La terre ne tourne plus rond avec le rugby !
Le luxe marque un essai
L'immobilier craque aux Etats-Unis, des ouragans se déchaînent partout dans le monde et pourtant le véritable raz-de-marée du moment n'a rien de profondément tragique. Juste quinze grands gaillards prêts à affronter le déconcertant Haka des All-Blacks pour oser rêver à... la Coupe du Monde. Presse sportive ou féminine, même combat : après tout, ces grands moments de communion festive autour d'un événement qui, a priori, met tout le monde d'accord, sont suffisamment rares pour qu'on ne boude pas notre plaisir. Et les grandes marques, opportunistes ou supporters, c'est selon, ne s'y sont pas trompées. Confessant une passion pour le ballon ovale, une connaissance aigüe de l'en-avant et de l'essai, le luxe s'est emparé du populaire. Autant dire qu'on est bien loin des 3e mi-temps...!
Au commencement était Eden-Park...
Il y a d'abord les fidèles de la première heure, ceux pour qui le rugby prend les traits d'un modeste noeud papillon rose délicatement cousu dans une ligne sportswear haut de gamme. Logiquement ils sont là. Puis il y a les autres, les jeunes amants. La passion a été subite, foudroyante. Concrètement cela passe par un ballon réhaussé de deux C entremêlés aisément identifiables. Colette évidemment pouvait difficilement faire l'économie d'une collection en édition limitée signée Ralph Lauren à fois sportive et très "american school". Mais la concurrence est de mise. On ne compte plus les créateurs (La Mome Bijou, Filippa K, American Retro, Picky Poo...) ayant détourné le maillot de sa fonction initiale. Plus subtil, Adamence ose le bracelet en argent incrusté de diamants noirs évoquant la douce ovalité d'un ballon. L'automobile, enfin, y va de son clin d'oeil appuyé. Il était probable que les amateurs aient envie d'afficher leur enthousiasme à bord d'une Peugeot 207 Rugby World Cup 2007. Bref, il nous reste à espérer que tout ce folklore euphorisant ne nuira pas au spectacle. Verdict le 20 octobre...!