Neiges d'ailleurs à Gstaad
Glisses en souplesse sur les pistes bordées de sapins et shopping chez les grands couturiers. Au cœur de l'OberlandBernois, Gstaad reste fidèle à sa réputation : élégante, stylée et authentique. Les sports d'hiver avec quelque chose en plus.
Gstaad, ski chic dans l'Oberland
Quatre rues, une gare d'opérette, une poignée de chalets de bois sortis d'un livre d'images pour enfants sages, quelques hôtels élégants lovés dans des parcs couverts de neige. A première vue Gstaad ne ressemble en rien à l'image qu'on se fait du rendez-vous de la jet set internationale. En y regardant de plus près on constate cependant que la rue principale rassemble les boutiques des marques les plus prestigieuses. Un concentré d'avenue Montaigne, de rue Royale et de rue du Faubourg Saint-Honoré sur trois cents mètres de longueur...Entièrement réservée aux piétons, elle illustre l'art de vivre à Gstaad, véritable paradis pour flâneurs.
On se dit alors que les façades joliment décorées des chalets doivent abriter des fortunes discrètes venues prendre le bon air dans cette vallée du Saanenland réputée pour la pureté de son climat autant que pour la saveur de ses fromages. On se le dit et on vous le dira si vous insistez. Mais n'espérez pas apercevoir Charlotte Rampling prenant le soleil à une terrasse. Ni Roger Moore dégustant un dry Martini au bar de l'Olden. Gstaad n'est pas Saint-Tropez. Les personnalités n'y viennent pas pour se faire voir mais pour se voir. Entre amis. La plupart des réceptions ont lieu dans les chalets privés. Les stars du show business ou de la finance apprécient le fait de pouvoir vivre ici sans devoir penser constamment au regard des autres. Chacun respecte leur intimité. Les habitants de la vallée ont le bon goût de ne pas se retourner sur leur passage.
Du haut de ses 1050 m Gstaad assume sans effort apparent sa réputation de station chic et charme. Après tout, son développement touristique est dû en grande partie à la présence hivernale du Rosey, l'un des plus sélects instituts pour rejetons royaux et descendants de magnats de l'industrie internationale. Le fils de John Lennon lui-même a suivi l'enseignement de cette école qui s'enorgueillit de la qualité de ses élèves, mais surtout de leurs résultats aux examens.
Gstaad est évidemment le cadre d'un nombre incroyable d'événements sportifs et artistiques. L'été, on s'y retrouve dans une église de Gstaad ou des villages voisins pour une soirée du Menuhin Festival qui a fêté l'an dernier son demi-siècle (Bach croise Gerschwin et le jazzman Bobby Mc Ferrin rencontre Beethoven) ou au Grand Hôtel Bellevue pour une séance du Festival du Film de Court Métrage. On vient ensuite applaudir en famille les beaux cavaliers argentins de la Cartier Polo Gold Cup et les champions du tournoi de tennis ATP...L'hiver est aussi prétexte à quelques rendez-vous très courus comme la Semaine internationale du ballon, en janvier ou les Sommets Musicaux de Gstaad en février.
Ski à saute-stations
Parce qu'elle appartient à l'Oberlandbernois, la large vallée de Gstaad porte le nom de Saanenland. Mais les Romands, voisins, se souviennent qu'elle faisait autrefois partie du comté de Gruyère et continuent de l'appeler le Pays de Gessenay. Le relief arrondi et peu élevé assure aux stations de la région un ensoleillement supérieur à la moyenne. En choisissant les versants orientés au nord vous êtes certain de skier sur une neige suffisamment ferme pour vous permettre une belle glisse. Si la diversité de l'offre permet cette fantaisie, il faut accepter de se déplacer d'une station à l'autre pour apprécier les charmes respectifs des domaines à votre disposition. Gstaad même propose trois massifs : l'Eggli peu pentu, relié au Chalberhöni d'où l'on peut rejoindre le village de Rougemont ; le Wispile, tout rond mais doté malgré tout d'une longue noire qui dévale du sommet jusqu'à la station; et le Wasserngrat, le moins fréquenté car le plus "technique". Ses flancs accueillent le célèbre Eagle Ski Club. Cette association très fermée (elle ne compte que 865 membres venus du monde entier) est le rendez-vous des happy few et de quelques invités de marque. Les gens de l'Eagle organisent des compétitions de haut niveau. Certaines réservées à leurs membres et d'autres ouvertes aux skieurs de la région.
Il faut aller jusqu'à Schönried, à six kilomètres de Gstaad, afin de découvrir un domaine d'ampleur raisonnable pour skier un après-midi entier. Le MOB, le train panoramique qui relie Montreux à Saint-Stephan en passant par Gstaad vous y mènera en quelques minutes. Rien de bien compliqué non plus ici, mais quelques traversées lumineuses à travers les sapins et une ou deux descentes vertigineuses du côté du Hornberg et du Saanerlochgrat. Avant de rentrer, accordez-vous quelques minutes de détente contemplative au sommet du Hornfluh pour admirer le glacier des Diablerets. La vue est à couper le souffle.
