Vous reprendrez bien un peu de Dali ?
Il y faisait promener son homard fétiche par son chasseur et y recevait des commandes toujours plus absurdes (troupeau de moutons, mouches des Tuileries...), c'est peu dire que les séjours répétés de Dali au Meurice ont marqué pour l'éternité le plus ancien des palaces parisiens. Comment immortaliser sans le "muséer" l'esprit farfelu et génialement décalé du surréaliste ? En faisant appel à la famille Starck bien sûr ! Bienvenue donc au Dali, le restaurant ludique et gourmand, SANS excès et 100% saveurs, du Meurice.
Le snacking version Meurice...
De la chaise aux pieds-escarpins dessinée par Dali lui-même à la lampe "Muletas" à tiroirs, symbole de la conscience de l'Homme, en passant par le homard sur un téléphone, le tout recouvert d'une immense toile onirique dessinée par la fille du designer, Ara, il aura fallu à peine, montre molle en main, une semaine aux Starck, père et fille, pour troquer le décor chic et lisse du Jardin d'Hiver pour un univers plus ostensiblement daliesque sans folie démesurée. Sobrement rebaptisé Le Dali, le nouveau restaurant du Meurice affiche une carte à la fois 100% saveurs et Sans Excès signée naturellement Yannick Alléno mais sans le cortège d'étoiles de son prestigieux voisin, "restaurant de palace" oblige...
"La beauté sera comestible ou ne sera pas !"
Avec son sens inégalé de la formule, Salvador Dali avait déjà, probablement, posé les prémisses du restaurant parisien. Car, dans cet univers chic et ludique, aucun doute, le goût est de rigueur ! Entre les Goujonnettes de sole et coquillages, petits légumes vapeur, les Noix de Saint-Jacques, célerisotto aux gros Paris ou encore le Macaron à la violette cristallisée, fraises des bois juste sucrées, Yannick Alléno joue à la fois la carte des saveurs tout en ayant une pensée pour tous ceux qui ne peuvent lire le mot crème sans voir immédiatement leur taux de cholestérol s'envoler. A tester.
Mai 2008