiles essentielles de fleurs d'oranger, dans un bassin de marbre creusé dans le sol, surmonté d'une fenêtre à moucharabieh ouverte sur les jardins.
On peut aussi s'abandonner à un massage à l'huile d'argan, dans une pièce revêtue de chaux ocre, en plein air, sous les voiles de saris blanc ou dans une chambre parsemée de tapis et de coussins, à la lueur des photophores.
Autre tentation : se laisser séduire par la simplicité intemporelle du hammam où des masseuses
marocaines prodiguent les gestes hérités de leurs mères, à commencer par le gommage traditionnel. Ce lieu, en marbre veiné, couleur chocolat, distille une atmosphère orientale des Mille et une nuits, avec son bassin octogonal, ses bougies odorantes, aux flammes vacillantes.
A la lueur des étoiles et sous le halo des bougies, Ksar Char Bagh distille les plaisirs comme autant de parfums. L'espace d'un songe, l'esprit s'évade et se prend à rêver aux sultanes d'autrefois.