Quatre rues, une gare d'opérette, une poignée de chalets de bois sortis d'un livre d'images pour enfants sages, quelques hôtels élégants lovés dans des parcs couverts de neige. A première vue Gstaad ne ressemble en rien à l'image qu'on se fait du rendez-vous de la jet set internationale. En y regardant de plus près on constate cependant que la rue principale rassemble les boutiques des marques les plus prestigieuses. Un concentré d'avenue Montaigne, de rue Royale et de rue du Faubourg Saint-Honoré sur trois cents mètres de longueur...Entièrement réservée aux piétons, elle illustre l'art de vivre à Gstaad, véritable paradis pour flâneurs.
On se dit alors que les façades joliment décorées des chalets doivent abriter des fortunes discrètes venues prendre le bon air dans cette vallée du Saanenland réputée pour la pureté de son climat autant que pour la saveur de ses fromages. On se le dit et on vous le dira si vous insistez. Mais n'espérez pas apercevoir Charlotte Rampling prenant le soleil à une terrasse. Ni Roger Moore dégustant un dry Martini au bar de l'Olden. Gstaad n'est pas Saint-Tropez. Les personnalités n'y viennent pas pour se faire voir mais pour se voir. Entre amis. La plupart des réceptions ont lieu dans les chalets privés. Les stars du show business ou de la finance apprécient le fait de pouvoir vivre ici sans devoir penser constamment au regard des autres. Chacun respecte leur intimité. Les habitants de la vallée ont le bon goût de ne pas se retourner sur leur passage.
Du haut de ses 1050 m Gstaad assume sans effort apparent sa réputation de station chic et charme. Après tout, son développement touristique est dû en grande partie à la présence hivernale du Rosey, l'un des plus sélects instituts pour rejetons royaux et descendants de magnats de l'industrie internationale. Le fils de John Lennon lui-même a suivi l'enseignement de cette école qui s'enorgueillit de la qualité de ses élèves, mais surtout de leurs résultats aux examens.
Gstaad est évidemment le cadre d'un nombre incroyable d'événements sportifs et artistiques. L'été, on s'y retrouve dans une église de Gstaad ou des villages voisins pour une soirée du Menuhin Festival qui a fêté l'an dernier son demi-siècle (Bach croise Gerschwin et le jazzman Bobby Mc Ferrin rencontre Beethoven) ou au Grand Hôtel Bellevue pour une séance du Festival du Film de Court Métrage. On vient ensuite applaudir en famille les beaux cavaliers argentins de la Cartier Polo Gold Cup et les champions du tournoi de tennis ATP...L'hiver est aussi prétexte à quelques rendez-vous très courus comme la Semaine internationale du ballon, en janvier ou les Sommets Musicaux de Gstaad en février.
Ski à saute-stations
Parce qu'elle appartient à l'Oberlandbernois, la large vallée de Gstaad porte le nom de Saanenland. Mais les Romands, voisins, se souviennent qu'elle faisait autrefois partie du comté de Gruyère et continuent de l'appeler le Pays de Gessenay. Le relief arrondi et peu élevé assure aux stations de la région un ensoleillement supérieur à la moyenne. En choisissant les versants orientés au nord vous êtes certain de skier sur une neige suffisamment ferme pour vous permettre une belle glisse. Si la diversité de l'offre permet cette fantaisie, il faut accepter de se déplacer d'une station à l'autre pour apprécier les charmes respectifs des domaines à votre disposition. Gstaad même propose trois massifs : l'Eggli peu pentu, relié au Chalberhöni d'où l'on peut rejoindre le village de Rougemont ; le Wispile, tout rond mais doté malgré tout d'une longue noire qui dévale du sommet jusqu'à la station; et le Wasserngrat, le moins fréquenté car le plus "technique". Ses flancs accueillent le célèbre Eagle Ski Club. Cette association très fermée (elle ne compte que 865 membres venus du monde entier) est le rendez-vous des happy few et de quelques invités de marque. Les gens de l'Eagle organisent des compétitions de haut niveau. Certaines réservées à leurs membres et d'autres ouvertes aux skieurs de la région.
Il faut aller jusqu'à Schönried, à six kilomètres de Gstaad, afin de découvrir un domaine d'ampleur raisonnable pour skier un après-midi entier. Le MOB, le train panoramique qui relie Montreux à Saint-Stephan en passant par Gstaad vous y mènera en quelques minutes. Rien de bien compliqué non plus ici, mais quelques traversées lumineuses à travers les sapins et une ou deux descentes vertigineuses du côté du Hornberg et du Saanerlochgrat. Avant de rentrer, accordez-vous quelques minutes de détente contemplative au sommet du Hornfluh pour admirer le glacier des Diablerets. La vue est à couper le souffle.
Février 2008
Par Christian-Luc PARISON