Galerie Nordine Zidoun has a dream...
C'est un parti-pris audacieux et pour autant indispensable : montrer le meilleur de la scène émergente américaine sur notre vieux continent. Partant, la nouvelle galerie parisienne de la rue de Turenne expose jusqu'au 25 octobre2008, Bradley McCallum et Jaqueline Tarry. A la clé, une vision métissée de l'histoire noire américaine et tout un travail de re-lecture du passé et de mémoire pour mieux appréhender, rien que cela, l'avenir des Etats-Unis
Quand l'Art rejoint l'Histoire
Ironie du sort (?), c'est à la veille des élections présidentielles américaines, alors qu'un candidat démocrate afro-américain brigue la plus haute fonction - illustrant ô combien les Etats-Unis son fin à prêts à afficher une identité métissée qui leur ressemble -, c'est dans cette démarche donc affichée d'ouverture que le travail de Mc Callum & Tarry éclot. Une oeuvre dense et protéiforme (peinture, photo, vidéo) explorant par à-coups les sujets les plus sensibles de l'inconscient collectif, à commencer par la ségrégation raciale. L'idée ? Amener le spectateur à une re-lecture du passé puis à une prise de conscience. Une démarche sans violence ; juste laisser l'émotion affleurer pour enfin regarder toute l'histoire afro-américaine en face. Accepter le passé douloureux pour mieux reconnaître l'identité.
Effet de réel
Manifestations, émeutes, discours de Malcom X ou de Martin Luther King... : c'est donc toute l'imagerie des années 50 à 70 qui refait surface ici, animée par un procédé, certes pour le moins systématique, mais qui réussit le tour de force de ramener ces images à l'actualité. Dédoublées, grâce à un voile reprenant le motif initial mais en décalage, les images d'archives reviennent sensiblement à la vie. Un effet de réel saisissant malgré, et c'est sans doute là tout l'intérêt de leur démarche, une impression diffuse de l'image. Au final, troublée, la photographie crée le trouble. Il suffisait peut-être d'y penser.
Ironie du sort (?), c'est à la veille des élections présidentielles américaines, alors qu'un candidat démocrate afro-américain brigue la plus haute fonction - illustrant ô combien les Etats-Unis son fin à prêts à afficher une identité métissée qui leur ressemble -, c'est dans cette démarche donc affichée d'ouverture que le travail de Mc Callum & Tarry éclot. Une oeuvre dense et protéiforme (peinture, photo, vidéo) explorant par à-coups les sujets les plus sensibles de l'inconscient collectif, à commencer par la ségrégation raciale. L'idée ? Amener le spectateur à une re-lecture du passé puis à une prise de conscience. Une démarche sans violence ; juste laisser l'émotion affleurer pour enfin regarder toute l'histoire afro-américaine en face. Accepter le passé douloureux pour mieux reconnaître l'identité.
Effet de réel
Manifestations, émeutes, discours de Malcom X ou de Martin Luther King... : c'est donc toute l'imagerie des années 50 à 70 qui refait surface ici, animée par un procédé, certes pour le moins systématique, mais qui réussit le tour de force de ramener ces images à l'actualité. Dédoublées, grâce à un voile reprenant le motif initial mais en décalage, les images d'archives reviennent sensiblement à la vie. Un effet de réel saisissant malgré, et c'est sans doute là tout l'intérêt de leur démarche, une impression diffuse de l'image. Au final, troublée, la photographie crée le trouble. Il suffisait peut-être d'y penser.
Juillet 2008